Catégorie : Français / Littérature
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Lecture analytique de la fable intitulée "Les animaux malades de la Peste", de Jean de La Fontaine".
B. Un regard négatif du peuple La société (ici les animaux) créée le phénomène du bouc-émissaire.La stratégie des animaux :- Le lion prend la parole le premier par l'aveu de fautes graves, mais laisse entendre que les animaux sont autantcoupables par l'utilisation du connecteur logique « Mais » (vers 30) ;- Le renard se met dans les bonnes grâces du lion, tout comme le font les souverains au XVIIe siècle via laprésence d'adverbe d'intensité « Vous êtes TROP bon Roi (…) TROP de...
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Le Jardinier et son Seigneur, de La Fontaine
Les sources : Ce récit semble basé sur l'observation directe et, par l'interprétation personnelle que le poète donne aux faits, ceux-ci paraissent s'inscrire dans la réalité; l'enchaînement d'épisodes pris sur le vif donne à l'ensemble un caractèred'authenticité. L'impression d'ensemble : Il s'agit d'un fait divers en apparence de minime importance, dont le cadre est un village de France, et susceptiblede défrayer une chronique de clocher. La Fontaine, avec un art très sûr, révèle le se...
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Lettre de Monsieur de Pompone, de Mme de Sévigné.
plaisir gratuit et de rare qualité, qui consistera à mettre à l'épreuve la sincérité d'un courtisan obséquieux et servile,en le regardant, avec une ironie amusée, s'embourber dans d'hypocrites excuses et des prétextes volubiles etgrotesques. — « Un matin, il dit au Maréchal de Grammont : « Maréchal, je vous prie, lisez ce petit madrigal, et dites-moi si vousen avez jamais vu un si impertinent? » La question paraît spontanée, directe, et ne peut permettre de détecter le piège; le ton est e...
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Les Caractère de La Bruyère: De la Société et de la Conversation : Acis
Après le trait de lumière et la détente qui s'ensuit, l'interlocuteur, d'un ton de sévérité sous-tendue de pitié,souligne la stérilité d'un effort aussi laborieux et quasi-exhaustif pour formuler autrement que sur le mode de laparfaite simplicité des vérités constatables et d'une telles platitude. Nous trouvons ici un exemple de cettehonnêteté classique qui se refuse à faire les mots plus grands que les choses. « Mais, répondez-vous, cela est bien uni et bien clair, et d'aill...
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Zadig de Voltaire - Chapitre 2 (II) - Commentaire
Voltaire fait ressortir la candeur de cette foi aveugle dans le succès d'un tel marchandage, dont les dieux nepeuvent être dupes, aussi bien que le besoin d'excuser le parjure en lui donnant de légitimes excuses, de faire le malen ayant l'air de faire le bien, du moins en se gardant des apparences du mal. « Azora se répandit en invectives si longues, éclata en reproches si violents contre la jeune veuve, que ce faste devertu ne plut pas à Zadig. » Voltaire fait ressortir le caractère fact...
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Lettre à Mme Denis, de Voltaire
Le ton de cette lettre est celui du désenchantement causé par une meurtrissure profonde et très réelle; mais du fieldistillé par la tristesse de l'amitié morte et par la rupture, Voltaire ne veut pas remâcher l'amertume. Cette lettre,révélant la sensibilité de Voltaire et la solidité d'un sens pratique qui s'efforce de limiter le mal et de le transformeren fructueuse expérience, constitue un document psychologique de premier ordre. Composition : Celle-ci s'ordonne sur un rythme alterné, où appar...
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Wanda de Alfred de VIGNY - Recueil : "Les Destinées"
sont émouvants les stigmates d'une fatigue causée par une acclimatation atroce. En buvant ses larmes, Wanda seraidit devant la souffrance, car elle sait que la plainte déflore le sacrifice. Non seulement l'acceptation de celui-cicrée pour elle la seule qui soit possible, mais encore il lui fera connaître une âpre volupté qui transcendera la notiondu simple bonheur, et dans lequel l'âme de Wanda trouvera son expression la plus haute dans un crescendopathétique. « En ce temps-là ma sœur.,...
