Catégorie : Citations
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Bois de l'ellébore !
ffi8' ÉAAÉllopov Bois de l'ellébore ! Cette expression proverbiale, attestée chez Aristophane (Les guêpes, 1489) et répertoriée par le parémiographe Arsenius (14, 30a), revenait à accuser quelqu'un de folie, puisque que l'ellébore était une drogue qu'on utilisait fréquemment pour calmer les excès de folie; de là l'usage métaphorique d'autres expressions qui parlent de prendre une boisson à base d'ellébore (cf. par...
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Nullum magnum ingenium sine mixtura dementiae fuit
N11/lu111 magnum ingenium sine mixt•ra dementiae fuit On ne vit jamais génie qui ne fOt mêlé de folie Cette célèbre sentence, rapportée par Sénèque (De tranquillitate animi, 17, 10) qui l'attribuait à...
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Ordonne que l'on t'apporte un porcelet
Iubeas ... porculum adferri tibi Ordonne que l'on t'apporte un porcelet L'expression, empruntée à Plaute (Menaechmi. 314), fait allusion à une pratique...
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Semiputata tibi frondosa vitis in ulmo est
Semiputata tibi frondosa vitis in ulmo est Ta vigne reste à demi-taillée sur l'ormeau trop feuillu Ce vers est...
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Corydon, Corydon, quae te dementia cepit ! Corydon, Corydon, quelle folie t'a donc pris !
Corydon, Corydon, quae te dementia cepit J Corydon, Corydon, quelle folie t'a donc pris ! Cette expression, empruntée aux Bucoliques de Virgile (2, 69) et qui suit l'expression citée ci-après Sem iputata tibi frondosa vitis in ulmo (n. 1693) est encore employée aujourd'hui pour souligner la folie passa gère d'un individu ; elle fut notamment reprise par Etienne de Liège ( Pila S.Lamberti, Pl 132, 65 le) mais elle sera...
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Si vir es / Si tu es un homme
Si vires Si tu es un homme Cette expression, encore fréquemment utilisée, souligne les qualités qui seraient typiquement masculines: la force, le courage, la constance et la virilité. La locution apparait souvent sous une fonne hypothétique, suivie d'une incitation à accomplir quelque chose (notamment chez Cicéron [Epistulae ad.familiares. 9, 18, 3], chez Martial [2. 69, 8]: chez Ovide...
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Si nos coleos haberemus
Si nos coleos haberemus Si nous avions des couilles Cette locution est empruntée à Pétrone ( 44, 14) ; mais un passage de Perse est très voisin ( 1, 103 sq.) : haec fierent, si testiculi vena ul/a patemil viveret in nobis? . Co/eos habere est donc une variante vulgaire, mais efficace. de la fonnule plus atténuée...
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C'est une ordure
n11Aos ouTos C'est une ordure Cette locution rapportée par Photius dans son lexique (428. 1 sq. P.). désigne une personne vile et méprisable par nature ; le latin...
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Non homo trioboli
Non homo trioboli Je ne suis pas un homme de trois oboles Cette expression est empruntée au Poenulus de Plaute (vv. 381 et 463): le locuteur s'irrite contre un homme qui semble le tenir pour quantité négligeable. Il est fréquent en latin d'avoir recours à des valeurs de monnaie pour indiquer le peu de valeur de quelqu'un : cf. par exemple tresis agaso, > chez Perse (5, 76); non semissis homo, > chez Pétrone (respectivement 74, 15 et 45, 8). > équivaut à ne pas valoir grand chose tant...
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Qui ne vaut pas un poil
.. AELOS TPLX6S Qui ne vaut pas un poil Cette expression, attestée chez Aristophane (Les grenouilles, 614) fut ensuite fréquemment répertoriée par les lexicographes, dès la Praeparatio Sophistica de Phrynicos ( 14, 4, cf. aussi Souda a 2819), de même que par les parémiographes (Zenob. vulg. 2, 4 ; Diogen. 1, 93 ;...
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Sequitur vara vibiam
Sequitur vara vibia,n La poutre verticale suit la poutre transversale Le sens généralement attribué à ce proverbe antique attesté par Ausone (Technopaegnia, 4 [27, 4, 1 Sch.]) et par un glossaire (cod Leid. 67e) du Pseudo-Isidore (PL 83, 1375 ), est que d'un mal découle un autre mal, souvent pire que le premier, mais si ce passage d'Ausone pourrait la légitimer, cette signification est arbitraire, l'expression signifiant en réalité que par nature, les choses semblables, ou liées les une...
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On commet des fautes dans et hors des murs d’Ilion
llillcos intra ,nuros peccatur et extra On commet des fautes dans et bon des murs d'ilion Cette sentence empruntée à Horace (Ep .. 1, 2, 16) était déjà considérée comme proverbiale au Moyen-Age (cf. Renier de Saint-Laurent de Liège, De proiectu morlis, Pl 204, 186a ; Jean de Salisbury, Policraticus, 1,9 [PL 199, 657a] et Walther 11427) et elle est toujours utilisée de nos jours pour signaler qu'il n'existe aucune personne dans tout l'univers qui n'ait jamais commis d'erreur. On la rapproc...
