Catégorie : Français / Littérature
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« Crépuscule du matin », Les Fleurs du mal de Baudelaire (Commentaire)
second temps, nous nous intéresserons aux personnages crépusculaires. I - Une atmosphère contrastée (combat entre le jour et la nuit)1° Un tableau réaliste…Cadre urbain / les lieux évoqués « casernes », « maisons », « la Seine », « Paris ».Les bruits qui révèlent le moment (l'aube) : « la diane = le clairon », « le coq ».La description de Paris : emploi de l'imparfait descriptif et anaphore du présentatif « c'était ».Une atmosphère sordide : lenteur (longueur des phrases avec enjambement, allité...
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Chapitre 18 de Candide (Voltaire)
Commentaire Candide chapitre XVIII I/ Un monde féerique 1. Un cadre idyllique(1er sens d'idylle: bucolique, relatif à la campagne, aux bergers."six moutons" (l2): évocation de moutons => bucolique."odeur de gérofle et de cannelle" (l33-34): évocation de plantes, fleurs => bucolique.)"palais" (l3): présence d'un château, à la manière d'un conte de fées."roi" (l3): personnage avec un titre de noblesse."descente du carrosse" (l10): comme dans les contes de fées, Candide et Cacambo sont semblable...
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Baroque et classicisme
antiques, qui vont à l'encontre de l'esprit baroque. Ainsi, une œuvre ne doit pas procurer un plaisir gratuit mais s'inscrire dans unevisée morale et didactique ; le mot d'ordre est d'« instruire et plaire » pour corriger les défauts humains. La tragédie, par exemple,doit inspirer au spectateur « terreur et pitié », tandis que la comédie dénonce les ridicules et les torts de ceux qui s'écartent dudroit chemin. Le héros doit souvent choisir entre sa passion et son devoir ; il peut être soumis à u...
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« Le Confiteor de l'artiste » Baudelaire
langage à traduire l’expérience de la beauté « mystique », ineffable, et se réfugie dans le silence. Le Spleen avaincu l’Idéal. III) 1) Si « l’étude du beau est (bien) un duel », c’est l’écriture et notamment ici le poème en prose avec seslibertés et facilités, « sans arguties, sans syllogismes, sans déductions » qui devient la scène de ce duel, le lieude dépense de l’ « énergie » nécessaire à déployer pour qu’au terme d’une défaite/victoire advienne le beau. Letexte est caractérisé par des ef...
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CANDIDE Le château de thunder-ten-tronckh Chapitre 1
Lecture analytique 1 Chapitre 1 : la satire sociale «du début à par conséquent de toute la guerre » Introduction ->Présentation de l’auteur ->Présentation du livre -> Présentation de l’extrait : Nous avons une critique implicite (sous entendu) du 18 e siècle . Nous voyons une satire des mœurs provinciale et une critique philosophique . Trois éléments nous indiqu ent que ce conte annonce la hiérarchie sociale. Voltaire se moque du baron et de la baronne, du discours...
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Acte IV, scène 3: Monsieur Dimanche - DOM JUAN de Molière
Mettez-vous là, vous dis-je. M. Dimanche Non, Monsieur, je suis bien. Je viens pour… Dom Juan Non, je ne vous écoute point si vous n'êtes assis. M. Dimanche Monsieur, je fais ce que vous voulez. Je… Dom Juan Parbleu ! Monsieur Dimanche, vous vous portez bien. M. Dimanche Oui, Monsieur, pour vous rendre service. Je suis venu… Dom Juan Vous avez un fonds de santé admirable, des lèvres fraîches, un teint vermeil, et des yeux vifs. M. Dimanche Je voudrais bien… Dom Juan Comment se porte Mada...
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Acte IV, scène 4: Les reproches de Don Louis - DOM JUAN de Molière
IDÉE DIRECTRICE ET MOUVEMENT DU TEXTE Nous assistons à une leçon de morale d'un père à son fils que Don Juan écoute patiemment et à laquelle il ne répondpas sinon par une insolence. Son père s'exprimait dans un registre « noble », tant par l'élévation des sentiments quepar le niveau de la langue. Au terme de cette homélie, Don Juan se contente de l'inviter à s'asseoir: non seulement iln'argumente pas (ce qu'il sait très bien faire), mais, en l'invitant à s'asseoir, il l'invite à redescendre de s...
