Catégorie : Anthologie
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Gérard de Nerval Sylvie, 1853 - Sujet non corrigé
ROMAN • SUJET 1 2s cet ornement, dont les feuilles lustrées éclataient sur ses cheveux blonds aux rayons pâles de la lune. [ ... ] Quand je revins près de Sylvie, je m'aperçus qu'elle pleurait. La cou ronne donnée par mes mains à la belle chanteuse était le sujet de ses lar mes.Je lui offris d'en aller cueillir une autre, mais elle dit qu'elle n'y tenait 30 nullement, ne la méritant pas. Je voulus en vain me défendre, ell...
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Nathalie Kuperman Les Signes - Sujet non corrigé
ROMAN • SUJET 1 petite fille, je l'avais installée très haut sur mon étagère pour éviter de l'atteindre facilement, et la protéger de ma méchanceté. Quand la maîtresse a rendu les copies, elle m'a regardée d'une drôle de façon, mais elle n'a pas fait de commentaires. J'ai vu ma note, 14 (je 35 l'ai déjà dit, mais je n'en reviens toujours pas), et je n'avais plus qu'une idée en tête, annoncer cette· grande nouvelle à mes...
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Description de l'épreuve - Brevet
.,.. Pour les séries technologique et professionnelle, deux sujets de rédac tion au choix vous sont proposés. Ils s'appuient sur le texte initial. Le premier sujet fait surtout appel à votre imagination, le second à votre réflexion sur une question ou un thème qui constitue un élément essentiel du texte . .,.. Dans l'évaluation de la rédaction, on tient compte de l'orthographe, de la correction de la langue et de la présentation....
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La cause de Dieu, défendue par sa justice
1. L'étude apologétique de la cause de Dieu n'intéresse pas seulement la gloire divine ; nous avons tout autant intérêt à honorer la grandeur de Dieu, c'est-à-dire sa puissance,et sa sagesse, qu'à aimer sa bonté, avec la justice et la sainteté qui en découlent, et à l'imiter autant qu'il nous est donné de le faire. Cette étude comporte deux parties : on peut juger la première davantage comme préparatoire, la seconde étant...
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Paul BOURGET (1852-1935) Deux lignées romanesques au XIXe siècle : le roman de caractères et le roman de mœurs
C' est là une distinction si fondamen tale, qu'elle dom ine et Stendha l et l'éco le nou velle, et qu'elle touche à l'essence même de la littérature romanesque. Ce que l'on appelle le caractère réside chez un homme, et par défin ition dans les quelques traits profondément individuels qui le distinguent et font de lui un être à pa rt des autre s. Ce que l'on appelle les mœu rs réside au co ntraire dans les quelques traits généraux qui conv iennent à une cl...
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].-K. HUYSMANS (1848-1907) Au-delà du naturalisme
].-K. Huysmans il ne comp ortait que peu de mou tures. Il éta it parachevé, irrecommenç able pou r Flaubert même ; nous en étions donc tous rédui ts, en ce temps-là, à lou voyer, à rô der par des voies plus ou moins explorées , tou t au tour. La vertu étant, il faut bien l'avouer, ici-bas, une except ion, était par cela même écartée du plan natura liste . Ne posséd ant pas le concept catho lique de la déchéance et de la ten tati on, nous ignorions de...
- Alfred DE VIGNY (1797-1863) : La « vérité de l’art » doit l’emporter sur « le vrai du fait »
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Guy DE MAUPASSANT (1850-1893) Les multiples avatars du roman
Guy de Maup assant Quels sont en effet les carac tères essentiels du critique ? Il faut que, sans parti pris , sa ns opinions préconçues, sans idées d'école, sa ns attaches avec aucune famille d'artist es, il com prenne, distingue et ex plique toutes les tenda nces les plus opposées, les tempéramen ts les plus co ntrair es, et adm ette les recherches d'art les plus diverses. Or, le critique qui, après Manon Lescaut, Paul et Vir ginie , Don Quichot te,...
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George SAND (1804-1876) « Une chose très touchante et très simple... »
aux temps des sema illes, voilà tout ce qui m'a poussé à écrire cette histoire modeste, placée au milieu des humbles paysages que je parcou rais chaque jo ur. Si on me demande ce que j'ai vou lu faire , je rép ond rai que j'ai vou lu faire une chose très touchante et très simp le, et que je n'a i pas réussi à mon gré . J'a i bien vu, j'ai bien senti le beau dans le simple , mais voir et peind re sont deux! Tou t ce que l'artiste peut espérer de mieux...
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Balzac, peintre des mœurs de son temps
l' autre de manière à coo rdonner une histoire complète, don t chaq ue chap itre eût été un roman, et chaq ue roman une époq ue. En apercevant ce défaut de liaison, qui d'ailleurs ne rend pas l'l't cossais moins grand, je vis à la fois le système favorable à l'ex écut ion de mon ouvrage et la pos sibilité de l'ex écuter . Quoi que, po ur ainsi dire, ébloui par la fécond ité sur prenan te de Wa lter Scott, toujours semblable à lui-même et touj ours origin...
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« L’étude d’un cas curieux de physiologie... »
Ém ile Zola On commence, j'espère , à comprendre que mon but a été un but scien ti fique avant tout. Lors que mes deux personna ges, Thérèse et Laure nt, ont été créés, je me suis plu à me poser et à résoud re certains problèmes ; ainsi, j' ai tenté d'expliquer l'union étrange qui peut se pro duire entre deux tem péraments différents, j'ai mon tré les troubles profonds d'une nature sanguine au contact d'une nature nerveu se. Qu'on lise le roman av...
