Van Eyck, Jan - biographie du peintre.
Publié le 16/05/2013
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Van Eyck, Polyptyque de l'Adoration de l'Agneau mystique
Hubert et Jan Van Eyck, Polyptyque de l'Adoration de l'Agneau mystique, achevé en 1432.
Huile sur bois, 350 × 206 cm pour l'espace central, 350 × 122 cm pour chacun des volets latéraux.Chapelle Vijd, cathédrale Saint-Bavon, Gand (Belgique).Archivo Iconografico, S.A./Corbis
Si la paternité d’un grand nombre d’œuvres de Jan Van Eyck repose sur une identification incontestable liée à des archives précises, il existe une polémique autour de sa collaboration avec son frère aîné, Hubert (mort en 1426), évoquée notamment
par un quatrain écrit sur le cadre du polyptyque de Gand, et qui précise que Hubert a commencé le Polyptyque de l’Adoration de l’Agneau mystique et que Jan, son frère, l’a terminé après sa mort.
De nombreux spécialistes tentent, à travers des analyses stylistiques, d’identifier les œuvres respectives de chacun.
Ils attribuent à Hubert certaines miniatures des Heures de Milan-Turin, les Trois Marie au sépulcre (musée Boijmans Van Beuningen,
Rotterdam), une Crucifixion et le diptyque du Jugement dernier (Metropolitan Museum of Art, New York).
Hubert Van Eyck aurait également exécuté l’intérieur du panneau central — l’Adoration de l’Agneau mystique — du polyptyque gantois
(cathédrale Saint-Bavon, Gand).
Achevée en 1432 et vantée par Albrecht Dürer en 1521, le Polyptyque de l’Adoration de l’Agneau mystique, œuvre majeure des frères Van Eyck, correspond à une commande de Jodocus Vijd et de son épouse Élisabeth Borluût (ils figurent agenouillés
sur les panneaux latéraux inférieurs de la face externe du retable).
Formée de dix panneaux d’une iconographie complexe, elle traite de l’Annonciation et de la Rédemption.
La partie extérieure, moins colorée, présente des ombres portées
correspondant à une source lumineuse placée à droite, ce qui dénote une volonté d’intégration de l’œuvre dans son espace effectivement éclairé par une fenêtre latérale.
Les panneaux intérieurs sont d’une grande richesse chromatique et d’une grande
variété de factures.
Ils témoignent d’une maîtrise des perspectives linéaire et atmosphérique, et surtout d’une conception naturaliste extrêmement nouvelle de la nudité d’Adam et Ève dont la représentation, vue d’en bas, tient compte de la position
du spectateur.
3. 2 Œuvres personnelles de Jan Van Eyck
3.2. 1 Des compositions religieuses centrées sur le culte marial
Van Eyck, Saint François recevant les stigmates
Cette toile est l’une des deux versions jumelles des Stigmates de saint François exécutées par Jan Van Eyck.
La deuxième version, de dimensions plus importantes (28 × 33 cm), estactuellement conservée à la Galleria Sabauda de Turin.
Les deux toiles ont à l'origine appartenu à Anselmo Adorno, un riche marchand génois ayant vécu à Bruges.Jan Van Eyck, Saint Françoisrecevant les stigmates, v.
1428-1430.
Huile sur toile, 12,5 × 14,5 cm.
Philadelphia Museum of Art, Philadelphie (États-Unis).Corbis
La production de Jan Van Eyck clairement identifiée comprend de nombreuses autres œuvres religieuses relevant souvent du culte marial : la Vierge dans l’Église (v.
1425, Gemäldegalerie, Staatliche Museen, Berlin), la Vierge au chancelier Rolin.
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