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Commentez cette parole de Goethe: « Avec Voltaire finit un monde, avec Rousseau commence un monde nouveau »
(Comte, Taine, etc.). — Son esprit, son scepticisme critique ne sont pas valeurs mortes, mais spécifiquement françaises. — Rousseau n'annonce pas tout le romantisme ; les mouvements sociaux et politiques qui se recommandent de luidéforment ou élargissent sa pensée. — Rousseau n'est certainement pas à l'origine du monde d'aujourd'hui, où triomphent civilisation, arts, sciences,techniques. Dans quelle île ou dans quelle maison à contrevents verts le fuirait-il ? V. SYNTHÈSE : Nous avons accusé l...
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L'OEUVRE D'ANDRÉ CHÉNIER
UN VRAI POETE : ANDRE CHENIER Le fait que Chénier soit le seul poète du XVIIIe siècle à mériter dans la plupart des histoires de la littérature unchapitre à part, a sans doute contribué à donner le sentiment qu'il constituait une sorte de phénomène, voire demiracle, dans une époque dont nous avons vu qu'elle était jugée comme particulièrement aride sur le plan poétique.En vérité, Chénier est avant tout un homme de son temps, avec toutes les contradictions que cela comporte,surtout dans la...
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« Grimm, qui fut l'ami de Diderot, s'était chargé, peu après 1750, de tenir les cours étrangères au courant de la vie intellectuelle et artistique en France. Imaginez une lettre de lui dans laquelle il décrirait le milieu où vivent les gens de lettres à Paris, cafés, salons, théâtres, en somme les « à-côtés » de la littérature qui ont aidé à l'éclosion et au succès des idées, au XVIIIe siècle. »
— Mlle de Lespinasse (1732-1776). — Fait un salon (1764) avec les amis de Mme du Deffand qui la suivent, lors desa brouille. Passionnée, deux amours ardents dont l'un pour un indifférent (le comte de Guibert), ce dont elle mourra.Elle reçoit les philosophes, mais sa sensibilité ne se contente pas d'un froid rationalisme. Elle contribue à l'éveil dusentiment dans cette seconde moitié du siècle. — Quelques salons de moindre influence : Mme Necker : reçoit à partir de 1764. On y voit sa fille, qui...
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« Toutes les nouveautés durables de la première moitié du XIXe siècle, en poésie, en histoire, en critique, ont reçu de Chateaubriand ou la première inspiration ou l'impulsion définitive» (Nisard). Commentez et discutez. On ne saurait suspecter Nisard de tendresse pour tout ce qui touchait au mouvement romantique. Classique plein de prévention, il jugeait avec sévérité toutes les nouveautés de son temps. On n'en est que plus étonné de la clairvoyance du jugement qu'il porte sur l'influ
dans sa forme, il restait à l'histoire, telle que l'avait conçue Voltaire, à faire vivre, à ressusciter. Dans l'oeuvre de Chateaubriand, on trouve à la fois l'Orient, l'Islam» la Grèce, Rome, les Barbares, les Francs, leMoyen Age. Il ressuscite Sparte, Athènes, Rome, Carthage, Constantinople, Jérusalem, l'Amérique. On voit vivre lasociété grecque, romaine, des païens, des barbares. L'histoire s'associe à la géographie pour donner une vision pluscomplète du passé. Le style artiste : Sans doute on...
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LES IDÉES DE DIDEROT
DIDEROT 1746 Pensées philosophiques. 1749 Lettre sur les aveugles. 1750 Encyclopédie, tome 1. 1753 De l'Interprétation de la nature. 1760 La Religieuse (publié en 1796). 1762 Le Neveu de Rameau (publié en 1805). 1769 Le Rêve de d'Alembert. 1772 Supplément au voyage de Bougainville. 1773 Paradoxe sur Je Comédien, Jacques le Fataliste (publié en 1796), Réfutation d'Helvétius (publié en 1875). 1778 Essai sur la vie de Sénèque (2' édition...
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Les Goncourt ont écrit : « Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle ». Expliquez ce jugement et demandez 'Vous s'il est entièrement exact et s'il n'est pas incomplet ?
