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Analyse de séquence du Loup Garou de Londres

Publié le 26/03/2023

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« Film choisi : Le Loup-Garou de Londres, John Landis (1981) Séquence choisie : La première transformation Timeline : 56’20’’ à 1h06’27’’ Le Loup-Garou est une créature mythique qui a toujours fasciné mais surtout effrayé.

La figure du lycanthrope captive tellement que l’on peut aujourd’hui répertorier un peu plus de 150 films ayant un Loup-Garou dans leur histoire, le plus vieux étant The Werewolf de Henry MacRae en 1913, mais qui est aujourd’hui perdu car toutes les copies ont été détruites.

Le Loup-Garou de Londres ( dont le titre original est An American Werewolf in London ) est un film américanobritannique réalisé par John Landis en 1981.

1981 qui connaîtra deux films de Loup-Garou à succès : celui-ci mais aussi Hurlements, de Joe Dante.

Le Loup-Garou de Londres connaîtra un succès commercial et il sera salué par la critique, notamment pour son maquillage : Rick Baker recevra un Oscars dans ce domaine.

Ce film s’inscrit dans le genre horreur et comédie horrifique et il sera élevé au rend de film culte.

On y relate l’histoire de deux jeunes américains, David Kessler et Jack Godmann, qui font un tour de l’Europe.

Ils se retrouvent égarés dans une région isolée de l’Angleterre où ils croisent le chemin d’une bête féroce.

Alors que Jack Godmann est tué sur le coup, David Kessler est emmené dans un hôpital de Londres.

Un jeune infirmière le prends sous son aile et l’accueille chez elle.

C’est à ce moment que nous assisterons à la première transformation de David Kessler en Loup-Garou et sa première nuit en tant que tel...c’est aussi cette scène que nous analyserons. Cette séquence est très importante car elle nous apporte deux explications primordiales auxquelles le spectateur voulait des réponses dès le début du film qui sont : Est-ce que les LoupsGarou existent vraiment ? Et si cela est le cas, David Kessler va-t-il se transformer ? On commence cette séquence avec un plan sur la pleine lune accompagné d’un zoom sur celle-ci. En plus de cela en entend la musique de Sam Cooke, Blue Moon en extra-diégétique.

La Lune est une protagoniste de cette histoire.

Elle est présente d’une façon pesante et l’on sait tous que c’est elle qui a le pouvoir de changer David.

Le plan qui suit, est un plan sur David, il lit, à l’air apaisé car il est dans un moment de détente.

Puis ce moment de calme va s’interrompre d’une manière très brutale.

David est surpris lui-même et surprend en même temps le spectateur : il hurle et se tient la tête.

La douleur est foudroyante et vient interrompre l’ambiance paisible.

Puis un plan large en plongée traduit la prises de reculs du spectateur.

On peut voir la pièce dans sa quasi entièreté mais en plus de cela on peut surtout voir David en entier.

Le spectateur est pendant un cour instant interloqué puis il comprend que David est en train de se transformer.

C’est ainsi qu’en tant que spectateur on prend du recul comme pour « donner de l’air » à David qui est frappé d’une douleur insoutenable.

Malgré la forte empathie que cela génère chez le spectateur, il ne peut que regarder, il est même obligé de regarder cette scène d’horreur avec des inserts chocs, qui montre chaque détails de la transformation, chaque plans nous montre quelque chose de nouveau, une autre étape de la transformation.

D’abords un insert sur sa main qui s’étire, sa pilosité de plus en plus importante, ses dents pointus, ses griffes, son corps et ses os qui s’étirent.

Les sons sont aussi très importants, car on entends la transformation, c’est à dire que lorsque ses os s’étire par exemple, des bruits d’étirements accompagnent l’action et cela renforce encore plus la sensation de dégoût chez le spectateur. David Kessler hurle mais il n’est pas entendu, personne ne vient à son secours, nous spectateur sommes impuissant face à cette horreur et la musique de Sam Cooke continue à retentir comme si la Lune s’adressait directement à David et se moquait de lui.

Lui même c’était moqué d’elle auparavant dans le film en ne croyant pas vraiment à sa futurs transformation.

Un insert sur une petite figurine de Mikey Mouse semble aussi se moquer de lui, peut être qu’elle représente elle aussi la Lune. Puis nous avons de nouveau un plan d’ensemble sur David où l’on peut témoigner du changement de son corps dans son entièreté.

Il passe de l’état d’homme à bête monstrueuse.

C’est aussi à ce moment là que les cris de David ne sont plus totalement humain mais en transition avec des grognements d’animal.

Par la suite un plan serré sur son museau qui commence à ce former montre que l’homme est perdu, il a basculé du côté bête, et à cela s’ajoute les grognements qui sont définitivement de nature animale. Enfin nous avons un plan très serré sur l’animal dont on ne voit que des parcelles.

C’est à ce moments là que le jeu de présence/absence du Loup-Garou commence, on ne le verra dans cette séquence presque jamais dans son entièreté et jamais précisément. Cette scène de transformation se clôture de la même manière qu’elle à commencer, avec un gros plan sur la Lune comme si elle contemplait le spectacle.

Et par dessus en entends la menace du Loup-Garou qui pousse un cri similaire à celui que l’on à entendu dans la première attaque du film. Cette scène est charnière et surprenante, car c’est la première scène d’horreur qui nous apparaît après celle d’ouverture.

Malgré les quelque interventions de son ami Jack qui pouvait susciter le dégoût chez le spectateur, cet effet à vite été supprimer par le caractère humoristique de se personnage.

Cette scène surprend car elle interrompt une assez longue période calme et comique. Et surtout maintenant, nous savons que les Loup-Garou existe et que David s’est transformé mais maintenant que va-t-il faire dans cet état là ? La scène qui suit la transformation est aussi une réelle scène d’horreur.

Elle expose directement les conséquences de la métamorphose, c’est à dire un instinct animal et féroce inarrêtable. En effet on retrouvera le monstre aux quatre coins de la ville.

Il y a cette sensation pesante qu’il peut être partout à n’importe quel moment. Cette scène est à caractère horrifique car on peut la comparer à la scène d’ouverture lorsque David et Jack sont chassé du pub de « l’agneau abattu ».

Ils se promènent à pieds dans la land, en affrontant leur destin tragique.

On peut réellement faire un comparaison point par point entre ces deux séquences, car les similitudes sont nombreuses.

Cependant, un énorme changement est présent : dans la land, qu’une bête monstrueuse parcours les pleines est une vision.... »

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