Catégorie : Citations
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Ruit hora Le temps s'échappe
Ruuhora Le temps s'échappe Cette expression, semble-t-il, n'a pas une origine classique, même si l'usage du terme hora en tant que synecdote est déjà attesté chez Virgile (Géorgiques, 1,426) et chez Horace (Ep.. 1, 11, 22; Carm.. 2, 16, 31 , et Thil 6, 2964) - on pourrait également citer Perse (5, 153 : fugit hora) ou Ovide (Amores, 1, 11, 15 : Dum loquor horafugit, « Et l'heure s'échappe pendant que je parle»). Walther répertoriant parmi les sentences médiévales l'expression Hora roit (...
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Tempora mutantur, nos et mutamur in illis
Tempora mutantur, nos et 111utamur in illis Les temps changent et nous changeons avec eus Cette maxime est attribuée à tort à Ovide en raison d'un passage célèbre des Métamorphoses (15, 165) où figure l'expression Omnia mutantur (qu'il faut rattacher au topos de l'Omnia vertuntur., cf. n. 26), alors qu'il conviendrait plutôt de la rapprocher d'autres extraits: cf. en particulier Corippe (Johannis, 1, 91) où il est dit de la divinité qu'elle change les temps mais qu'elle-même reste inchang...
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Dicique beatus / ante obitum nemo supremaque funera debet
Dicique beatus / ante obitum nemo supremaque f unera debet Penonne ne peut se dire heureux avant l'heure de son trépas et de ses funérailles Cette expression. empruntée à un passage des Métamorphose.î d'Ovide (3. 136 sq.), évoque le sort du roi de Thèbes Cadmus, et elle était déjà célèbre dans I' Antiquité (cf. notamment sa reprise par Lactance dans ~e De ira Dei (20, 2]) ainsi qu'au Moyen-Age (cf. par exemple, Walafnd Strabon, Liber Paralipomenon Il., 9 [Pl 113., 681a], Gualbert de B...
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Nescis quid vesper serus vehat
Nescis quid vesper serus vehat Tu ne sais pas ce que le soir te réserve 11 s'agit du titre d'une des Satires ménipées de Varron (218 B.), qui devait en réalité traiter des règles de savoir-vivre d'un parfait convive: l'auteur entendait évidement transposer sur le plan de la vie une expression qui désignait traditionnellement les incertitudes liées à l'existence humaine et à l'avenir, comme le démontrent un certain nombre de parallèles; cf. par exemple Tite-Live, 45, 8, 6 (Quid re.îper fer...
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Fugit inreparabile tempus
Fugit inreparabile te,npus Le temps fuit Irréparablement Cet adage, encore en usage aujourd'hui pour indiquer l'aspect transitoire et éphémère de la vie et des choses humaines, dérive d'un passage des Géorgiques de Virgile (3, 284), où l'auteur ne se livrait pas à de grandes réflexions existentielles mais notait à quel point les saisons passaient avec rapidité pour l'agriculteur qui travaillait son champ avec amour. Ce vers, centré sur l'inreparabile tempus, thème repris aussi dans I'Enéi...
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Tout s’écoule
Tout s'écoule Cette expression encore célèbre, y compris sous la fc,1111e ncivTa pei ws TToTaµos, : pour les nombreux problèmes posés par cette fo1111'1le, son interprétation et les commentaires qu'elle suscita, cf. M. Marcovich (Héraclite, Fragments, Florence, 19782, 137153), qui - comme d'autres avant lui - semble trop catégorique lorsqu'il fait de cette fo1111'1le la seule source concrète et historique de la tradition concernant le thème > du fleuve (on lit cette remarque en Héraclit...
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Omnia fert aetas
Omnia fert aetas Le temps emporte tout Cette célèbre fo11,1ule virgilienne (Bucoliques, 9, 51 ), par laquelle le berger Moeris commençait à évoquer mélancoliquement sa jeunesse prenait sans doute modèle sur un précédent grec. Une épigramme attribuée à Platon (Anthologie Palatine, 9, 51 ; cf. Further Greek Epigrams, 629 sq. Page) débutait en effet par l'incipit laconique: aiwv 1ravTa 4>ÉpEL, qui correspondait exactement à la fo1111ule de Virgile, 1'auteur constatant que le temps transfo11...
