octobre 1998 dans le monde (histoire chronologique)
Publié le 05/12/2018
Extrait du document

POLITIQUE
Christian Poncelet succède à René Monory à la présidence du Sénat
1 Sénateur RPR des Vosges, président de la commission des Finances, M. Poncelet (soixante-dix ans) est le premier gaulliste à occuper ce poste. Ancien secrétaire d’État dans les années 70 dans les ministères Mess-mer, Chirac et Barre, il a su habilement faire oublier son appartenance au RPR pour faire valoir sa connaissance des rouages du Sénat, ses bonnes relations dans l’ensemble de la droite et sa condition physique satisfaisante.
Les conservateurs australiens l'emportent difficilement
3
La majorité libérale-nationale du Premier ministre sortant, John Howard, est reconduite avec 78 députés, contre 94 dans la précédente législature. Le Parti travailliste de Kim Beazley est crédité de 69 sièges, contre 49 auparavant. Les élections enregistrent également l’échec du parti d’extrême droite de Pauline Hanson, qui ne conquiert qu’un seul siège au Sénat et aucun à la Chambre des députés.
Fernando Henrique Cardoso est réélu à la présidence du Brésil
4
Il l’emporte avec 50,8 % des voix au premier tour contre Lula, son concurrent du Front commun de la gauche, crédité de 35 % des suffrages. La victoire de M. Cardoso est plus étroite que ne le laissaient prévoir les instituts de sondages, d’autant que l’élection des gouverneurs de province, qui avait lieu le même jour, s’avère délicate pour plusieurs des candidats favorables au pouvoir en place.
Économiste, d’abord communiste, puis socialiste, et enfin centriste, farouchement opposé à la dictature militaire, M. Cardoso entre en 1993 au gouvernement, où il parvient à juguler l’inflation galopante. Grâce à ces bons résultats, il est élu à la présidence en 1994, après s’être allié à la droite. La vigoureuse croissance économique que connaît alors le Brésil permet d’améliorer les conditions de vie de près de vingt millions de déshérités. Fort de son succès électoral, M. Cardoso entend obtenir du FMI un plan de soutien énergique permettant de mettre un frein à l’hémorragie de capitaux qui frappe le pays depuis plusieurs semaines.
Une procédure de destitution est engagée contre Bill Clinton
5
La commission judiciaire de la Chambre des représentants autorise l’ouverture d’une enquête parlementaire à l’encontre du président américain dans le cadre de l’affaire Lewinsky, du nom de la jeune stagiaire à la Maison-Blanche avec laquelle il a eu des relations sexuelles. La décision de la commission judiciaire est confirmée le 8 par un vote de la Chambre en assemblée plénière : 31 élus démocrates (essentiellement des élus sudistes conservateurs) sur 206 ont joint leurs voix à celles des républicains. L’enquête, qui pourrait durer de longs mois, doit déboucher sur un vote de la Chambre à la majorité simple. Si ce vote est acquis, le Sénat est alors érigé en cour de justice. Pour déclarer le président «coupable», les sénateurs doivent se prononcer à une majorité des deux tiers.
Le Parlement de Strasbourg vote la levée de l'immunité de Jean-Marie Le Pen
6
Par 420 voix contre 20 et 6 abstentions, l’immunité de député européen du président du Front national est levée pour la troisième fois depuis 1989. Ce vote fait suite à la demande du procureur du Land de Bavière concernant une déclaration de l’homme politique français à Munich en décembre 1997 et dans laquelle il affirmait une nouvelle fois que la question des chambres à gaz ne constituait qu’un «détail» de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Le gouvernement de Romano Prodi est mis en minorité
9
En place depuis mai 1996, M. Prodi est mis en minorité à une voix à la suite de la défection des communistes du PRC (Refondation communiste) qui avaient décidé de ne plus soutenir la coalition. Une scission a eu lieu au sein du PRC, la majorité de ses députés (21 sur 34) suivant Armando Cossutta pour continuer à soutenir M. Prodi, mais cela n’a pas été suffisant. M. Prodi est à nouveau pressenti par le président de la République Oscar Luigi Scalfaro pour former le gouvernement, mais il renonce rapidement.
Slobodan Milosevic accepte un accord sur le Kosovo
13
L’émissaire américain Richard Hol-brooke et le président de la République fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro) parviennent à un accord visant à dénouer la crise au Kosovo, cette province serbe peuplée à 90% d’Albanais de souche. Ce texte, obtenu après que l’OTAN a déployé une imposante force aérienne, prévoit l'envoi sur place de 2000 représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) chargés de vérifier la mise en application effective de la résolution 1 199 de
l’ONU sur le Kosovo (libre accès aux organisations humanitaires, retour chez eux des 250000 réfugiés, calendrier de négociations entre Belgrade et les nationalistes kosovars). Cet accord, marqué de beaucoup d’incertitudes, permet aux Occidentaux de confirmer leur pression et à M. Milosevic d’affirmer à son opinion qu’il conserve le contrôle sur la province.