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Balzac, romancier des « espèces sociales »
ma gni fique ouvrage en essayant de représenter dans un livre l'ensemble de la zoolog ie, n'y avait-il pas une œuvre de ce genre à faire pour la Soc iété ? Mais la Nature a posé, pour les variétés animales, des bornes entre lesqu elles la Soc iété ne dev ait pas se tenir. Quand Buffon peignait le lion, il ache vait la lionne en quelques phrases ; tand is que dans la Soc iété la femm e ne se trouve pas tou jou rs être la femelle du mâle . Il peu t...
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Félix DAVIN (1807-1836) : « La vie telle qu’elle est... »
va souvent jusqu'à la minut ie du détail ; il sait vous émouv oir et vous faire palpiter dès l'abord, rien qu'à vous décrire une allée , une salle à manger , un ameub lement . Il a une mult itude de remarques rapides sur les vieilles fil les, les vieilles femmes, les filles disgraciées et contrefa ites, les jeunes femmes étiolées et malades, les amantes sacrifiées et dévouées, les céli ba tair es, les ava res. On se dema nde où il a pu, avec son train d'...
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Philarète CHASLES (1798-1873) Balzac, romancier des temps nouveaux, peint les « ravages de la pensée »
Philarète Chasles laissait tomber les chaînes d'or qui retenaient les auditeurs ; ce fut la baguette de Mercure, forçant à s'unir les hommes, plus acharnés que les serpents; c'est le chant de la sirène, entraînant le navigateur dans l'onde d'où ses accents émanaient. Le premier conteur fut un Dieu. Mais les époques primitives une fois passées, conter devint difficile. Où est le merveilleux ? Qu'est devenu e la foi ? L'an alyse ronge la société en l'expliqua...
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BALZAC (1799-1850) La divination du romancier
être d'accord avec toute intellige nce, haute ou basse, en composant l'art littéraire de deux parties bien distinctes : l'o bservat ion -l'expres sion. Bea ucou p d'ho mmes distingués sont doués du talent d'observer, sans possé der celui de donner une forme vivante à leu rs pensées ; comme d'autres écrivains ont été doués d'un style merveilleux, sans être guidés par ce génie sagace et cur ieux qui voit et enregistre toute chose. De ces deux dispos itions...
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Victor HUGO (1802-1885): L’unité organique de toute œuvre romanesque
ANTHOLO GIE Il est inco mplet? il fallait le compléter en l'engendrant. Votre arbre est noué ? Vou s ne le redresserez pas. Votre roman est phtisi que? Votre roman n' est pas viable ? Vou s ne lui rendrez pas le sou ffle qui lui manque. Votre drame est né boiteux? Croyez-moi, ne lui mettez pas de jambe de bois . L'au teur attache donc un prix particulier à ce que le public sache bien que les cha pitres ajou tés ici n'ont pas été faits exprès pour ce...
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Edmond DE GONCOURT : Le romancier réaliste doit peindre aussi « les milieux d’éducation et de distinction »
Ce roman réaliste de l'élégance , ça ava it été notre ambiti on à mon frère et à moi de l'éc rire . Le réalis me, pour user du mot bête, du mot drapeau, n'a pas en effet l'unique mission de décrire ce qui est bas, ce qui est répugnant, ce qui pue ; il est venu au monde aussi , lui, pour dé finir, dans de l'écriture arti ste, ce qui est élevé, ce qui est joli, ce qui sent bon, et encore pour do nner les aspe cts et les profils des êtres raffinés e...
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Madame DE STAËL (1766-1817) Les romans nous expliquent les mystères de notre sort.
tant parlé des affections du cœur. Enfin le genre en lui-même présente des difficultés effrayantes, et il suffit, pour s'en convaincr e, de songer au petit no mbre de rom ans placés dans le rang des ouvrag es. En effet, il faut une grande puissance d'imaginat ion et de sensibilité po ur s'id entifier avec toutes les situat ions de la vie , et con server ce naturel parfait sans lequel il n'y a rien de grand, de beau, ni de durable ( .. . ). Les événem...
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D.A.F. DE SADE (1740-1814): La littérature romanesque et le mal
ANTHOLOGIE con duire à l'intérêt ; car lors que la vertu tr iomphe, les choses étant ce qu' elles doivent être , nos larmes sont taries avant que de cou 1er; ma is si après les plus rudes épreuves , nous voyons enfin la vertu terrassée par le vice, indis pen sab lemen t nos âmes se déchire nt, et l'ou vrage nous ayant excessivement émus, ayant, comme disait Diderot, ensanglanté nos cœurs au revers , doit indubi tablement produire l'intérêt , qui seul ass...
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A. H. DE DAMPMARTIN (1755-1825) Les romans de « l’horreur révoltante »
cherche dans les livres que des distracti ons, la fantaisie exerce un pouvoir absolu : bientôt blasée, elle éprou ve aujourd' hui du dégoût pour ce qui, la veil le, faisait ses délices. Des moyens extraordina ires deviennent seuls capa bles de la réveiller : les incide nts peu vraisemblables finissen t eux-mê mes par devenir fades et son t remplacés par des prodiges qui violent toutes les lois de la na ture. C' est ainsi qu'après nous avoir longtem ps pro...