Agrippine ou à leur époque. La langue doit être simple et naturelle. — Peinture de la vie moyenne, de nos malheurs domestiques ; créer l'illusion du réel par la mise en scène : tirer lepathétique des drames de la condition : le juge, l'avocat, le financier., ou des relations familiales : le père, le fils,etc. — Plus de vers : la prose, seule vraie. — En ce sens, les Goncourt peuvent voir dans « le drame bourgeois » l'annonce du drame au XIXe siècle. Critique : — Les essais de Diderot ont été peu...
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« Il faut voir Rousseau vivre avant de l'écouter parler ». Montrez combien est exacte la relation ainsi introduite entre la vie d'une part, et, d'autre part, les idées et le style de Rousseau.
Il procède d'une révélation, un jour qu'il allait visiter Diderot à la prison de Vincennes ; le sujet proposé parl'Académie de Dijon lui est une délivrance et de l'emprise des philosophes qu'il fréquente et subit, et d'une viemondaine où il n'est pas à l'aise. Preuve : Dès après le « Discours », Rousseau s'habille de bure, se coiffe d'un bonnet, veut gagner sa vie par letravail ; il copie de la musique. Il renonce à travailler de nouveau pour le théâtre (il avait fait un...
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On a voulu voir en Rousseau le premier des Romantiques français. Cette opinion vous paraît-elle juste ?
On a voulu voir en Jean-Jacques Rousseau le premier des Romantiques français. Cette opinion vous paraît-elle juste P (Clermont-Ferrand) LES GRANDES LIGNES DU PLAN · Il· s'agit de montrer qans quelle mesure Rousseau est le précurseur de nos poètes romantiques. Ce sont donc les thèmes d'inspiration communs à l'un et aux autres qui fourniront les grandes lignes de votre plan : la nature, le «moi>>, etc ... , .et aussi les qualités de l...
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V. HUGO: SONNEZ, SONNEZ TOUJOURS... (les Châtiments)
sur les remparts voici tous les êtres que leur âge, leur sexe, leur faiblesse devraient retenir loin du danger. Enfin, dans la nuit, tout semble disparaître, en bas, au pied des murailles. Seul, le noir clairon, terrible en sonisolement soudain, noir pour figurer le destin qu'il annonce. V. 19 : L'avant-dernier tour : Hugo allonge la scène pour retarder le dénouement et mieux en accuser la brièveté. Laville, simple bourgade fortifiée sans doute, devient une formidable forteresse. Même...
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LECONTE DE LISLE
LECONTE DE LISLE 1818-1894 Deux périodes se partagent cette vie : la première est marquée par l'île de la Réunion où il passera une bonne part de son jeune temps et dont le souvenir est présent dans certaines visions de l'œuvre postérieure. Leconte de Lisle vient faire son droit à Rennes et devient un fouriériste convaincu qui collabore aux journaux de cette mouvance socialiste (la Phalange et la Démocratie pacifique) : notam ment avec des n...
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LE SYMBOLISME
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Le symbolisme On ne peut donner de défïnition ou de déli mitation ne/le au courant sm1holiste. qui jill important en France à la fin du XIX• siècle el se répandil dans fous les pan. Cc mou\'ement !illéraire et artistique prit·ilé giait des idées et des \'Ole urs spirituelles c11 réaction contre le positil'isme et le réa lisme. La naissance du symbolisme En réaction contre le positivisme scienti fique et l'e...
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VERLAINE
Il abandonne sa femme, mais lui reste profondément, jalousement attaché; il rêve et parle avec entêtement de réconciliationjusqu'aujour où elle se remarie. Alors il la poursuit d'adorations, de sarcasmes, de requêtes; l'oubli ne viendra jamais. Son fils Georges? Il fera tout pour le revoir, suivre ses études, le ramener à lui; astuces, larmes, supplications, avocats. Rimbaud? Qu'on songe aux ruptures, aux reprises. Quand « le plus...
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SAINT-EXUPÉRY : Argent et Aventure.
lui est chère. — puis des images donnent aux idées une expression à la fois concrète, donc claire, et vive : « s'asseoir », « goûterla vie » (image qui rappelle celle de Lucrèce ou de La Fontaine dans La Mort et le Mourant, « façonner un nom », «négocier » ce nom... Pour éviter que le lecteur n'interprète sa pensée à contresens, Saint-Exupéry procède à quelques mises en relief : «sans déchoir » est entre virgules. « Et ceci est bien » est net. Même souci de précision dans la répétition dem...