Catégorie : Philosophie
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Peut-on être libre sans le secours de la raison ?
Analyse du sujet • Le sujet met en œuvre deux notions : la liberté et la conscience. Il pose la question de leur relation : laliberté est-elle possible sans conscience ? Le peut-on renvoie à une possibilité logique. • Liberté : ce qui n'est pas contraint par autre chose. On doit distinguer le libre vouloir et le libre pouvoir. Lelibre vouloir correspond à la liberté de choisir ce que je veux. Le libre pouvoir est la liberté de faire ce que jeveux. On peut penser une liberté sans p...
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L'homme est-il raisonnable par nature ?
On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ». Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'être en accord avec elle-même. Il nous oblige à ne pas changer la définitiondes concepts en cours de raisonnement. b) Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attr...
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En quel sens la science instruit-elle la raison ?
I. La science et l'archéologie de la raison 1. D'où nous vient la raison ?La réflexion peut débuter en posant la question de l'origine de nos principes logiques les plus élémentaires. La plupart des philosophes yvoient des vérités analytiques, c'est-à-dire des énoncés qui ne peuvent être niés sans tomber dans l'absurdité. Mais ce point de vue estau fond circulaire car il s'appuie sur ces mêmes lois (identité, contradiction, tiers exclu) qu'il entend établir. Ne serait-il pas possible que lavraie...
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La réflexion philosophique nous détache- t-elle du monde ?
représentations, la pensée, le commerce intellectuel des hommes apparaissent […] comme l'émanation directe deleur comportement matériel ». Là gît le fond du désaccord avec Feuerbach : si celui-ci affirme bien la nécessité de faire commencer la philosophie avec et dans la « non-philosophie », dans la vie réelle, il réduit celle-ci à l'existence individuelle d'un homme pensé de manière abstraite, coupé des rapports sociaux (et par suite restreint à sa dimension sensible). L'opération critiqu...
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Dans quelle mesure est-il raisonnable de douter ?
dans les choses mêmes, mais vient de ce que l'esprit prend l'habitude de les lier (Enquête sur l'entendementhumain). C'est une simple tendance de l'esprit, une association spontanée entre ses idées, qui nous fait croire à unecausalité que nous n'observons jamais. Cette analyse de l'idée de causalité eut une influence sur la réflexion de Kant et le fit sortir selon ses propres motsde son « sommeil dogmatique ». Hume, dans les Essais philosophiques sur l'entendement montre qu'avant tou...
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Sagesse et folie sont - elles réellement incompatibles ?
Troisième partie : L'anti psychiatrie et la folie comme « expérience transcendantale » a) Prolongeant la critique nietzschéenne de la raison et s'appuyant sur les apports de la psychanalyse, des penseurscontemporains ont entrepris de réhabiliter la folie clinique en tentant de montrer que son conflit avec la raison seplacerait au sein d'une logique des relations entre le vécu et l'impensé. La déraison de la folie serait l'expression dela logique symbolique, de l'inconscient qui constitue le fond...
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L'homme se reconnaît-il dans ses passions ou dans leur maîtrise ?
affects (l'autonomie au sens propre) passe par la raison.On trouve, dans l'épicurisme même, une condamnation des passions au sens de désirs aveugles et non maîtrisables.Qu'il s'agisse donc d'une raison raisonnable ou rationnelle, la direction du "thumos" par le "logos" (schémaplatonicien) semble être le seul moyen pour l'homme de se retrouver ou de s'y retrouver, de n'être pas étranger àlui-même. C - LE CARACTERE "REVELATEUR" DE LA PASSION. On trouve chez Hegel une remise en perspect...
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La passion éloigne -t-elle de la réalité ?
Ainsi que l'affirme Denis de Rougemont : « l'homme de la passion est justement celui qui choisit d'être dans son tort,aux yeux du monde ».Si le passionné lui-même fait un tel choix, il semble clair que sa passion l'éloigne de la réalité. Pire : elle lui faitperdre le sens des réalités les plus élémentaires. Le joueur n'est-il pas condamné à la ruine? Ainsi se vengeraitfinalement la réalité — mais le passionné ne veut rien entendre de telles leçons : il s'imagine toujours qu'elles ne leconcern...
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Peut-on reconnaître à l'homme une place particulière dans la nature ?
a disproportion entre l'homme et l'univers, entre le fini de l'humaine condition et l'infini de l'univers ; il y adisproportion entre l'homme et lui-même, dans la mesure où nous sommes incapables de nous comprendre nous-mêmes sans Dieu et le secours des Ecritures. Pascal montre donc à l'homme qu'au regard de l'infinité de l'espace, il n'est que dans un « petit cachot », dans un morceau ridicule d'espace, mais aussi que, fouillant la plus petite parcelle de matière, il retrouvera «...
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On dit souvent pour expliquer ou même excuser un comportement humain : "c'est naturel". Que faut-il en penser ?
1. C'est normal a) Le premier sens de normal Lorsque nous disons qu'un comportement est «naturel», nous voulons faire comprendre qu'à nos yeux il est normal,en ce sens d'abord qu'il nous paraît conforme à ce qui est ou se fait habituellement, dans la majorité des cas.Autrement dit, nous semblons établir un constat: telle conduite ou tel événement a des caractères ordinaires, qu'ona déjà pu observer. On est en présence de quelque chose qui va de soi, qui n'a rien de bizarre. Par exemple, on...
