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Tito

Publié le 25/12/2011

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Né sur la frontière entre Croatie et Slovénie, Josip Broz devint ouvrier métallurgiste et adhéra au syndicat de la métallurgie et au Parti social démocrate de Croatie. Après la Première Guerre mondiale, il travailla comme mécanicien en Croatie, où son adhésion au Partie communiste lui valut la prison. Après sa libération en 1934, il prit le pseudonyme de Tito et entra dans la révolution clandestine. En 1937, il devint secrétaire général du Politburo du Comité central du Parti communiste yougoslave. Face à l'offensive allemande de 1941, Tito organisa une insurrection générale qui permit d'unifier les populations de Yougoslavie et amena la libération de la moitié du pays. Il mit en place une nouvelle administration révolutionnaire, et, doté d'importantes troupes de guérilla, il parvint à mettre en déroute l'armée d'occupation allemande. En 1943, Tito défia Moscou, qui voulait le voir entrer dans le groupe communiste, et établit un gouvernement révolutionnaire dont il prit la tête avec le titre de maréchal. Les désaccords avec l'Union soviétique se poursuivirent jusqu'à la mort de Staline en 1953. Son successeur, Khrouchtchev, reconnut finalement l'idée d'un État socialiste yougoslave indépendant. Sous la présidence de Tito, la Yougoslavie connut trente ans de stabilité politique, avec une économie tournée vers l'autogestion et une autonomie de plus en plus prononcée des républiques. Elles se révéleront nationalistes après la disparition de Tito et de son arbitrage.      

 

« Tito (Josip Broz, dit) 2o5 4 Allié étroit de l'URSS jusqu'en 1948, Tito résiste pour­ tant à la volonté de domination manifestée par Staline.

Ayant refusé de faire son autocritique, le régime yougoslave est chassé du Kominform, poursuivi par les reproches de nationalisme " petit-bourgeois " et d'abandon des principes léninistes.

Le titisme est sévèrement réprimé dans tous les PC ; il constitue le principal chef tl'accusation lors des retentissants procès (1948-1951) ouverts dans les démocra­ ties populaires (Rajk, Kostov, Slansky, etc.).

Les difficultés économiques qui résultent de cette rupture amènent Tito à se rapprocher des puissances occidentales.

Les IËtats- • Unis lui prêtent une aide économique et financière.

5 Le climat change avec la mort de Staline.

En 1955, une visite de Khrouchtchev à Belgrade met fin à la rupture.

Cependant, la Yougoslavie n'adhère pas au Pacte de Var­ sovie et Tito ne fera son apparition au sommet des PC d'Europe de l'Est qu'après vingt ans de boycott, en 1976.

Aux côtés de Nehru et de Nasser, il s'attache à regrouper les pays non-alignés, prônant l'indépendance à l'égard des deux blocs.

6 Sa politique intérieure, toujours strictement communiste et fortement teintée d'autoritarisme, s'inspire de l'expé­ rience autogestionnaire et reste indépendante.

Devant la montée des nationalismes dans les républiques fédérées (sa femme est accusée en 1977 d'avoir fait pression sur lui au nom du nationalisme serbe), la Constitution de 1971 Instaure une présidence collective de la RSFY ; toutefois Tito se réserve de conserver jusqu'à sa mort la présidence avec les prérogatives de chef de I'IËtat.

Il disparaît après une très longue agonie.

Ses obsèques, le 8 mai 1980, four­ nissent l'occasion d'un rassemblement considérable de personnalités politiques des cinq continents .

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Voir aussi : Castro, Nasser, Nehru, Staline.. »

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