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Tempus edax rerum
Tempus edax rerum ô temps vorace qui dévore tout Cette célèbre expression provient d'un passage des Métamorphoses d'Ovide ( 15.. 234, qui figure également dans le Po(vthecon [ 1, 895)), aux côtés d'une autre expression qui souligne les méfaits du temps qui passe en qualifiant la vieillesse d'envieuse, invidiosa; on trouve, toujours dans la même œuvre d'Ovide ( 15, 871 sq.), la locution edax vetustas, >, et on lit clans les Epistulae e.r Ponto (4. 10.. 7): Tempus edax igitur praeter nos om...
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Nec quae praeteriit hora redire potest
Nec q11ae praeterüt hora redire potest L'heure passée ne peut revenir Cette expression empruntée à l'Ars amatoria d'Ovide (3, 63 sq.) compare les années qui s'en vont à l'eau qui s'écoule et à 1'onde qui ne remontera jamais plus jusqu'à sa source, et on la retrouve dans le Polythecon ( 1, 905 ). Le sens en est simple : le temps passé ne peut revenir, les joies - et en particulier les plaisirs amoureux - doivent être vécues lorsqu'il est encore possible de les vivre (pour ce même motif,...
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Quod periit, periit
Q•od perüt, periit Ce qui est perdu est perdu L'expression est empruntée à Plaute (Cistellaria, 703, cf. aussi Trinummus, 1026), mais on pourrait également citer une sentence de Publilius Syrus (Q 16): >. Ce motif apparaît dans toutes les cultures (cf. un proverbe hindou (24 Romano] qui affi111îe que ce qui s'en est allé, s'en est allé); pour nos traditions européennes, cf. en italien // passato è passato ( cf. Mota 151 ), ou en français Ce qui est passé est passé, qui servent d'injonc...
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Factum... fieri infectum non potest
Factu111 ... f,eri infectu111 non potest Ce qui est fait ne peut être non fait Le premier auteur à attester de cet adage, encore célèbre à notre époque. est Plaute (Aulularia, 741 ; cf. aussi Truculentus, 730), mais cette fo1111ule - en raison de son jeu de mots étymologique - fut souvent reprise par les auteurs latins : cf. Térence (Phormio, 1034 ), Horace (Carm., 3, 29, 45 sq.). mais aussi Pline le Jeune (Panégyrique de Trajan, 40, 3). Stace (Silvae, 4. prae_f.), Aulu-Gelle (6, 3, 42), q...
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Media vita in morte sumus
Media vita in morte s11111us Au cœur de la vie nous sommes exposés à la mort (~ette expression. toujou~ célèbre de nos jours, surtout dans la culture g~1111anique, souligne la précarité de l'existence humaine: il s'agit de lïncipit d'un chant datant du onziè111e ou du douzième siècle, attesté dans la liturgie du Samedi Saint et dans l'Office de Complies (cf. H. Walther, Alphabetisches Verzeichnis der Versaf!fànge mittellaleini.\.l'her Dichtungen, Gottingen, 19692, 10861 et Analecta Hymnica...
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Vita ipsa... brevis est
V.ta ipsa... brevis est La vie est brève Cette constatation élémentaire est empruntée au prologue de la Conjuration de Catilina de Salluste: puisque la vie est brève, s'interroge l'auteur, est-il nécessaire d'essayer de prolonger le plus longtemps possible le souvenir de notre existence? (le même rapprochement est tait par Cicéron, cf. Philippiques, 14, 12. 32 ). La brièveté de la vie n'est pas seulement le sujet d'une œuvre philosophique de Sénèque, mais aussi un motif récurrent chez plu...
