Catégorie : Français / Littérature
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Commentez cette maxime de La Bruyère : « L'ON EST PLUS SOCIABLE ET D'UN MEILLEUR COMMERCE PAR LE CœUR QUE PAR L'ESPRIT» (les caractères, iv-78.)
Il vous épargne la pudeur De les lui découvrir vous-même... Certes, il n'y a pas là de quoi alimenter de longues conversations. Mais, — du moins quand on est entre amis, —est-il toujours nécessaire de faire marcher la langue ? L'atmosphère de sympathie ne se suffit-elle pas à elle-même ?« Etre avec des gens qu'on aime, constate La Bruyère, cela suffit ; rêver, leur parler, ne leur parler point, penser àeux, penser à des choses plus indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal. » Au salon de C...
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ALCESTE - personnage de Molière
« Je veux qu'on me distingue... ou encore au « J'aurai le plaisir de perdre mon procès. (Son pessimisme aura raison l sombre plaisir d'orgueil !) Alceste croit quetout le monde a les yeux fixés sur lui : dans son procès, il défie ses adversaires de lui « faire injustice aux yeux del'univers ». Ses actes, ses « sacrifices », ses sentiments mêmes, sont déterminés par l'opinion des gens. Ne parlonsdonc plus de vertu pure ou d'amour profond, mais de vanité, d'ostentation : Ah ! rien n'est comparable...
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LA FONTAINE: LE LION ET LE MOUCHERON (II, fable IX)
Le lion et le moucheron Les Fables de La Fontaine ont été publiées de 1668 à 1693, en deux recueils. Le premier recueil contient les six premiers livres ; c’est dans celui-ci que l’on trouve les textes les plus connus du fabuliste. L’inspiration a encore une fois été apportée à La Fontaine par Esope (« Le Cousin et le Lion »). Cette œuvre est la 9ème fable du Livre II. Cette fable met en scène deux personnages, le Lion, symbole du pouvoir et de la force et le Moucheron, qui ap...
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PASCAL - L'ART D'AGRÉER - Application de la théorie dans les Pensées.
est observé ou solidement raisonné. a) L'énigme de l'homme. Aussi Pascal pose-t-il le problème sur le plan humain. Il étudie l'homme, ses étonnantescontradictions. Comment expliquer l'énigme de l'homme ? Appliquant une méthode des sciences physiques, Pascalinvite son interlocuteur à choisir entre deux hypothèses celle dont les conséquences se vérifient le mieux. «Certainement, dit-il à propos de la transmission du péché originel, rien ne nous heurte plus rudement que cettedoctrine ; et...
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L'ART DU PLAIDOYER DANS LES « CONFESSIONS »
d'avoir été « défiguré » par ses ennemis, (p. 16). De cette manière, Rousseau peut présenter le bien comme le mal... le bien plutôt que le mal : c'est sur le bien qu'ilinsiste, en conclusion, quand il fait le bilan : « Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été,bon, généreux, sublime quand je l'ai été. » (p. 18). Epilogue du ruban volé : «... je crains peu d'en emporter lacoulpe avec moi ». Dans les Rêveries (4e promenade) Rousseau nous confie : « Sentant que le bien...
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RONSARD IMITATEUR DES ANCIENS
nous retrouvons l'ampleur du souffle et la sonorité latines qu'ignoraient Villon ou Marot. A Pindare il prend descomparaisons magnifiques, des figures de style hardies, son ton triomphal. Comme un qui prend une coupe, Seul honneur de son trésor Et de rang verse à la troupe Du vin qui rit dedans l'or, Ainsi, versant la rosée Dont ma langue est arrosée Sur la race de Valois, En son doux nectar j'abreuve Le plus grand roi qui se treuve Soit en armes ou en lois. (Ode pindarique au roi Henri I...
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DU BELLAY - FRANCE, MÈRE DES ARTS... (REGRETS, 9)
et de joie. Ces vers épiques sont transfigurés, chez Du Bellay, par l'émotion présente : France, mère des arts, des armes et des lois... A la fierté, qui persiste, (on saisit les allusions à la Renaissance, aux victoires de François Ier et à son œuvreréformatrice), s'ajoute quelque intention satirique (c'est la France, et non plus l'Italie, qui, désormais, est la nationcivilisatrice par excellence), et surtout le ton est nouveau : c'est celui de la plainte, du reproche. « Mère », dans lesve...
- PORTRAIT DE DU BELLAY d'après son œuvre
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Textes de MONTAIGNE et de VAUVENARGUES sur l'ambition.
procurent et à l'activité qu'elles suscitent, les réhabilite. Ainsi l'ambition est condamnée par Montaigne dans la pagesuivante tirée du chapitre « De la présomption » : « Quant à l'ambition... —> capitalement ». Au contraire,Vauvenargues, plus optimiste : « Le défaut d'ambition, dans les grands, dit-il...de la gloire ». Expliquons ces deuxattitudes en nous référant à la philosophie personnelle de ces auteurs, et, grâce aux éléments fournis par l'étude deces deux textes, formulons à notr...
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« ...LE DÉPLORABLE ORESTE » - Personnage de Racine
Et de jurer toujours qu'il n'y viendra jamais. Je sais que vos regards vont rouvrir mes blessures, Que tous mes pas vers vous sont autant de parjures ; Je le sais,j'en rougis, (v. 481-487). Il adopte des lignes de conduite fermes, n ais se laisse aller à espérer, quitte à se condamner ensuite. Malgré lepassé, il accepte l'ambassade auprès de Pyrrhus ; bien qu'il ait senti l'indifférence d'Hermione qui lui dit cyniquement: ... Vous que j'ai plaint, enfin que je voudrais aimer... (v. 536). il man...
