Catégorie : Philosophie
-
Trois pratiques du doute : Montaigne, Descartes et Pascal
Trois pratiques du doute : Montaigne, Descartes et Pascal I Montaigne : Apprendre à marcher en régime d’incertitude : « que sais-je ? » Au 17e, Montaigne campe la figure du pyrrhonien moderne. Le pyrrhonisme dont Montaigne est crédité ne doit pas être aligné sur le pyrrhonisme ancien (Pyrrhon ou Sextus) et Montaigne luimême ne se présente d’ailleurs pas comme un pyrrhonien. C’est Pascal qui contribuera à fixer cette présentation dans Entretien avec Monsieur de Sacy. « Ce que je tiens aujour...
-
Marc AURÈLE: Pensées pour moi-même: commentaire
MarcAURÈLE Pensées pour moi-niême. « Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l'instant de la vie. Quitter les hommes, s'il y a des dieux,, n'a rien de redoutable, car ceux-ci ne sauraient te vouer au malheur. Mais s'il n'y en a pas, ou s1ils n'ont aucun soin des choses humaines, qu'ai-je à faire de vivre dans un monde sans dieux et sans providence? Mais ils existent et ils ont soin des choses humaines, et pour que .l'homme ne tombe pas dans les maux qui sont de...
-
Emmanuel KANT ( 1 724-1804) Théorie et pratique, chapitre II
Emmanuel KANT(1 724-1804) Théorie et pratique, chapitre II. « Relativement au bonheur, aucun principe universelle ment valable ne peut être donné pour loi. Car aussi bien les circonstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place son bonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en lui-même impropre à fonder une législation. La proposition : Sa/us publica suprema civisati...
-
Commentaire de texte Bergson Évolution créatrice - chapitre II
Philosophie Contemporaine Dans cet extrait du chapitre II de l’évolution créatrice, après avoir introduit son développement de la différenciation entre l’intelligence et l’instinct, Bergson poursuit celui-ci en considérant ces derniers selon les espèces de connaissances qu’ils impliquent, plus particulièrement en adossant ceux-ci en parallèle avec la conscience et l’inconscience. Il est aussi question ici, pour Bergson de dégager une distinction, selon lui « trop peu remarquée » de l’in...
-
Article « Beau », Encyclopédie, Diderot - commentaire
Article « Beau », Encyclopédie, Diderot S’interroge sur l’origine du beau. Question de l’origine…. Originale ! peut on dire que le beau à une origine ? L’objet beau en serait l’origine, ou l’origine est dans le jugement humain qui fait naitre le jugement de beau. Diderot dit qu’on parle beaucoup du beau, qu’on l’éprouve comme sentiment mais qu’on ne le connait pas bien ni qu’on ne le comprend. C’est une affaire de sens qui est inintelligible et par conséquent on ne peut immédiatement la co...
-
Les philosophes sont-ils des intellectuels ?
Les philosophes sont-ils des inteUectuels ? Prévoir vers quoi l'histoire s'oriente, évaluer et diagnostiquer ses sursauts imprévus, dire alors comment y faire face, de quel bord, et quelles sont les valeurs à privilégier, mobiliser moyens et énergies à cet effet, ce profil renvoie-t-il à une compétence spécifique? «C'est », répond Maurice Blanchot dans Les Intellectuels en question (1996), « une part de nous-mêmes qui non seulement nous détourne momentanément de nos tâches, mais nous...
-
Marxisme et engagement
Marxisme et engagement Le marxisme offre la particularité de s'introduire sur trois lignes de force et c'est à trois titres qu'il va marquer la vie intel lectuelle en France en ce siècle. Comme lecture et interprétation de l'histoire, comme matérialisme philosophique, dit dialectique, opposé à tous les idéalismes, avec le surcroît de proposer une théorie générale de la production culturelle ; enfin et surtout au titre d'une organisation en vue de luttes politiques et sociales pour la...
-
La morale de Sartre
La morale de Sartre : « Sur une cownne absente. » La morale de Sartre, sujet de galéjade dans le village philoso phique, pourquoi l'attendait-on (au tournant?), pourquoi se fai sait-elle attendre? L'Être et l,e Néant devait être prolongé d'une morale, annoncée à la fin du volume. En 1939,il écrit fièrement à Simone de Beauvoir: « J'ai fini ma morale», est-ce une blague ou veut-il dire qu'il voit bien ce qu'elle va être? Puis il la remet à plus tard, s'avisant qu'il avait un peu né...
-
-
LA SCIENCE DE LA LANGUE ET LE STRUCTURALISME
1A SCIENCE DE 1A IANGUE ET LE STRUCTIJRALISME Nouvelle ferveur empiétant sur la précédente avant de la remplacer, le mouvement philosophique qui va se développer entre les�décennies cinquante et soixante-dix est riche d'enseignement sur la manière dont s'introduisent, s'organisent et s'épanouissent les idées, dans les domaines non strictement scientifiques. Hasards de l'histoire, rencontre et affinités de personnes, mais aussi contamination, mimétisme, propagation en vague, la dynam...
-
De l'anthropologie structurale au structuralisme
De l'anthropologie structurale au structuralisme Rentr� à Paris, Lévi-Strauss est nommé à l'École pratique des Hautes Etudes, à la chaire de Religions des peuples non civilisés, rebaptisés pour la circonstance peuples sans écriture. En effet, les mentalités avaient changé et en partie grâce à Lévi-Strauss, notamment à travers ce texte, R.ace et Histoire (1952), écrit sous l'égide de l'Unesco, qui allait symboliser un tournant culturel dans l'histoire de l'Occident. La société occidentale...
-
Faut-il craindre de perdre son temps ?
