Catégorie : Religions
-
Genèse 6
13.
6. Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d'eaux fut sur la terre. 7. Et Noé entra dans l'arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. 8. D'entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, 9. il entra dans l'arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l'avait ordonné à Noé. 10. Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. 11. L'an six cent de la vie...
-
Genèse 9
1.
17. Et Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute chair qui est sur la terre. 18. Les fils de Noé, qui sortirent de l'arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan. 19. Ce sont là les trois fils de Noé, et c'est leur postérité qui peupla toute la terre. 20. Noé commença à cultiver la terre, et planta de la vigne. 21. Il but du vin, s'enivra, et se découvrit au milieu de sa tente. 22. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le...
-
La Roue du Temps
La Roue du Temps est la manière tibétaine d'ancrer l'être humain dans
ses dimensions matérielle, spirituelle et universelle.
primordiale représenté par le vajra bleu, Kâlachakra est symbole de lune, tandis que sa parèdre Vishvamata figure le soleil sous forme d’un point jaune orangé. Sagesse et compassion s’unissent ici dans une étreinte où se dissolvent toutes les contradictions, en un vide porteur de tous les possibles. Mais la Roue du Temps est aussi le mécanisme qui régit le calendrier du quotidien, issu des rythmes lunaires. On ne s’étonnera pas de percevoir une double racine, indienne et chinoise, dans le calcul...
-
La Roue de la Vie
La Roue de la Vie inscrit visuellement les diverses étapes des
existences.
extérieur. L’homme et la femme enlacés figurent le contact, conséquence des perceptions. Les émotions viennent ensuite ; ainsi, la femme offrant à boire à l’homme éveille le désir, symbole de la soif de vivre nourrie de perceptions. Il en résulte l’attachement sensuel, la tendance à s’attacher à l’objet du désir : un homme lorgne les fruits de l’arbre. À la case suivante la jolie fille suggère la procréation, une nouvelle vie en train de germer. Puis c’est l’accouchement, une vie nouvelle. La de...
-
La Roue de la Loi
La Roue de la Loi est présente dans tous les lieux sacrés tibétains : elle
comporte généralement huit rayons, et se présente sur le fronton
principal des monastères, grands ou petits, flanquée de deux gazelles
ou daims.
interprétations, même si ces diverses facettes sont autant de reflets d’une essence unique. La légende de Siddhârta rapporte qu’après six années d’un ascétisme rigoureux et vain, le Bouddha en devenir se réconforta d’un bol de riz et entreprit de méditer sous un arbre sacré, sur la rive occidentale de la Lilajan (à une dizaine de kilomètres au sud de Gayâ, au Magadha), le moderne Bihar. Il avait décidé de ne quitter le lieu qu’après avoir atteint à l’Éveil, la bodhi. Au cours d’une fameuse nuit,...
-
Les mûdras, par-delà la parole
Pour exprimer des forces invisibles le mot lui-même signifie " sceau "
ou " signe ", révélant l'intention à la fois de sceller et de manifester,
autrement dit de " traduire " par des moyens différents des mots.
particulièrement une solidité inébranlable, telle que personnifiée par le Bouddha Akshobhya et le Bouddha historique à la foi indéracinable. Les deux mains devant la poitrine, pouces et index formant deux cercles qui se frôlent, la paume droite tournée vers l’extérieur et la gauche soit vers le haut soit vers l’intérieur, expriment sans erreur possible le dharmachakra, c’est-à-dire la mise en marche de la Roue de la Loi. C’est naturellement le geste distinctif de Çakyamûni, mais aussi de Maitrey...
-
Maître et disciple
Toutes écoles confondues, le bouddhisme fourmille d'anecdotes pour
en témoigner : choisir son maître n'est pas une mince affaire.
suprême que le bouddhisme tibétain donne d’un maître perçu en pleine lumière. Quitte à oublier parfois qu’il est aussi un être humain. La relation Marpa-Milarêpa est aussi tumultueuse parce que, à son arrivée chez le maître, le chercheur est porteur d’un lourd passé. Orphelin de père dès son enfance, le futur ascète devient expert en magie noire pour venger sa mère des humiliations subies en raison de la cupidité d’un oncle. Prenant ensuite conscience de la vilenie de ses actions, il cherche à s...
-
Chenrésig, le patron tutélaire du Tibet
" Celui qui regarde avec les yeux clairs ", ou " Celui qui entend les
prières du monde, ou encore " Le seigneur qui baisse son regard sur
les souffrances du monde ", est sans conteste une figure de proue de la
tradition tibétaine.
