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swan

Publié le 17/01/2013

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Fiche de révision texte 4 Roman/ jaloux : Marcel Proust, Un amour de Swann (1913). L'auteur : 1871-Marcel Proust est né à Paris en 1871. Son père, est professeur 1890 agrégé de médecine, et sa mère est la fille d'un riche agent de change. Marcel Proust est un enfant chétif, sensible et il souffre des bronches. Il adore sa mère et dès son jeune âge se montre très sociable. En 1881, il entre au lycée Condorcet, où malgré sa santé fragile, il obtient de brillants résultats. Il obtient son bac en 1889 et effectue son service militaire à Orléans. 1891 Il poursuit ensuite ses études à la faculté de droit et à l'École -1908libre des Sciences Politiques. Il commence à fréquenter les salons littéraires et collabore à la petite revue Le Banquet. Les textes qu'il donne à cette revue seront regroupés en 1896 sous le titreles Plaisirs et les Jours.En 1894, il passe ses vacances à Trouville et à Cabourg, région que l'on retrouvera dans la Recherche du Temps Perdu. En 1895, il se passionne pour l'affaire Dreyfus. C'est cette année-là qu'il commence son roman Jean Santeuil, roman sur lequel il travaillera jusqu'en 1899 mais qu'il ne terminera jamais. Il paraîtra inachevé en 1952. En 1906, Marcel Proust s'installe Boulevard Haussmann, dans un appartement tapissé de liège et hermétiquement clos. Il échappe ainsi du même coup aux tentations d'un monde futile trop aimé et aux graminées tant redoutées. 1909 En 1909, Proust se consacre exclusivement à son ?uvre. Il conçoit -1914cet immense projet de faire revivre les jours enfuis dans un ouvrage intitulé A la recherche du temps perdu. Il commence à rédiger la première partie, Du Côté de chez Swann. Il travaille la nuit, se repose le jour et reste enfermé chez lui. Quelques extraits paraissent dans le Figaro, mais ce premier volume (environ sept cents pages), prêt à être publié en 1912, ne trouve pas d'éditeur. Finalement Marcel Proust fait paraître Du Côté de chez Swann, à compte d'auteur, chez Bernard Grasset en 1913. Il annonce aussi pour l'année suivante la suite : Du Côté des Guermantes et le Temps Retrouvé. 1914-En mai 1914, