ANTHOLOGIE DE L'ÉROTISME DE 1967 AU CINÉMA A 1977

C'est aux U.S.A. qu'apparaît la nudité intégrale en 1966 dans THE RAW ONES, un « nudie « qui enfreint les règles du genre en dévoilant les systèmes pileux. Tabou frôlé par Antonioni dans BLOW UP en 1967: la M.G.M. est obligée de créer une compagnie spéciale pour distribuer ce film. Russ Meyer, l'empereur du « nudie «, introduit des scènes d'amour (simulées) dans VIXEN, film qui lui vaut vingt-trois procès en un an, et les rigueurs de la censure anglaise qui en coupe 24 minutes sur 71 ! C'est le début d'une ère nouvelle, inaugurée par le triomphe « culturel « de JE SUIS CURIEUSE, film suédois de Vilgot Sjoman, dont la toute jeune héroïne prône une libération sexuelle aux couleurs de rebel-lion sociale. C'est un des premiers symptômes de ce mouvement de la jeunesse qui culmine dans les années 1968-70 dans la société occi­dentale, la musique et les arts. En août 1969, c'est le festival de Woodstock, qui se déroule dans une atmosphère d'euphorie et de liberté.

En France, la même année, le film de Bar­bet Schroeder, MORE, fait partie du même mouvement : on y voit une scène d'amour à trois et la nudité intégrle du comédien prin­cipal. Deux ans plus tard, Horst Buchholz joue une séquence naturiste du SAUVEUR de Michel Mardore, en compagnie d'une sédui­sante débutante, Muriel Catala.