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allemand, cinéma.

Publié le 18/05/2013

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allemand, cinéma. 1 PRÉSENTATION allemand, cinéma, panorama du cinéma allemand des origines à nos jours. Avant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne possédait une industrie cinématographique significative, avec ses chercheurs (Oskar Messter), ses personnalités souvent venues du théâtre (Max Reinhardt, Paul Wegener), ses techniciens et vedettes empruntés au Danemark, comme l'actrice Asta Nielsen. 2 L'ÉPOQUE DU MUET Wegener (Paul), le Golem Le Golem est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain autrichien Gustav Meyrink. Le réalisateur en avait tourné une première version en 1914. Le film figure parmi les classiques muets de l'expressionnisme. Le Golem (Der Golem, Wie er in die Welt kam, 1920) de Paul Wegener. Getty Images/Archive Photos Pendant la période du muet, Paul Wegener produisit des longs métrages dont les thèmes étaient tirés de la littérature fantastique allemande du XIXe siècle : l'Étudiant de Prague (Der Student von Prag, 1913) et le Golem (Der Golem, 1914), d'après le roman de Gustav Meyrink, dont le réalisateur signa une nouvelle version en 1920, en collaboration avec Carl Boese. Le thème fondamental du film, transposition d'une ancienne légende juive, est la révolte de la créature contre le démiurge. À la fin de la Première Guerre mondiale, Ernst Lubitsch devint l'un des principaux cinéastes allemands avec ses comédies et ses drames historiques. Aussitôt après la guerre, quelques films furent largement influencés par l'expressionnisme de la peinture et du théâtre : le Cabinet du docteur Caligari, de Robert Wiene (1919). Ces films restèrent sans vraie postérité, les principaux cinéastes, tels que F. W. Murnau, Fritz Lang (Metropolis, 1926), et E. A. Dupont, Lupu-Pick, G. W. Pabst, développèrent leur propre style. Le prestige du cinéma allemand des années vingt était si grand qu'Hollywood lui enleva plusieurs vedettes (Pola Negri, Emil Jannings) et des réalisateurs (Lubitsch, Buchowetzki, Dupont, Murnau). Parallèlement à une production de films de fiction diversifiée et conquérante, des documentaristes posaient les bases d'un cinéma réaliste qui produisit, en 1930, les Hommes le dimanche, et plusieurs films « prolétariens « engagés pendant que des expérimentateurs travaillaient sur le cinéma de montage (Walter Ruttmann) et un cinéma d'animation versé vers l'abstraction. 3 LE CINÉMA PARLANT ALLEMAND Marlène Dietrich Née à Berlin, Marlène Dietrich construit d'abord sa carrière d'actrice de cinéma en Allemagne, où elle tourne l'Ange bleu (1930) de Josef von Sternberg. C'est toutefois aux États-Unis -- elle devient citoyenne américaine en 1939 -- qu'elle acquiert le statut de star, puis celui de mythe, notamment grâce à ses talents de chanteuse (« Lili Marleen « étant la plus célèbre de ses chansons). Stills/Retna, Ltd Avec l'av&egr...

« 1931), G.

W.

Pabst ( la Tragédie de la mine, Kameradschaft, 1931), Ludwig Berger ( Moi le jour, toi la nuit, Ich bei Tag und du bei Nacht, 1932) et Max Ophüls ( Liebelei, 1932).

On réalisa également de bonnes comédies musicales au confluent de l’opérette viennoise ( le Congrès s’amuse, Der Kongress tanzt, d’Erik Cherell, 1931) et de la chanson de variétés ( le Chemin du paradis, Die Drei von Tankstelle, de Wilhelm Thiele, 1930), tournées en plusieurs langues avec l’actrice Lilian Harvey. Lang, M le Maudit Contrairement à ce qui a été souvent dit, M le Maudit (M — Mörder unter uns, 1931) ne s'inspire pas précisément de l'affaire Kürten (le « vampire de Düsseldorf »).

Le scénario de Fritz Lang etde son épouse Thea von Harbour, spécialiste du feuilleton populaire, se réfère aux meurtres en série caractéristiques de cette époque troublée de l'histoire allemande.