Le général Augusto Pinochet est arrêté à Londres
16
À la suite d’une demande d’extradition présentée par les juges espagnols Baltasar Garzon et Manuel Garcia Castellon pour « génocide, terrorisme et incitation à la torture», l’ancien dictateur chilien, au pouvoir de 1973 à 1990, est arrêté dans la capitale bri-

«
tannique
où il suivait un traitement
médical.
Les magistrats ont déclenché
leur action à la suite de plaintes pré
sentées par des familles de victimes
espagnoles disparues lors de la répres
sion menée au cours des années 70 par
la junte militaire au pouvoir.
Plusieurs
procédures judiciaires à l'encontre de
M.
Pinochet sont alors déclenchées en
Suisse, en Suède et en France.
Le 30,
la Cour suprême espagnole se déclare
compétente pour juger les crimes
commis par les dictatures argentine et
chilienne.
En Grande-Bretagne, où le
général Pinochet a reçu le soutien de
Margaret Thatcher, la Haute Cour de
Londres re> et « espagno
listes, (PPE + socialistes) étant plus
équilibrée qu'auparavant.
Gerhard Schroder
devient le septième chancelier
de la République fédérale
d'Allemagne
2 7 Le nouveau gouverneme nt.
est investi
au Parlement avec 351 voax sur 666,
soit 6 voix de plus que sa majorité
(SPD- Verts).
Ce vote avait été précédé
d'un accord de gouvernement entre les
deux formations de la nouvelle coali
tion, qui prévoit, notamment, une taxa
tion (modérée) de l'énergie, un pacte
pour l'emploi, l'abandon de la loi du
sang au profit de la loi du sol pour l'ac
quisition de la nationalité et l'aban�on
progressif de l'énergie nucléaare.
Oskar Lafontaine, figure dominante du
SPD, prend la tête d'un �uperrnini �tère
des Finances.
Les écologtstes reç01vent
trois ministères, dont celui des Affaires
étrangères pour Joschkha Fisher.
Saddam
Hussein
rompt avec l'ONU
3 1 Le
président irakien annonce qu'il
cesse toute coopération avec
I'UNSCOM, la commission spéciale
des Nations unies chargée de veiller
au désarmement du pays.
Le Conseil
de sécurité réagit aussitôt en condam
nant à l'unanimité la décision ira
kienne.
Un officier français
mis en examen pour espionnage
au profit des Serbes
3 1 Le commandant Pierre Bunel, en
poste à l'OTAN.
est arrêté après avoir
avoué qu'il a transmis aux autorités de
Belgrade des informations sur les
ripostes aériennes envisagées dans le
cadre de la crise du Kosovo.
Cette
affaire embarrasse Paris, l'armée
française étant soupçonnée depuis plusieurs années d'entretenir des rela
tions privilégiées avec les forces
serbes.
-ÉCONOMIE Le G7 tente de réagir
à la crise
3 Les
ministres de l'Économie et les
présidents des banques centrales des
sept pays les plus industrialisés se
réunissent à Washington pour faire
face à la crise qui touche l'Asie, la
Russie et l'Amérique latine.
lls ne
parviennent pas à se mettre d'accord
sur une baisse coordonnée des taux
d'intérêt, tandis qu'ils reprochent au
Japon de ne pas agir assez efficace
ment pour remédier à ses problèmes
économiques et financie rs.
Ils s'enten
dent toutefois pour envisager une
transformation et un renforcement du
rôle du Fonds monétaire international
(FMI).
Le Japon va consacrer 11 %
de son PIB pour sauver
le secteur bancaire
1 2 Le gouvernement de
Keizo Obuchi
annonce un plan d'une ampleur coosi
démble (60000 milliards de yens, soit
plus de 515 milliards de dollars)
visant à recapitaliser les établisse
ments bancaires solvables et à natio
naliser les plus fragiles.
L'État japo
nais devrait ainsi racheter un certain
nombre de banques pour les revendre
ensuite à des repreneurs.
Un économiste
de la pauvreté
récompensé par le Nobel
1 5 Âgé de soixante-quatre ans, l'Indien
Amartya Sen est le premier Asiatique à
recevoir le Nobel d'économie depuis
sa création, en 1969.
Ses travaux ont
porté sur le lien entre prospérité et
démocratie politique, la définition
d'indicateurs économiques qualitatifs
et pas seulement quantitatifs, et sur les
conséquences à long terme de poli
tiques économiques provoquant une
montée durable du chômage.
-.
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