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Acte IV, scène 6 - DOM JUAN de Molière : Elvire annonce sa conversion
vous, j'ai fait toutes choses pour vous ; et toute la récompense que je vous en demande, c'est de corriger votrevie, et de prévenir votre perte. Sauvez-vous, je vous prie, ou pour l'amour de vous, ou pour l'amour de moi. Encoreune fois, Dom Juan, je vous le demande avec larmes ; et si ce n'est assez des larmes d'une personne que vous avezaimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher. Sganarelle Cœur de tigre ! Done Elvire Je m'en vais, après ce discours, et voil...
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Acte V, scène 2: Don Juan épouse l'hypocrisie (Dom Juan de Molière)
venger de ses ennemis. Celui qui, du fait des agissements de son père, risquait de devenir une victime, peut seranger ainsi dans le camp des bourreaux. AXES D'EXPLICATION Fonction « personnelle » On retrouve le même problème que pour la tirade de Don Louis sur la noblesse. Il s'agit d'une longue tirade peuscénique. L'homme de théâtre qu'était Molière devait sentir le risque d'ennuyer le public. On peut nuancer en disant qu'une partie du public était peut-être plus portée à apprécier un théâtre d...
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Commentaire composé: A une passante de Charles Baudelaire
On peut donc en conclure que Baudelaire veut nous montrer, que, d’après lui, la notion de beauté est indissociablede celle de tristesse. III) De l’anecdote à l’allégorie. Tout d’abord, Baudelaire introduit dans son poème une expression qui immobilise celle qui passe sans s’arrêter : ona ainsi une opposition entre l’immobilité de la statue (sa jambe de statue) et le mouvement (Une femme passa). Larapidité et la violence de l’apparition sont évoquées par la phrase nominale « Un éclair... », qui...
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Albert De Camus, Le Procès De L'Étranger
Albert CAMUS, L'étrangerLe Procès, Chapitre 4, Partie IIIntroduction : Albert Camus (1913-1960), écrivain français, auteur de L'Etranger et de la Peste, fut un des principaux acteurs de la vie intellectuelle de l'après-guerre. Dans son œuvre L'étranger, il raconte la vie deMeursault, un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger.Le narrateur raconte sa propre histoire, c'est une sorte d'autofiction. On a donc un narrateur interne. Dans la 1ere parie, Meursault est libre. - rapprocheme...
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Acte III, scène 1 - DOM JUAN de Molière
Sganarelle apprend avec consternation que son maître ne croit à rien, ni à la médecine, ni à l'enfer, etmême pas au Moine Bourru! Finalement, Don Juan affirme ne croire qu'à « deux et deux sont quatre... et quatre et quatre sont huit ». Sganarelle entreprend donc de le ramener à des sentiments plus chrétiens, mais il s'enlise dans un galimatias qui tourne court. Le laconisme de Don Juan tranche sur la volubilité brouillonne de Sganarelle. Le texte s'articule en trois grandes parties. Dans un pr...
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La scène du Pauvre - Acte III, scène 2 - DOM JUAN de MOLIERE
Dom Juan Tu n'as qu'à voir si tu veux gagner un louis d'or ou non. En voici un que je te donne, si tu jures ; tiens, il faut jurer. Le Pauvre Monsieur ! Dom Juan À moins de cela, tu ne l'auras pas. Sganarelle Va, va, jure un peu, il n'y a pas de mal. Dom Juan Prends, le voilà ; prends, te dis-je, mais jure donc. Le Pauvre Non, Monsieur, j'aime mieux mourir de faim. Dom Juan Va, va, je te le donne pour l'amour de l'humanité. Mais que vois-je là ? Un homme attaqué par trois autres ? Lapartie...