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Un bois tordu ne deviendra jamais droit
i:uAoa, ciyriAov OÙ8É1TOTt op8ov Un bols tordu ne deviendra jamais droit Ce proverbe, qui est en réalité un fragment comique adespote (229, 1 K.-A.), est attesté par Galien (8, 656 K.); il est répertorié par plusieurs parémiographes (Diogen. 6, 92; Greg. Cypr. 3, 16; Apost. 12, 25) et il fut traduit en latin de la façon suivante: lignum, quod tortum, haud unquam vidimus rectum (Adagia, 2, 10, 42 cf. aussi Walther 13 772a : lignum, quod tortum, haud unquam vidimus rectum). Il sign...
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Naturam expellas furca, tamen usque recurret
Nataram e~pellas f urca, tamen usque reca"et Chasse le naturel à coups de fourche : il reviendra toujours Cette maxime célèbre - encore en usage aujourd'hui sous ses diverses traductions dans nos langues européennes, déjà citée au Moyen-Age (Hildebert de Lavardin, Sermones, Pl 171, 668b; Hélinand de Froidn1on~ &rmones, Pl 212, 488d ; Innocent Ill, De contemptu mundi, l, 18 [PL 217, 709c]: cf. Walther 15938, qu'on consultera pour d'autres ,·ariantes; cf. notamment 22604, 2) et qui figure pa...
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Quod natura dat tollere nemo potest
Quod natura dat tollere ne,no potest Penonne ne peut ôter ce que la nature a donné Cet adage médiéval encore célèbre (Walther 25898a ; cf. aussi 2S899), qu'on trouve parfois avec negare à la place de tollere (Walther 25895), souligne l'immuabilité de la nature humaine (cf. aussi n. 165S et 16S9); panni les variantes, citons la fu1111ule Res naturales vix removere potes,> (attestée par un manuscrit du quatorzième siècle conservé à Vienne [nr. 883]) et, pour nos proverbes modernes: en italie...
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Ferrum ferro acuitur
Ferr11m fe"o acuil11r Le fer aiguise le fer Cette expression est empruntée à un passage du livre des Proverbes vétéro-testamentaires (27, 14) qui - dans la rédaction de la Vulgate dit exactement: Ferrumferro acuitur et homo exacuil/aciem amici sui, c< Le fer aiguise le fer, et l'homme affute son ami >> : comme le fer affute le fer donc, l'émulation réciproque parvenant à crééer des ressemblances entre deux personnes qui présentent des différences morales et physiques. Ce passage fut souven...
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Esse sibi similes alios fur iudicat omnes
Esse sibi simUes alios fur iudicat o,nnes Le voleur pense que tous les autres sont comme lui Walther enregistre cette for111ule parmi les sentences du début de 1·époque moderne (36590g 1) ; cette expression possède encore des équivalents dans nos langues européennes : cf. en italien// ladro crede che tutti siano compagni a lui, en espagnol El Jadron piensa que todos s
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Sincerum est nisi vas, quodcumque infundis acescit
Sincerum est nisi vas, quodcumque in/undis acescit Si un vase est sale, tout ce qu'on y mettra deviendra aigre Horace (Ep.. 1, 3. 54) uti Iise cette expression à propos de personnes insatiables ou vivant constamment dans l'anxiété, pour indiquer l'in.. fluence délétère et souvent déte1111-nante que peut créer une abnosphère négative. Cette foi 111ule possède un précédent en grec chez Sophocle : o~f1pov ayyos où µtÀLTTvcr8aL TTpÉTTfL, > (Walther 22902 : mais il s'agit en réalité d'une for1...
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Non... bene olere qui in culina habitant
Non ... bene olere q•i in c11lina habitant Les cuisiniers sentent toujours le graillon Cette expression empruntée à Pétrone (2, 1) veut souligner l'inévitable influence d'une atmosphère négative ou nuisible sur les êtres et les choses. Cette f01111llle sera ensuite reprise par Jean de Salisbury (Policraticus, 3, 10 [PL 199, 497d]). Il existe un proverbe équivalent en grec - à6uvaTov Tà 1Tupl ouOTPEct>6µev6v TLVa µ~ Kanv((ea8aL,
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Necesse habent cum insanientibus furere
Necesse habent cu,n insanientibus f urere Il est inévitable de déraisonner avec les fous Cette expression empruntée à Pétrone (3, 2) possède un parallèle dans les Aenigmata de Symphosius ( 14 sq. [4, 365 Baehrens]), tandis qu' Horace (Sat., 2, 3, 39 sq.) affirme : µo(ws. , que certains chercheurs interprètent comme un fragment adespote comique ( 1287 K. ; qui ne figure pas dans Kassel-Austin) ; la Souda rapporte une variante qui met particulièrement en valeur le polyptote: o µaLvoµÉVOLS...