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TCHICAYA U TAM'SI. Gérald Félix

Publié le 15/10/2018

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TCHICAYA U TAM'SI. Gérald Félix (1931-1988). Le fils du député congolais Jean-Félix Tchicaya, en ajoutant à son nom : U Tam’si, s’est désigné lui-même comme « le-petit-oiseau-qui-chante-de-la-maison », selon Jahn, et comme « la-petite-feuille-qui-parle-pour-son-pays », selon L. Kesteloot; il a, en tout cas. voulu ainsi s’affirmer comme poète. Après s’être cherché dans une vie de bohème, il publie ses premiers recueils de poésie, le Mauvais Sang (1955), Feu de brousse (1957), A triche -cœur (1958). On a parlé, à propos de Tchicaya, de l’influence de Césaire et de celle des surréalistes, et il est certain que, dès scs premiers recueils, il se jette à corps perdu dans une débauche de langage. Poser le problème de la signification serait faire preuve d’une grossièreté béotienne, l’important est que la matière verbale « décolle » au moins de temps en temps, que des traits saisissants jettent des lueurs, qu’on sente sous la pâte l’unité d’une personnalité. Ce don, Tchicaya le possède, mais il en use peut-être avec trop de libéralité.

« dan s le V e ntr e (1964), Arc musi cal (1970), la Veste d'in­ térieur, s uivi s de Notes de veille (1977).

D' autr es ch emi n s de l'écrirure l'ont tenté.

Une explo­ rat ion de s resso urces des folkl ores afric ains lui a fo urni la mati ère d'une anthologie de Légendes afri caines ( 196 7).

Tchicaya a enfin abo rd é le théâ tre: dans le Zulu, il r ev ie nt, à son tou r, sur le mythe de C h aka, thème obsessio nnel de la poés ie et du théâtre afr icai ns.

Plus r e m arq uable aurait pu être la bouffonnerie san g lante mise en scène da ns le D esti n glorieux du maréchal Nni ­ kon Nniku (1979) : comme beauco up d'aut res artistes de son con tin en t, Tchicaya y p o se la ques tio n de l'absurdité terrifiant e des dic tamres.

M ais ces jeu x verba ux , tels ceux du titr e, s ont par trop sim plistes : «To ut va ma l ch ez nou s parc e qu 'on a ve ndu pou r r ien no tr e pays aux .Baincu s, aux Noic his »; et co nstater qu e «le délire du pouvoi r , la fo lie mégalomane, la bêtise insondabl e, la terreur e nfin , voilà ce que subissent les peup les qu an d un caporal dérisoire dev ien t maréchal aux ple in s po u­ voirs » est un peu co urt comme réflexion : c'est en reste r a u niveau des o rganes à penser de l'inteUigemsia e uropé ­ enn e.

En fin, dans la trilogie romane squ e les Cancrelats (1980), les Médu ses (19 82), le s Phal ènes (1 984), l'écri ­ vain fait revivre l'histo ire de son pay s depui s la fin du XIX" siècle jusqu'au seuil de l' i n dépendan ce.

T chicaya a-L -iJ ou n'a-t- i l pas« ce po uvoir d'a uth enti­ cité qui tra n s mue l'étrangeté e n vérité» (J .

Gau cheron)? Une rétic en ce sub sis te au momen t d'ac q uiescer.

L es fan ­ tasmes qui a nime nt les nouve lles de la Main sèc he (1980) montr ent l'esthétiq u e de Tchicaya fondée sur «u n e lumi è re qui n 'e st jamais trop extravagante po ur q u 'on la trouve suspecte».

[Voir aus s i N éGRO-AFR JCAJN E (littérature d'ex press ion française )].. »

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