Faut-il craindre de perdre son temps ? 62 OK Perdre son temps est-ce nécessairement céder à la paresse ? Peut-on prendre son temps tout en craignant de le perdre ? I Ne pas perdre notre temps face à notre finitude 1 La finitude de l’existence humaine ► Perdre son temps, cela signifie ne pas le mettre à profit, le laisser filer sans l’employer à des fins pratiques – orientées vers l’action –, intellectuelles – vers la connaissance –, morales – vers le bien. Le temps perdu ne sert d...
-
Peut-on tout attendre de la science ?
Peut-on tout attendre de la science ? 50 OK La science joue un grand rôle dans les sociétés contemporaines. Ses résultats ont une efficacité pratique telle qu’il semble légitime d’avoir beaucoup d’attentes à son égard. Elle pourrait améliorer la vie, nous dicter nos codes de conduite. Mais est-ce là véritablement son rôle ? I Science et progrès ► Dans la mesure où la science repose sur la volonté de penser par soimême en s’appuyant sur la raison, elle semble être un progrès par ra...
-
En quoi consiste la liberté ?
En quoi consiste la liberté ? 32 OK La liberté est une valeur, un idéal, qu’il est difficile de définir. D’autant que ce terme s’applique autant à la physique des corps qu’aux mouvements de l’âme ou de la volonté. I La liberté physique ► Au sens physique, la liberté signifie l’absence de contrainte. Un animal ou un homme est libre s’il n’est pas enchaîné ou enfermé. La liberté physique est liberté de mouvement et spontanéité de l’action. ► Il existe néanmoins des contraintes Mot clé...
-
qui suis-je
QUI SUIS-JE ? Lorsque l'on nous demande qui l'on est notre premier reflex est de donner notre nom, notre prénom et notre âge, ou en d'autres termes, nôtre identité officielle, ce qui fait que nous existons aux yeux de la loi. Mais le sujet n'est pas « Qui êtes-vous ? », mais « Qui suis-je ? », c'est une question que l'on se pose à soi-même, plus qu'une question c'est une réflexion. Quand on se pose la question à soi-même on sait déjà de nous ce que l'on dit aux autres, on sait comment...
-
Gorgias, PLATON - Résumé et analyse
« Gorgias » de Platon : Personnages : SOCRATE. GORGIAS, sophiste qui vit de la rhétorique. POLOS, rhéteur sicilien d’origine et partisan de GORGIAS. CHEREPHON, disciple et ami de Socrate. CALLICLES, hôte de GORGIAS, engagé depuis peu en politique, incarne le type de public qui compose la clientèle des sophistes. I. Résumé de l’œuvre (pp. 7-134) : 1. L’entretien entre Socrate et Gorgias : Le dialogue s’ouvre sur l’arrivée (en retard) de Socrate et de Chéréphon dans la demeure de Ca...
-
l'etat peut il être injuste ?
L’État peut-il être injuste ? INTRODUCTION : L’État est une institution politique qui a pour but d’organiser la vie en société au moyen de lois, pour cela il doit chercher à rendre les comportements individuels compatibles entre eux. Il apparaît que la finalité politique de l’État est bien la justice (positive et absolue). Il se distingue de l’État de nature (état de guerre de chacun contre chacun). Il désigne aussi bien le gouvernement que les gouvernés. D’une part, d’après la conception...
-
-
Le désir de vérité
1 LE DÉSIR DE VÉRITÉ [Introduction] Nul, spontanément, ne songerait à remettre en question l’idée d’un désir de vérité : désir de « faire éclater » la vérité lors d’un procès en justice, désir de connaissances vraies de la part du savant, désir, pour le philosophe, de savoir ce qu’il en est, en vérité, du sens de l’histoire ou du salut, de la liberté de l’homme ou de l’existence de Dieu. La vérité apparaît ainsi comme un objet naturel de désir, si bien que nous serions spontanément p...
-
Une étude de la poésie à la lumière de l'esthétique phénoménologique : l'exemple de Francis Ponge
Une étude de la poésie à la lumière de l'esthétique phénoménologique : l'exemple de Francis Ponge Auteur : Li Xinyun I. Aperçu de la perspective esthétique de ce document L'esthétique phénoménologique présentée dans ce document est une esthétique phénoménologique. La compréhension des textes poétiques s'appuie sur la vision ontologique de la littérature d'Ingarden, qui considère les textes poétiques comme "une pure formation intentionnelle", c'est-à-dire une activité intentionnelle qui d...
-
LA NOUVELLE ETHIQUE MONDIALE
LA NOUVELLE ETHIQUE MONDIALE Conférence donnée par Abbé Dr Emmanuel GIHUTU Au Grand Séminaire Philosophicum de Bujumbura au Burundi, 24Mai2016 Mise en garde La présente Conférence entend dégager les grandes idées révolutionnaires d’un monde appelé à passer à la faveur d’un autre convoqué à faire émergence. Elles se trouvent dans un livre publié en 2011 par une Laïque Belge, Marguerite A.PEETERS, Consultant du Conseil Pontifical pour la Culture. En tant que résultat de ses propres...
-
Résumé La condition ouvrière de Simone Weil
La condition ouvrière de Simone Weil I/ Trois lettres à Albertine Thévenon A) Première lettre Dès la première page on voit que le travail prend le dessus sur les loisirs avec l’expression « loisirs forcés » . Le travail apparait immédiatement comme une tache éprouvante avec un vocabulaire de « l’effort » (p49). Simone Weil souligne dès le départ que la travail a totalement changé sa façon de voir les choses et qu’elle ne sera plus jamais comme avant : elle a perdu « une légèreté de...