Les neuf cent quatre-vingt-douze autres bras portent tous dans la paume ouverte “ l’ œ il de merci ”, écarquillé sur les souffrances à secourir. Le mantra sacré om mani peme hum, probablement le premier à avoir fait son apparition au Tibet et en tout cas toujours le plus populaire, s’adresse à Chenrésig-Avalokiteshvara. Très souvent montré debout sur le socle traditionnel de lotus, comme la plupart des divinités tibétaines qu’elles soient bienveillantes ou terribles, Chenrésig porte maintes foi...
-
-
Târâ-Dolma, la Grande Divinité
Gardienne, protectrice et salvatrice étroitement associée à Chenrésig,
Târâ-Dolma est quasiment inséparable du bodhisattva de la
compassion.
Expression de la force d’amour de la Târâ primordiale, Kurukullâ la rouge est un aspect apaisé, mais l’arc dont elle est souvent munie et sa couronne de crânes renvoient à la vigueur de ses actions. La Târâ blanche, que l’on appelle parfois Sitatârâ, se distingue, dans le bronze ou toute autre matière à sculpture non colorée, par ses sept yeux : une paire normale, un œ il dans chaque main, un sur la plante de chaque pied, et un au front. En peinture ou en broderie sur le tissu (thangka) ou fres...
-
le kor-ten, ou " moulin à prières "
Dans un "
himalayennes, nichées dans les failles du rempart montagneux, cascades et ruisseaux sont mis à contribution pour actionner, grâce à un système rudimentaire mais efficace, les roues à aubes de moulins à prières qui sans relâche égrènent ainsi de pieux murmures, répercutés de loin en loin. Les Tibétains ont aussi pour coutume de dresser sur les toits de leurs maisons des drapeaux de prières, le plus souvent montés en guirlandes, et les pasteurs nomades en posent sur les tentes. Les drapeaux de pri...
-
La musique et le chant
La musique et le chant jouent un grand rôle dans la vie quotidienne
des Tibétains, pour accompagner par exemple les travaux des champs,
mais aussi la danse et le divertissement.
Proche du hautbois, le gyaling est présent dans presque toutes les cérémonies, à l’exception des rituels d’exorcisme. Il assure la partie haute de la mélodie et présente volontiers de riches ornements. La conque marine est aussi en grande faveur, son bec étant le plus souvent plaqué d’argent et son pavillon décoré d’un pendentif de tissu. Elle rappelle aux fidèles leurs devoirs quotidiens, mais on l’utilise également pour les appels d’urgence, pour prévenir par exemple, dans l’est du pays, de l’...
-
Le Foudre et la clochette
Foudre et clochette, vajrâ et ghanta, dorje et drÎlbu : les objets les plus
usuels sur la Voie de diamant (Vajrayâna) forment à la fois le symbole
le plus ordinaire et le plus complexe du bouddhisme tibétain.
Lhassa. Il n’est accessible au public qu’une seule fois par an, à l’occasion d’une importante cérémonie. Il aurait appartenu à Padmasambhava lui-même, puisqu’il fut trouvé à Yerpa, dans sa grotte de méditation, par son disciple Dacharpa. La clochette, ghanta ou drîlbu, joue à la fois le rôle de contraire et le complément dans ce symbole de la connaissance transcendante. Son manche peut s’achever en stûpa, en cîntamani ou en dorje à une ou multiple pointe. Elle est le son par excellence, mais aus...
-
Les tashi takgay, les huit signes de bon augure
Omniprésents dans la vie spirituelle tibétaine, ces huit emblèmes, ou
tashi takgay, trouvent leur origine dans un moment capital de la vie
du Bouddha historique.
bouddhiste ou la victoire de la Bonne Loi. La Roue d’or enfin, chakra ou khorlo, est naturellement celle de l’enseignement (dharma), à pratiquer assidûment pour accéder à l’Éveil. Elle représente l’unité de toutes les choses et demeure le symbole par excellence de la doctrine. Dans la tradition tibétaine, il n’est pas rare d’associer aux huit signes de bon augure les sept joyaux, saptaratna ou rinchen nadun, qui sont les attributs du chakravartîn, ou roi du monde. Ce personnage mythique est impa...