Ce sont le « drame dudestin » (Schicksaldrama) et le thème du Bien et du Mal qui intéressent le cinéaste, auteur d'une réflexion fascinante sur les procédures de jugement : une des scènes les plus fortes du film esten effet le procès du meurtrier, qu'interprète Peter Lorre, par un tribunal constitué par la pègre organisée, dans laquelle certains ont voulu voir une parabole du mouvement nazi.Springer/Corbis/THE BETTMANN ARCHIVE Dans les années trente, on continua à produire environ 130 films par an.

Avec l’accession au pouvoir du national-socialisme, les juifs furent exclus de l’économie, et bien entendu du cinéma.

Beaucoup émigrèrent ainsi que de nombreux cinéastes et acteurs opposés au nazisme : Fritz Lang, Robert Siodmak, Billy Wilder, Max Ophüls, Erich Pommer, Marlene Dietrich, Fritz Körtner, Peter Lorre, G.

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Pabst, Wilhelm Thiele, Wilhelm Dieterle, Curt Bernhardt, Friedrich Holländer, Eugen Schüftan, Otto Preminger et bien d’autres, qui se retrouvèrent à Hollywood, où ils connurent des fortunes diverses.

L’industrie cinématographique passa sous le contrôle direct du ministre de l’Information et de la Propagande, Joseph Goebbels, qui s’intéressait aussi bien à l’aspect artistique du cinéma qu’à son potentiel pour la propagande.

Le contrôle du contenu d’un film était pratiqué avant la réalisation.

Mobilisée par le projet d’ériger en Allemagne une puissante Traumfabrik (usine à rêves), la politique nazie limita la propagande directe dans les longs métrages de fiction et la réserva aux actualités et aux documentaires, dont le film de Leni Riefenstahl sur le congrès nazi de Nuremberg ( le Triomphe de la volonté, Triumph des Willens, 1935) et le célèbre film antisémite le Juif éternel (Der ewige Jude, 1940).

Les nouveaux dirigeants commandèrent des films de fiction explicitement nazis, comme S.

A.

Mann Brand (1933) et Hitlerjunge Quex (1933), favorisèrent des films de guerre « patriotiques » et les films à contenu nationaliste, parfois anti-britanniques (films sur Jeanne d’Arc ou sur les Boers sud-africains) ou anti-français (films sur l’époque napoléonienne et à la gloire de la Prusse) et bien sûr des films antisémites ( les Rothschild, 1940, ou le Juif Süss, 1940), anticommunistes ( Wiesse Sklave, 1936) et antisoviétiques ( Guépéou, 1942).

En 1941, Ich klage an (« J’accuse ») justifiait l’euthanasie au moment des décisions visant l’élimination des « dégénérés » et des « associaux ». Leni Riefenstahl Leni Riefenstahl débute sa carrière en 1926 par un rôle dans la Montagne sacrée (Der Heilige Berg) d'Arnold Fanck.

Quelques films se succèdent par la suite avant qu'elle ne passe derrière lacaméra pour son premier film en tant que réalisatrice, la Lumière bleue (Das Blaue Licht, 1932).

Trois ans plus tard, le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens, 1935) dresse un portraitcomplaisant d'Adolf Hitler.

Ne parvenant toutefois plus à trouver le soutien financier nécessaire à l'élaboration de nouveaux films, elle se consacre au documentaire, à l'exception d'un longmétrage de fiction, Tiefland, sorti en 1954 après plusieurs années de montage.The Everett Collection, Inc. Ce fut l’époque d’un académisme formel renforcé par le pouvoir totalitaire.

Ceux qui tentaient de contourner les directives, comme Reinhold Schünzel (bien que juif, il était protégé par le succès de ses comédies), furent contraints au départ, de même que Detlef Sierck (le futur Douglas Sirk), qui s’était illustré dans le romanesque la Habanera (1938), et Franck Wisbar, auteur d’un bon film en 1936 (Fährmann Maria). Quelques cinéastes importants de l’après-guerre débutèrent sous le régime nazi : Helmut Kaütner, Wolfgang Staudte, Harald Braun.. »

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