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Y a-t-il du désordre dans la nature ?
de cette révolution qui manifeste et renforce une véritable crise de civilisation, il faut d'abord exposer la vision dumonde et des sciences qui prédominait jusqu'à Galilée.Koyré a magnifiquement résumé le changement du monde qui s'opère entre le XVI ième et le XVII ième : on passe du« monde clos à l'univers infini ».Pour les anciens, le monde était fini, comparable à une sphère, dont le centre était la Terre, immobile au centre dumonde, et la circonférence les étoiles fixes. L'espace est non...
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En quoi peut-on dire d'autrui qu'il est à la fois le plus proche et le plus lointain ?
Il existe aussi des synthèses partielles. n est facile d'observer simultanément ou successivement, des « moi »différents dans la vie de l'homme normal. Dans la Synthèse Mentale, le psychologue Dwellshauwers écrit : « Lanature nous prépare intérieurement à toute espèce de destinée. Ce sont les circonstances dans lesquelles nousnous trouvons qui décident de celle qui l'emportera, c'est-à-dire, de la personnalité prédominante. Mais, les autresne s'anéantissent jamais entièrement. » C'e...
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A quoi reconnaît-on l'humanité en chaque homme ?
s'établit ici facilement avec l'ANIMAL.Parmi ces traits : la parole, les sentiments supérieurs (religieux notamment) ... 2 - Réponse par la QUALITE EMINENTE Parmi toutes les qualités humaines, une seule se détache, suffisante à elle seule à garantir l'humanité de l'homme :sens moral, activité scientifique, sens esthétique. B - LA RECHERCHE D'UN INDEFINISSABLE Ces traits sont des traits POSITIFS, quel que soit leur degré d'abstraction, leur niveau métaphysique. Toute une tradition philosophique...
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Faut-il redouter la mort ?
INTRODUCTIONImportance philosophique du problème de la mort: le sens de la vie est lié au sens de la mort. I. LA MORT EST REDOUTÉE — A — La peur de mourir.Crainte de l'inconnu ou crainte de l'au-delà. Racines profondes en l'homme (effets physiologiques). Pas d'expériencede la mort. — B — La mort comme faillite.Parce que nous devons mourir, la vie est absurde. Mythe de Sisyphe : rien n'a d'importance puisque tout estcondamné à l'échec. L'homme en sursis. — C - Le désir d'éternité.La mort...
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La mort abolit-elle le sens de l'existence ?
personnelledans le mondeoù l'on construitsa proprefigure. - Notre :l'existence dont il est questionest celle quinous appartientet non pasl'existence engénéral. C'estdonc le sensque nousaccordonsnous-mêmes àl'existence quiest en cause. central estdonc lesuivant(plusieurspossibilités) : 1. La mort est-elle, en somme,ce maître tout-puissant ? 2. Comment uneréalitéimpossible àpenser et àfaire surgir –lamort – pourrait-elle mettre enquestion monexistencedon...
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Le souci de soi recommande-t-il seulement d'être heureux ?
vrai être ne nous dure pas assez ; il faut que notre esprit les étende et allonge et qu'avant la main il les incorporeen soi et s'en entretienne, comme s'ils ne pesaient pas raisonnablement à nos sens. « Ils pèseront assez quand ils yseront, dit un des maîtres, non de quelque tendre secte, mais de la plus dure [école épicurienne]. Cependant,favorise-toi ; crois ce que tu aimes le mieux. Que te sert-il d'aller recueillant et prévenant ta mâle fortune, et deperdre le présent par la crainte du...
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Le savoir exclut-il toute forme de croyance ?
A. Le besoin de croyance Pourtant, la croyance persiste sous diverses formes : superstitions, religions.Comment expliquer ce fait ? Peut-être la religion obéit-elle à d'autres motifsque le savoir, motifs que le savoir seul ne satisfait pas. Pascal, dans sesPensées, souligne ainsi un besoin de croire qui ne trouve pas satisfaction dansle savoir seul. Ce besoin est un besoin sensible, un besoin du " coeur ” : " Lecoeur a ses raisons que la raison ne connaît point ” déclare-t-il ainsi. «Le coe...
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De quoi suis-je responsable ?
appareil de philosophie : nous pouvons êtres hommes sans être savants ; dispensés de consumer notre vie à l'étudede la morale, nous avons à moindres frais un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions humaines. Alain La conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui semet en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne dit pasfinalement : « Que dois-je penser ? » ne peut êtr...
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Y a-t-il nécessairement des imperfections dans le langage ?
TRANSITION : Dans cet usage scientifique, positif du langage, ne prend-on pas la proie pour son ombre ? Le général ne se gagne-t-il pas au prix du sacrifice du particulier ? Si Socrate est un homme, un " bipède sans plume ", tous leshommes ne sont pas Socrate ?De plus, problème de la déshumanisation du langage scientifique, langage de l'intellect et non de la sensibilité. "Pleinde mérite, pourtant c'est poétiquement que l'homme demeure sur cette terre." HOLDERLIN 3) Une imperfection constitutiv...
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Peut-on tout exprimer ?
et sa fonction, qui est ici mis à la question.Les mots nous permettent-ils de tout exprimer de nos pensées ou bien existe-t-il des pensées en dehors d'eux etimpossibles à verbaliser ? L'impossibilité de verbaliser l'ensemble de nos pensées, impossibilité dont nous faisonsl'expérience lorsque nous ne trouvons pas nos mots, lorsque nous avons des pensées indicibles, est-elle absolue dufait de la pauvreté ou de l'inadéquation essentielle des ressources offertes par la langue que nous parlons ou...