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Altman, Robert - réalisateur de cinéma.

Publié le 19/05/2013

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Altman, Robert - réalisateur de cinéma. 1 PRÉSENTATION Altman, Robert (1925-2006), producteur, scénariste et réalisateur de télévision et de cinéma américain. Figure majeure du cinéma américain contemporain, Robert Altman s'est imposé comme un réalisateur provocateur et innovant. Parfois incomprise, son oeuvre témoigne d'un regard critique et sans concession et d'une volonté de renouvellement du discours cinématographique hollywoodien, tant du point de vue de la forme que du contenu. 2 LES ANNÉES DE FORMATION : L'ÉCLOSION D'UNE FORTE PERSONNALITÉ Robert Altman Grâce à M*A*S*H (1970), Robert Altman s'est imposé dans le paysage cinématographique américain comme un réalisateur audacieux ; le ton du film est en effet satirique et, surtout, provocateur en ce qu'il véhicule un message pacifiste dans une période marquée par l'enlisement de l'armée américaine dans la guerre du Viêt Nam.Depuis ce coup d'éclat, Robert Altman s'est attaché à renouveler les schémas stylistiques traditionnels d'Hollywood et à proposer une vision toujours critique et jamais standardisée des sujets abordés dans ses films. Corbis Né à Kansas City (Missouri), Robert Altman est élevé chez les jésuites avant de s'engager dans l'armée à l'âge de 18 ans. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, il entre à l'université du Missouri. Parallèlement, il commence à écrire des scénarios qui le font connaître ; fort de ces premiers « succès « -- notamment pour Bodyguard (1949) de Richard Fleischer --, il s'installe à New York, mais il est rapidement contraint de revenir dans sa ville natale. Là, il exerce diverses fonctions au sein de la Calvin Company (un studio de cinéma) et parvient à rassembler la somme n&eac...
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« 4 LES ANNÉES DE DOUTE À partir du milieu des années 1970 cependant, Robert Altman perd peu à peu les faveurs du public comme des critiques : Buffalo Bill et les Indiens (Buffalo Bill and the Indians, or Sitting Bull’s History Lesson, 1976), avec Paul Newman dans le rôle- titre, Trois femmes (3 Women, 1977), drame onirique influencé par Ingmar Bergman, Un mariage (A Wedding, 1978), notamment interprété par Mia Farrow, et Quintet (1979), au générique duquel apparaissent Paul Newman, Vittorio Gassman, Fernando Rey et Brigitte Fossey, sont en effet mal accueillis.

Le parcours décevant de Popeye (1980), comédie musicale avec Robin Williams, s’inscrit dans ce contexte défavorable et incite Robert Altman à abandonner provisoirement sa carrière de cinéaste. Le réalisateur quitte alors Hollywood et se tourne vers le théâtre, filmant parfois ses propres mises en scène, à l’instar de Reviens, Jimmy Dean, reviens (Come Back To the Five and Dime, Jimmy Dean, Jimmy Dean , montée à Broadway avant de sortir au cinéma en 1982).

Robert Altman s’installe ensuite en Europe et poursuit son activité artistique dans de multiples directions (théâtre, opéra, vidéo, cinéma, etc.). Streamers (1983), diatribe antimilitariste avec Matthew Modine, Secret Honor (1984), sous-titré The Last Testament of Richard M.

Nixon (« le dernier testament de Richard Nixon ») ou encore A Political Myth (« un mythe politique »), Fool For Love (1985), avec Sam Shepard et Kim Basinger, Beyond Therapy (1986) ou encore Tanner: A Political Fable (1988), satire politique sur la campagne présidentielle américaine, figurent parmi les films de moindre envergure réalisés par Robert Altman pendant les années 1980 ; fidèles à son style, ces œuvres ne reçoivent pourtant qu’un écho limité. 5 LA CONSÉCRATION D’UN ARTISTE NOVATEUR ET INDÉPENDANT 5. 1 Une technique originale : le scénario à entrées multiples Vincent et Théo (Vincent and Theo), œuvre réalisée en 1990 pour la télévision britannique, est une description de la relation chaotique entre le peintre Vincent Van Gogh et son frère Théo ; Robert Altman, artiste exilé, y dépeint également les tourments psychologiques d’un génie incompris.

De nouveau encensé par la critique après des années d’oubli, voire de mépris, le réalisateur livre avec The Player (1992) une satire particulièrement acerbe et humoristique de l’univers hollywoodien, ses intrigues, ses mensonges et ses faux-semblants ; plusieurs nominations aux oscars et une nouvelle récompense (meilleur réalisateur) au festival de Cannes font de ce film l’un des grands succès populaires de la carrière de Robert Altman. Short Cuts (1993) est une adaptation de nouvelles de Raymond Carver, et renoue avec un schéma narratif à plusieurs entrées (vingt-deux personnes habitant Los Angeles dont les destins respectifs vont se croiser) ; le film remporte le lion d’or au festival de Venise.

Prolongeant la veine des vies parallèles gouvernées par un « principe » de hasard permettant rencontres et ruptures, Prêt-à-porter (Ready To Wear, 1994) propose une réflexion sur la vanité et brosse un portrait d’une humanité variée et contrastée.

Sophia Loren, Marcello Mastroianni, Julia Roberts, Tim Robbins et Kim Basinger comptent parmi les interprètes de cette comédie inscrite dans le monde de la mode et des mannequins. 5. 2 Une filmographie éclectique et exigeante Robert Altman tourne par la suite Kansas City (1996), film de gangsters soutenu par une bande originale constituée de standards de jazz des années 1930, The Gingerbread Man (1998), adaptation d’un scénario écrit par John Grisham, avec Kenneth Branagh et Tom Berenger dans les rôles principaux, Cookie’s Fortune (1999) et Docteur T.

et les Femmes (Doctor T.

& the Women, 2000), comédie sentimentale notamment interprétée par Richard Gere et Farrah Fawcett. Gosford Park (2001) porte quant à lui un regard moqueur sur l’aristocratie anglaise et ses rapports teintés de condescendance, sinon de mépris, avec l’Amérique.

Une intrigue policière de facture classique côtoie en outre une description minutieuse des différentes classes de la société anglaise, soit deux niveaux de lecture auxquels s’ajoute une mise au jour de sentiments individuels plus ou moins avouables. Company (The Company, 2003) est la première comédie musicale réalisée par Robert Altman, tandis que The Last Show (A Prairie Home Companion, 2006), son dernier film, évoque sur le ton du vaudeville l’effervescence d’une émission de radio condamnée à disparaître ; Meryl Streep, Kevin Kline et Tommy Lee Jones figurent parmi les interprètes de cette nouvelle réflexion sur le monde du spectacle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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