Tshombé (Moïse)

« 4 Tshombé, à la cc table ronde ..

de Bruxelles qui, en 1960, prépare l'indépendance congolais~.

entre en conflit avec Lumumba qui défend les thèses llnitaires alors que lui-même préconise une solution confédérale très souple.

Il proclame l'indépendance du Katanga, la plus riche pro­ vince du pays dont il devient premier ministre et qu'il gouverne selon les vœux des colons.

Il maintiendra la sécession pendant près de trois ans (juillet 1960-jan­ vier 1963), défiant l'opinion internationale et résistant aux troupes de l'ONU grâce à ses mercenaires blancs.

En janvier 1961, Lumumba, livré aux hommes de Tshombé à Elisabethville, y est assassiné.

En avril 1961, Tshombé est arrêté lors de la conférence des partis congolais à Coquilhatville et transféré à Kinshasa.

Joseph Mobutu le fait libérer deux mois plus tard.

5 Après la réduction de la sécession katangaise, Tshombé s'exile à Madrid.

Pourtant, il est rappelé à Kinshasa en juillet 1964 pour assumer la charge de premier ministre.

Il gouvernera le Congo-Kinshasa jusqu'en octobre 1965, date à laquelle il est démis par le président Joseph Kasavubu.

Il a exercé le pouvoir avec brio, dans une éclatante débauche de discours, d'inaugurations, de cérémonies officielles, de déplacements, etc.

Avec l'aide des Belges et des Américains, il réduit la rébellion de gauche de Pierre Mulele ; mais, sous son autorité, fleurit la corruption.

Le coup d'~tat du général Joseph Mobutu, le 25 novem­ bre 1965, met définitivement fin à la carrière politique de Moise Tshombé, qui reprend le chemin de l'exil, s'installe à Madrid et se consacre aux affaires.

En juillet 1967, le pilote de son avion privé le trahit et le livre à l'Algérie.

Il y demeure captif jusqu'à sa mort, mystérieuse, le 29 juin 1969.. »