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YUAN-TSAN

Publié le 25/04/2012

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En outre, sitôt après son retour, il avait écrit un mémoire des circonstances et conditions de son voyage et l'avait offert à l'empereur Tai-tsung, avec lequel il était en excellentes relations; il lui dédia aussi neuf de ses traductions que le souverain avait personnellement préfacées ainsi ; «Ta Tang Ssan Tsang-sen-tchao ssu « (Ta = grand, Tang = dynastie, Ssan = trois, Tsang = conservation du Trésor, sen= saint, tchao= religion, ssu = préface.) ...

« 1 hospitalier de cet Etat, il arriva enfin, après avoir traversé le fleuve Kai-tu et dix petits Etats et franchi de hautes montagnes vers le sud-ouest, au nord de l'Inde.

Sa biographie présente, ici, une lacune.

Nous savons cependant qu'il passa cinq ans au temple de Naranda, dans le« Margi-ti » (Inde centrale), auprès de l'abbé Kia-yen, et qu'il étudia tout particulièrement le Maha-yana, qui est le bouddhisme développé par la tradition, de même que le Hina-yana du bouddhisme original.

Il se consacrait aussi au Yoga, aux prédications et aux œuvres missionnaires.

Des souverains hindous désiraient l'attacher à leur cour; le puissant roi Kia-she lui fit l'honneur exceptionnel d'organiser un grand colloque religieux: en présence de dix-huit rois, plus de trois mille moines se réunirent (parmi lesquels mille venus du seul temple de Naranda), représentant les deux grandes tendances bouddhistes, ainsi que deux mille brahmanes et d'autres encore, affiliés à diverses sectes.

L'assemblée dura dix-huit jours; il y répondit judi­ cieusement à toutes les questions qui lui furent posées.

Le jour de la clôture, de nombreux cadeaux lui furent offerts, qu'il refusa tous.

Yuan-tsan visita tous les lieux saints du bouddhisme et aussi, cela va sans dire, le lieu de naissance du fondateur, Gautama.

Nous ignorons tout de son voyage de retour, qui dut certainement être beaucoup facilité par l'aide que pouvait lui assurer partout sa célébrité désormais mondiale.

Quoi qu'il en soit, au mois de mars 645, il était revenu à son point de départ, Chang-an.

Son absence avait duré dix­ sept ans.

Il rapportait les originaux de six cent cinquante-sept œuvres hindoues dans cinq cent vingt portefeuilles, ainsi que les textes des dissidents religieux; il en commença immédiatement la traduction, qu'il n'abandonna pas un instant au cours de dix-neuf années, et qu'il termina en octobre de l'année 663, troisième du règne de l'empereur Kao-tsung, connu sous le nom de Lan-ssu.

L'ensemble de ces traductions est de soixante-treize œuvres en mille trois cent trente volumes (soixante-quinze œuvres et mille trois cent trente-huit volumes, si l'on ajoute ceux qu'il écrivit en collaboration avec ses élèves).

En outre, sitôt après son retour, il avait écrit un mémoire des circonstances et conditions de son voyage et l'avait offert à l'empereur Tai-tsung, avec lequel il était en excellentes relations; il lui dédia aussi neuf de ses traductions que le souverain avait personnellement préfacées ainsi ; «Ta Tang Ssan Tsang-sen-tchao ssu » (Ta = grand, Tang = dynastie, Ssan = trois, Tsang = conservation du Trésor, sen= saint, tchao= religion, ssu = préface.) Chue Sui-liang, magistrat et en même temps le meilleur calligraphe de son temps, recopia l'œuvre pour l'em­ pereur.

Et c'est d'ailleurs pour cette œuvre que le célèbre moine \Vei-yen releva, des textes du plus fameux des calligraphes chinois, Wang-Chi-tse, de longtemps disparu, des signes qu'il grava sur pierre ct qui servent encore aujourd'hui d'exemples d'écriture dans les écoles.

Yuan-tsan mourut, en février 664, à l'âge de soixante-trois ans, dans le temple Su-Ming-she à Tsang-an, peu après avoir mené heureusement à chef son œuvre capitale, la traduction des livres sacrés bouddhiques.

Le deuil fut général.

Le monarque Kao-tsung, qui régnait sous le nom de Lin-teh, profondément affligé, dit à son ministre : «J'ai perdu mon trésor national.» Plus d'un million de personnes assistèrent à ses funérailles.

C'est de cette époque que date la rapide extension de l'enseignement bouddhique des sciences que reçoit tout Chinois, même non bouddhiste.

Parmi les très nombreuses biographies de Yuan-tsan.

quatre sont célèbres, et Ssi ye-ti (ssi = ouest, ye = se tourner vers, ti = description, notice~, le conte d'aventures et de voyages le plus populaire de Chine, en a fait son héros principal.

Dr TIENSHE HU Directeur de la Bibliotheque s ina-internationale Genève 193. »

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