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Acte III, scène 5 - Le tombeau du Commandeur - DOM JUAN de Molière
Eh bien ! que veux-tu dire, traître ? Sganarelle Je vous dis que la statue… Dom Juan Eh bien ! la statue ? Je t'assomme, si tu ne parles. Sganarelle La statue m'a fait signe. Dom Juan La peste le coquin ! Sganarelle Elle m'a fait signe, vous dis-je : il n'est rien de plus vrai. Allez-vous-en lui parler vous-même pour voir. Peut-être… Dom Juan Viens, maraud, viens, je te veux bien faire toucher au doigt ta poltronnerie. Prends garde. Le seigneur Commandeurvoudrait-il venir souper avec moi ?...
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Septième partie, chapitre II / 2 - Germinal de ZOLA
Les armes de Souvarine sont des outils apparemment dérisoires : un vilebrequin, une scie et, précise-t-on dansle paragraphe précédent, un marteau et un ciseau. Souvarine choisit de s'en prendre à l'endroit de la bête le plus vulnérable (le ventre mou), qui avait déjà étéréparé (mal) par des charpentiers. Le cuvelage est identifié à la « peau » de la bête vivante où s'enfoncera le « couteau ». C'est que Souvarine se trouve directement au contact du corps du monstre, qui semble réunir, dans le m...
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Septième partie, chapitre V - GERMINAL de ZOLA
C'est dire combien ce lieu étrange est sujet à d'incessantes digestions et métamorphoses ; bientôt, on verral'inondation se transformer en un « serpent ». Les entrailles du monstre du Voreux ne sont donc pas moinsredoutables que sa gueule vorace, postée à la surface du puits. La fuite vers la lumièreLe galop forcené de Bataille est motivé par le danger de mort, mais également par la recherche de la lumière et de lachaleur du soleil ; « aveuglé » par la mine, Bataille ne renouera...
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Germinal, de Claude Berri
noble et ambitieuse.Il ne faudrait pas, pour autant, méconnaître la valeur expressive de la vision personnelle que nous propose C. Berride l'oeuvre de Zola. Comme tout artiste épris de perfection, C. Berri réunit en sa personne toutes les compétencesqui lui permettent de se manifester en chacune des démarches qui jalonnent la création du film. Tout à la foisauteur, scénariste, metteur en scène, producteur et distributeur, Berri se donne la pleine possession des moyens quilui assurent la maîtr...
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Acte I, scène 1 - Portrait de Don Juan par Sganarelle - Molière
AXES D'EXPLICATION Suite de l'exposition On s'aperçoit ici que le véritable objet de la scène n'est pas, comme on a pu le croire, l'affaire de Done Elvire donts'entre- tiennent les deux valets. L'abandon de celle-ci par Don Juan, tout en étant le centre principal de l'intrigue, n'est, ensoi, qu'un épisode dans la masse innombrable des aventures galantes de Don Juan. Le mouvement de toute la scène 1 repose sur une série de retards apportés par Sganarelle dans les explications qu'illivre à Gusman....
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Acte I, scène 2 - Don Juan se confie à son valet : autoportrait (Molière)
Autant il se pavanait devant Gusman, autant il file doux devant Don Juan. Mais cette prudence sournoise quilui fait éviter toute information compromettante n'exclut pas la complicité. Alors qu'il vient tout juste decondamner l'amoralité de Don Juan, il accepte avec complaisance le rôle de confident qui flatte son amour-propre. En effet, le mode de vie adopté par Don Juan le contraint au mensonge et à la solitude. La seule personne devantlaquelle il peut se dévoiler, à qui il peut confier...
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Réalisme et naturalisme dans GERMINAL de ZOLA
64 / Naturalisme'(et morale)• 11 On nous accuse de manquer de morale, nous autres écrivains naturalistes, et certes, oui, nous manquons de cette morale de pure rhétorique. · Emile Zola ► Zola et les écrivains naturalistes furent souvent accusés d'attenter à la moraie au point que, sous l'influence de journalistes bien-pensants, certains en vinrent à appeler un pot-de-chambre un « zola ». Dans Le Roman expérimental, recueil collectif publié...