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QUELLES RÉFLEXIONS LA BÊTISE VOUS INSPIRE-T-ELLE ?
La vanité, jointe au manque de goût, au défaut de culture véritable, est à l'origine des emballements, des snobismescomme la préciosité de Cathos et Madelon, ou comme le goût d'Emma Bovary pour la musique allemande déterminénon par des raisons d'art mais par des raisons de mode romantique : « la musique allemande, celle qui fait rêver ». Malgré le « S'il vient, nous le tuerons » de la Mère, le Loup est retenu dans la ferme par sa gloutonnerie et sonorgueil. Argan aime être dorloté. Aussi ne voit...
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RAPPORTS ENTRE LA PÉDAGOGIE ET LA PERSONNALITÉ DE RABELAIS
— l'enthousiasme avec lequel Rabelais a étudié : on apprend beaucoup et à fond ; on répète jusqu'à assimilisationcomplète. — son amour de l'intelligence. Rabelais compte beaucoup sur la mémoire de son élève. Mais chez un hommeintelligent comme Rabelais, la mémoire n'est pas à opposer à l'intelligence comme chez le Thubal Holopherne qu'ilridiculise ou le Diafoirus du Malade Imaginaire. Pantagruel étudiera l'astronomie, ce qui est a intelligent », nonl'astrologie, ce qui serait une...
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BAUDELAIRE: Elévation.
Qu'un gibet symbolique où pendait mon image.— Ah ! Seigneur, donnez-moi la force et le courageDe contempler mon cœur et mon corps sans dégoût. ou ces vers de Recueillement : Pendant que des mortels la multitude vileSous le fouet du plaisir, ce bourreau sans merci,Va cueillir des remords dans la fête servile... Ici, au contraire, impression d'aisance, signe de force : « avec agilité... », « tu sillonnes... » Cette joie est ainsi savourée de tout l'être qui en est pénétré, exalté. Les termes s...
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RIMBAUD: Mystique (ILLUMINATIONS - L. et M.)
Genèse des Illuminat ions UNE GENÈ SE EN QUESTI ON[S] Le recueil des Illuminations tel qu'on le conna ît aujour d'hui, n'a pas été organisé par Rimb aud. Il a été composé à partir d'un ensemble de manuscrits sur feuilles volantes, non datées, où l'on découvre parfois la trace de l'écriture du poète Germain Nouveau (1 85 1-1920). Un tel constat donne une bonne idée des problèmes que pose l'étude du recueil. Les incertitudes du texte Rien ne dit q...
- LES MORALISTES, dans leur ensemble, nous donnent-ils pour l'établissement DE NOTRE ART DE VIVRE ?
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Humanisme et christianisme
Friedrich Nietzsche 1906 Le c ristian sme aliène t-il l'ho me? ~ La psychologie de Dieu révèle un trouble psychologique, exhortant l'homme à nier la vie . ~ Dieu est une source de vie pour le croyant. Elle l'amène à se surpasser en le libérant de tout sentiment d'aliénation.
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« Auguste n'est pas une grande âme inaccessible aux faiblesses humaines, un héros né : il le devient. » (D. Mornet). Examinez ce jugement.
assez longue certes, mais rien de plus qu'une crise, où il nous est possible de relever de nombreux élémentssusceptibles de donner naissance à l'acte sublime final : — l'amour de la gloire : malgré la désillusion présente, le sentiment n'est-il pas profondément ancré dans son âme ?Après avoir songé à mourir, il se ressaisit : Meurs (dit-il) ; mais quitte du moins la vie avec éclat... (v. 1179). — le sens de la dignité humaine, de la noblesse : Livie, qu'il consulte, l'incite à la clémenc...
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LA POÉSIE RACINIENNE
Ex, La guerre de Troie dans Andromaque (v. 999-1000) ou dans Iphi génie (v. 381-386) — Atmosphère mythique dePhèdre, solaire, infernale, héroïque, monstrueuse... (v. 36 ; 79-S2 ; 965-6) : Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ? mon père y tient l'urne fatale ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains. (V. 1277-80.) Jéhovah présent dans Athalie (v. 104-125 ; III, 7,..). — La puissance de suggestion est accrue par le fait...
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LE LYRISME DE LA FONTAINE
— Goûts personnels. Ses goûts personnels : étude, rêverie, poésie... l'enchantent : Chacun songe en veillant ; il n'est rien de plus doux... Solitude, où je trouve une douceur secrète. Lieux que j'aimaitoujours, ne pourrai-je jamais, Loin du monde et du bruit, goûter l'ombre et le frais ? Oh ! qui m'arrêtera sous vossombres asiles ? — La mort, la fuite du temps. Parle-t-il de la mort, de la fuite du temps ? On sent la mélancolie ou la révolte de l'être éphémère : Alléguez la beauté, la vertu, la...
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L'ÉLÉGIE LAMARTINIENNE DES « MÉDITATIONS »
Et, certain du retour de l'éternelle aurore, Sur les mondes détruits je l'attendrais encore (L'Immortalité.) (Cf. L. et M. XIXe siècle p. 92). d) La poésie, consolation par sa beauté même : ...et mon âme, au moment qu'elle expire, S'exhale comme un son triste £t mélodieux. (L'Automne.) 2. — Expression lyrique. 1. — Musique. Variée comme les sentiments exprimés. a) « Les soupirs d'une âme ». — Régularité de l'alexandrin, de la strophe ; accents toniques peu sensibles ; abondance des 1, r, ou, an...