-
Les pèlerinages
Toutes les religions, des plus modestes aux plus conquérantes, ont en
commun d'avoir des lieux précis de références.
se convaincre de l’authenticité. À Kushinagar enfin, autrefois un petit village que rien ne distinguait de milliers de ses semblables, le Bouddha s’étendit sur le flanc et avant d’entrer dans le nirvâna légua à ses disciples éplorés un ultime avis : “ Soyez à vous-même votre propre flambeau ”. Voilà pour les lieux historiques. Les autres, et ils sont nombreux, parsèment le vaste territoire où la lumière bouddhiste a passé et s’est parfois momentanément éteinte. En Inde même, Sanchi s’enorgueilli...
-
Mönlam Chenmo, la grande prière pour le bien-être de tous les êtres
La cérémonie de Mönlam Chenmo est liée aux réjouissances du nouvel
an.
communautaires, marquées le quinzième jour dudit mois par un enseignement public du dalaï-lama. Des rites spéciaux étaient accomplis trois fois par jour au Jokhang, le sanctuaire le plus vénéré du Tibet, où se trouve la statue dite du Jo-Wo (une effigie de Çakyamûni précieusement gardée dans le saint des saints du temple depuis le viie siècle, quand elle avait été amenée par l’épouse chinoise du grand roi Songtsen Gampo). Des dizaines de milliers de moines participaient à ces cérémonies, et en c...
-
Le passage de la mort
Intégrer la mort à la vie fait partie du quotidien tibétain, du moins
pour nombre d'entre eux.
Les énergies féminines sont personnifiées par les dakîni (khandroma) et jouent toujours un rôle actif auprès des déités masculines, qu’elles soient bienveillantes ou terribles. Elles guident le chercheur dans sa quête, ainsi que l’être médian dans sa traversée de l’entremonde. Souvent représentées par de belles figures féminines bien proportionnées, mais à l’expression du visage parfois légèrement menaçante, seuls leurs attributs – kâpâla, collier de crânes ou glaive – indiquent leur nature, ins...
-
-
Le bouddhisme, philosophie ou religion ?
Dans ces pages, il ne sera possible d’aborder qu’un choix arbitraire de symboles : dans le foisonnement des expressions, mieux valait s’arrêter à des aspects moins connus, d’une approche plus délicate. Alors, pourquoi le Tibet ? Au-delà des modes, le Haut Pays a toujours exercé une telle fascination que tout lui a été prêté, le meilleur comme le pire. Son relatif isolement, délibéré d’abord, puis imposé de l’extérieur, lui a certes donné une enviable tranquillité pour développer à l’infin...
-
Le dalaï-lama
Océan de sagesse, Incomparable Maître, Yéshé Norbû ou
Joyau-qui-exaucetous-les-désirs, Précieux
dite des dalaï-lamas est plus tardive. Elle remonte au XVIe siècle, dans la foulée de l’affirmation de l’ordre des Geloug-pa fondée par le réformateur Tsong-Khapa. Mais le titre lui-même, qui signifie “ Maître à la sagesse plus grande que l’océan ” (ou Océan de sagesse), vient de talé-lama, attribué par le prince mongol Altan Khan à son maître spirituel Sonam Gyatso. Ce dernier, alors à la tête de l’école des bonnets jaunes, l’accorda rétrospectivement à ses deux prédécesseurs dont le premier, G...
-
Bonnets Rouges et Bonnets Jaunes
Sous l'aile protectrice des Trois Joyaux
Attribut de certains rites, la Coiffe est devenue signe emblématique
des écoles dites des Anciens (rouge) et des Modernes (jaune).
Il convient néanmoins de se garder de l’impression d’un antagonisme perpétuel entre ces diverses obédiences. Sans doute les relations ont-elles été parfois conflictuelles entre les ordres, en raison de rivalités personnelles et de divergences d’intérêts, souvent inspirées par des alliés extérieurs temporaires. Sur le plan de la doctrine cependant, bonnets rouges et bonnets jaunes se reconnaissent tous fidèles et serviteurs de la loi du Bouddha. D’ailleurs, si les premiers sont associés aux Ancie...
-
L'écriture et les textes
L'écriture est arrivée dans le Haut Pays par volonté royale et dans le
dessein arrêté d'être instruit et d'instruire : le fait est assez peu banal
pour mériter d'être relevé.
Avec ces nouveaux outils, ajoutés à la formule d’une encre indélébile ramenée également du Cachemire, le Tibet connut une période d’effervescence intellectuelle d’une vertigineuse ampleur. Des pandits indiens, aidés de leurs élèves locaux, épaulés par des maîtres et des érudits d’envergure invités à partager leur science et activement secondés par des traducteurs hors pair, s’activèrent des années, des siècles durant, à expliquer, interpréter et commenter les textes fondamentaux ramenés à grand-...