Winston Churchill
Publié le 24/12/2011
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Descendant direct de John Churchill, premier duc de Marlborough et combattant héroïque pendant la guerre des Boers, Churchill commença une brève carrière militaire et littéraire en 1899, en tant que correspondant de guerre à Cuba, en Inde et en Égypte. L'année suivante, il entra en politique et fut élu député dans les rangs des conservateurs, avant de rejoindre le parti libéral en 1904. En 1915, il fut exclu du gouvernement de coalition de Lloyd George, en partie à la suite de sa conduite désastreuse de l'expédition alliée à Gallipoli dans les Dardanelles. Deux ans plus tard, il fut néanmoins nommé ministre des Munitions, puis ministre de la Guerre en 1919. Réélu aux Communes sous l'étiquette des conservateurs, il devint chancelier de l'Échiquier en 1924, mais fut écarté du gouvernement cinq ans plus tard par Chamberlain. En 1939, nommé Premier lord de l'Amirauté, il devint le principal responsable du gouvernement de coalition. Il annonça la reddition inconditionnelle de l'Allemagne en mai 1945 mais échoua aux élections organisées au mois de juin suivant et prit la tête de l'opposition. Il fut à nouveau Premier ministre de 1951 à 1955. Auteur de l'expression rideau de fer, il a joué un rôle important dans la création de l'OTAN. Peintre amateur doué et bon écrivain, il fut élu à l'Académie royale en 1948 et reçut le prix Nobel de littérature en 1953 pour son Histoire de la Deuxième Guerre mondiale. En 1962, le Congrès américain le nomma citoyen honoraire des États-Unis.
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conduire à la volx à travers le désastre.
Stratège à l'ima gination fertile, Il donne le ton de la défense active, cher
chant constamment à frapper l'adversaire, ne laissant
personne au repos.
Violemment antlbolchévlque, Il accueille pourtant Staline en allié et son amitié avec Roosevelt cimente les relations anglo-américaines.
Il facilite la réu
nion de conférences internationales (Téhéran, Yalta, Pots
dam) tout en mettant Roosevelt en garde contre les
ambitions de Staline.
4 Mais la paix revenue, Churchill n'a pas surmonté en lui la guerre : conduisant la .
campagne conservatrice aux élections de 1945, Il croit qu'il mène encore le peuple britannique au combat et, misant sur le poids de sa gloire,
accorde son ton en conséquence.
Les vibrants discours
de guerre restent sans effet désormais auprès des masses
laborieuses qui préfèrent le programme précis de recons
truction du Labour Party à sa charité distante et victo
rienne.
Il est battu aux élections.
5 Chef de l'opposition, il engage la Grande-Bretagne dans
la guerre froide aux cOtés des ·Américains.
Son discours de Fulton aux Ëtats-Unis (1946) rendra courante l'expres sion " rideau de fer "· Il est tout de même rappelé au pouvoir en 1951, mais avec une plus faible majorité, moins
de grands problèmes et dans un monde qui n'est plus le sien.
La puiaaance coloniale britannique s'effondre, le par
tage du monde entre les deux super-grands ne donne plus prise à son Intérêt pour la stratégie et la politique
étrangère.
Il échoue à construire une Communauté euro·
péenne de défense et, sur le conseil de ses amis, démis·
sionne en 1955, tout en restant député.
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Brillant journaliste, historien et biographe, il reçoit le prix Nobel de littérature et consacre ses dernières années à la peinture.
Il meurt le 24 janvier 1965..
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