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Vitae summa brevis spem nos vetat inchoare longam
Vitae summa brevis spem nos vetat inchoare longam La vie au total si brève nous défend d'entrer en de longs espoirs Ce vers d'Horace (Carm., 1, 4, 15) adressé au richissime Sextius est resté célèbre et symbolise la fugitivité de l'existence humaine et des biens tc,,estres, et l'inutilité des projets à longs tê1111es. Cette fo1111ule fut souvent citée et reprise dès le Moyen-Age (cf. notamment Hildebert de Lavardin, Moralis philosophia, Pl 171, 1046c) : Pétrarque (Rerom familiarum libri,...
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Eheu fugaces, Postume, Postume, / labuntur anni
Ehe11 f agaces, Postume, Postume, / lab11ntar anni Hélas ! Postumus, Postumus, elles coulent fugitives les années ! Il s'agit des premiers vers d'une Ode célèbre dtHorace (2,14) où le poète déplore la fugacité du temps qui nous porte inexorablement vers la vieillesse et vers la mort; on lit aussi chez Ovide (Fastes, 6, 771) : Tempora labuntur, tacitisque senescimus annis, cc le temps s'écoule; nous vieillissons au cours silencieux des années>>. Le vers d'Horace, déjà repris par saint Jérô...
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O quantum est in rebus inane !
0 quantum est in rebus inane ! Combien la réalité est vide ! li s'agit de la fin du premier vers de la première satire de Perse (0 curas J,ominum, o quantum est in rebus inane !), qui devint ensuite un énoncé gnomique à part entière et prit la même signification que Vanitas vaniratum (n. 1561 ). L'expression fut reprise par saint Jérôme (Tracta1us in l/X Psalmos, 93), puis citée par plusieurs auteurs médiévaux (cf. par exemple Paschase Radbert, De Passione Sanctorum Rujini et Va/erii, Pl 120, 15...
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analyse: « Il y a des amitiés foudroyantes qui sont les âmes d’un seul éclair ». LAMARTINE
Analyse / pourquoi / écho Je voudrais vous présenter la citation que j’ai choisi. « Il y a des amitiés foudroyantes qui sont les âmes d’un seul éclair ». LAMARTINE 1) Analyse Cette phrase possède 14 mots. Elle est considérée comme 1 citation courte. C’est une citation sur le thème de l’amitié. Pour définir ce qu’est une Citation : C’est l’action de citer ou de rapporter les mots ou les phrases attribué à un auteur. Les mots clés : amitié, foudroyant, âmes, éclair. Concernant l’Amitié...
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Tous les mortels doivent payer la dette de la mort
BpOTOLS CÏffCIOLV àffo8GVELV iMt>EL~ETGL Tous les mortels doivent payer la dette de la mort Cet énoncé gnomique, emprunté à l'Alceste d'Euripide (v. 782; cf. aussi 419), apparait également dans les Monastiques de Ménandre (60), et un vers très semblable de l'Electre de Sophocle (1173) substitue le verbe souffrir (TTa8Eiv) au verbe mourir (àTTo8aveiv). Si dans ces passages le motif de la mort conçue comme un dû à payer, souvent présent dans les épigraphes (cf. Lattimore 170 sq.), semble ex...
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Omnes eodem cogimur
Omnes eodem cogimur Tous nous sommes poussés au même lieu Ce vers d'Horace (Carm., 2, 3, 2S) fait lui aussi partie de notre patrimoine proverbial (George No1111an Douglas. l'écrivain anglais, le fit inscrire sur sa tombe à Capri) et désigne l'inéluctabilité de la mort. Ici aussi, comme pour le n. 1572, la mort aplanit toutes les différences entre les êtres: cette phrase est d'ailleurs située dans un passage où le poète relevait que la mort se souciait bien peu de la position sociale de se...
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Omnes una manet nox
Omnes una manet nox Une même nuit nous attend tous Ce passage d'Horace (Carm., 1, 28, 15) devenu proverbial, souligne l'inéluctabilité de la mort; l'opposition entre omnes et una exprimant la mort qui attend tout individu quelle que soit sa condition et ce qu'il a été (cf. nn. 1573 sq.). Le verbe manere, désigne l'attente de la mort chez d'autres auteurs, notamment Properce (2, 28, 58): longius aut propius mors sua quemque manet, > - cette fc,1111ule étant d'ailleurs répertoriée pa1111i l...