Analyse filmique et Analyse de séquence : Nosferatu de Friedrich W. Murnau

Le sentiment d’étrange, de suspense et de peur est crée aussi par un montage alterné. En effet, Murnau rapproche deux lieus différents, le château du comte d’Orlock et la maison de Hutter et d’Ellen. Lorsque le comte entre dans la chambre et pose son regard sur Hutter, Ellen se réveille et sort sur son balcon et commence sa marche « zombiesque « sur la balustrade. Puis, tandis que l’ombre du comte se pose sur Hutter, Ellen se remet de son épisode, se réveille et crie « Hutter « comme si elle pouvait voir la scène au château, le comte se retourne alors et regarde derrière lui comme si il pouvait lui aussi observer et réagir à ce que Ellen fait et dit ; lorsque l’ombre du comte libère Hutter, Ellen est soulagée et arrive enfin à se calmer. Ce rapprochement des deux personnages par le montage est accentué par le jeu de regard de ceux-ci, Ellen tend les bras, crie le nom de son mari et regarde vers la gauche et on passe au plan du comte qui se retourne et regarde vers la droite comme si il voyait Ellen. Ce rapprochement entre les deux personnages participe clairement à l’établissement du bizarre, du suspense et de l’épouvante.