Devoir de Philosophie

Tolstoï

Publié le 08/04/2013

Extrait du document

« Rousseau et l'Évangile ont été les deux grandes et bienfaisantes influences de ma vie.« (Tolstoï, 1905.) De 1828 à 1910, Tolstoï vécut sous l'autorité de quatre tsars: Nicolas Ier, Alexandre II, Alexandre III et Nicolas II. Mais il eut aussi connaissance des premières oeuvres de Lénine, ainsi que de la création du Parti social-démocrate des bolcheviks.

« et Jeunesse (1857), ainsi qu'un certain nombre de récits ayant comme toile de fond la guerre et la vie militaire (Récits de Sébas­ topol, publiés en 1868).

Une maturité épanouie L es premières œuvres de Tolstoï connurent un succès immédiat ; il fut reçu à bras ouverts par l' in­ telligentsia et les milieux artistiques.

Dans une Russie en pleine effervescence sociale, où la censure interdisait notamment toute allusion aux vingt millions de serfs de l'empire, le jeune écrivain sut rester à l'écart des écoles et des chapelles ; il tenait à son indé­ pendance d'esprit, exprimant dans Albert (1858) l'idée d'un art non asservi aux passions du temps.

Surtout, il voulait mettre ses idées en pratique ; il ouvrit une école à l'intention des enfants des moujiks, tentant d'appli­ quer des méthodes pédago­ giques très avancées, qui se révél~rent inadaptées.

En 1861, lorsque le servage fut aboli, il fut nommé juge de paix et, à ce poste, il prit souvent fait et cause pour les serfs affranchis dans les litiges qui les opposaient à leurs anciens maîtres.

Le mariage de Tolstoï, en 1862, marqua le début Le domaine d'lasnaïa Poliana, propriété de Léon Tolstoï Le cabinet de Tolstoï à Iasnaïa Poliana, où il travailla les dernières années de sa vie Une vieillesse tourmentée L a création d' Anna Karénine fut à l'origine de la crise spirituelle de Tolstoï; il abandonna l'athéisme 4 pour la foi chrétienne (Confessions, 1880).

Son christianisme se voulait avant tout loi d'amour et condamnait la propriété, l'argent, la morale bour­ geoise, la guerre et même l'art.

La découverte de la misère urbaine lui fit condamner encore plus radicale­ ment l'Église et l'État, ainsi que le progrès et la science.

Comme il refu­ sait la violence révolutionnaire, il pratiqua la philanthropie et se consa­ cra à l'ascèse, exprimant son renon­ cement au monde dans des livres tels que La Mort d'Ivan Illitch (1886) et La Sonate à Kreutzer (1889).

En 1899, la publication du troisième et dernier de ses romans, Résurrection, lui valut d'être excommunié.

Mais, à Iasnaïa Poliana comme en Russie, il était considéré comme un véritable maître spirituel, adulé tant par la jeunesse intellectuelle que par les paysans.

On se rendait en pèlerinage à Iasnaïa Poliana pour apercevoir l'apôtre de la non-violence.

d'une courte période de bonheur et de prospérité : treize enfants, ainsi que les deux chefs-d'œuvre mondiale­ ment connus : Guerre et Paix (1865- 1869) et Anna Karénine (1873-1877).

Page manuscrite de Jeunesse NOTES DE L'ÉDITEUR « Il [Tolstoï] nous lègue non seulement une œuvre de portée universelle mais l'image d'une vie exemplaire.( ...

) Après l'avoir admiré en tant qu'écrivain, nous pouvons l'admirer en tant qu'homme.

»S.

Luneau, préface aux Souvenirs et Récits de Tolstoï, Gallimard, 1960.

«Il y a un point que Tolstoï a souligné mieux que personne, et sur lequel il a parlé aussi hardiment que les plus révolutionnaires des révolutionnaires de 1.

2, 3, 4 Novosti 5 musée Tolstoï, Moscou I Novosti son temps.

C'est le caractère épouvantable de l'organisation sociale traditionnelle établie dans les divers pays de prétendue haute civilisation.

( ...

) Il y a quelques hommes qui jouissent de l'existence.( ...

) Mais dès qu'on se demande ce qui permet à ces quelques hommes de jouir de ce dont ils jouissent, on ne le voit que trop clairement.

C'est que des milliers d'autres hommes, non seulement sont privés de toutes ces jouissances, mais encore sont condamnés aux travaux les plus pénibles, les plus déprimants, les plus avilissants, les plus sinistres.

» André Cresson, Uon Tolstoi; sa vie, son œuvre, PUF, 1950.

« Généreux dans ses intentions, indécis dans ses actes, Tolstoï est grand, non par la doctrine qu'il a laissée, mais par les souffrances qu'il a endurées pour la mettre en pratique, non par ses vaticinations sur le monde futur, mais par sa peinture du monde contemporain, non par ses élans vers le ciel, mais par sa connaissance de la terre.

» Henri Troyat, Dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani, 1952.

TOLSTOIOI. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles