allemand, cinéma.
Publié le 18/05/2013
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1931), G.
W.
Pabst ( la Tragédie de la mine, Kameradschaft, 1931), Ludwig Berger ( Moi le jour, toi la nuit, Ich bei Tag und du bei Nacht, 1932) et Max Ophüls ( Liebelei, 1932).
On réalisa également de bonnes comédies musicales au confluent de
l’opérette viennoise ( le Congrès s’amuse, Der Kongress tanzt, d’Erik Cherell, 1931) et de la chanson de variétés ( le Chemin du paradis, Die Drei von Tankstelle, de Wilhelm Thiele, 1930), tournées en plusieurs langues avec l’actrice Lilian Harvey.
Lang, M le Maudit
Contrairement à ce qui a été souvent dit, M le Maudit (M — Mörder unter uns, 1931) ne s'inspire pas précisément de l'affaire Kürten (le « vampire de Düsseldorf »).
Le scénario de Fritz Lang etde son épouse Thea von Harbour, spécialiste du feuilleton populaire, se réfère aux meurtres en série caractéristiques de cette époque troublée de l'histoire allemande.
Ce sont le « drame dudestin » (Schicksaldrama) et le thème du Bien et du Mal qui intéressent le cinéaste, auteur d'une réflexion fascinante sur les procédures de jugement : une des scènes les plus fortes du film esten effet le procès du meurtrier, qu'interprète Peter Lorre, par un tribunal constitué par la pègre organisée, dans laquelle certains ont voulu voir une parabole du mouvement nazi.Springer/Corbis/THE BETTMANN ARCHIVE
Dans les années trente, on continua à produire environ 130 films par an.
Avec l’accession au pouvoir du national-socialisme, les juifs furent exclus de l’économie, et bien entendu du cinéma.
Beaucoup émigrèrent ainsi que de nombreux cinéastes et
acteurs opposés au nazisme : Fritz Lang, Robert Siodmak, Billy Wilder, Max Ophüls, Erich Pommer, Marlene Dietrich, Fritz Körtner, Peter Lorre, G.
W.
Pabst, Wilhelm Thiele, Wilhelm Dieterle, Curt Bernhardt, Friedrich Holländer, Eugen Schüftan, Otto
Preminger et bien d’autres, qui se retrouvèrent à Hollywood, où ils connurent des fortunes diverses.
L’industrie cinématographique passa sous le contrôle direct du ministre de l’Information et de la Propagande, Joseph Goebbels, qui s’intéressait aussi
bien à l’aspect artistique du cinéma qu’à son potentiel pour la propagande.
Le contrôle du contenu d’un film était pratiqué avant la réalisation.
Mobilisée par le projet d’ériger en Allemagne une puissante Traumfabrik (usine à rêves), la politique nazie
limita la propagande directe dans les longs métrages de fiction et la réserva aux actualités et aux documentaires, dont le film de Leni Riefenstahl sur le congrès nazi de Nuremberg ( le Triomphe de la volonté, Triumph des Willens, 1935) et le célèbre
film antisémite le Juif éternel (Der ewige Jude, 1940).
Les nouveaux dirigeants commandèrent des films de fiction explicitement nazis, comme S.
A.
Mann Brand (1933) et Hitlerjunge Quex (1933), favorisèrent des films de guerre « patriotiques » et
les films à contenu nationaliste, parfois anti-britanniques (films sur Jeanne d’Arc ou sur les Boers sud-africains) ou anti-français (films sur l’époque napoléonienne et à la gloire de la Prusse) et bien sûr des films antisémites ( les Rothschild, 1940, ou le
Juif Süss, 1940), anticommunistes ( Wiesse Sklave, 1936) et antisoviétiques ( Guépéou, 1942).
En 1941, Ich klage an (« J’accuse ») justifiait l’euthanasie au moment des décisions visant l’élimination des « dégénérés » et des « associaux ».
Leni Riefenstahl
Leni Riefenstahl débute sa carrière en 1926 par un rôle dans la Montagne sacrée (Der Heilige Berg) d'Arnold Fanck.
Quelques films se succèdent par la suite avant qu'elle ne passe derrière lacaméra pour son premier film en tant que réalisatrice, la Lumière bleue (Das Blaue Licht, 1932).
Trois ans plus tard, le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens, 1935) dresse un portraitcomplaisant d'Adolf Hitler.
Ne parvenant toutefois plus à trouver le soutien financier nécessaire à l'élaboration de nouveaux films, elle se consacre au documentaire, à l'exception d'un longmétrage de fiction, Tiefland, sorti en 1954 après plusieurs années de montage.The Everett Collection, Inc.
Ce fut l’époque d’un académisme formel renforcé par le pouvoir totalitaire.
Ceux qui tentaient de contourner les directives, comme Reinhold Schünzel (bien que juif, il était protégé par le succès de ses comédies), furent contraints au départ, de même
que Detlef Sierck (le futur Douglas Sirk), qui s’était illustré dans le romanesque la Habanera (1938), et Franck Wisbar, auteur d’un bon film en 1936 (Fährmann Maria). Quelques cinéastes importants de l’après-guerre débutèrent sous le régime nazi :
Helmut Kaütner, Wolfgang Staudte, Harald Braun..
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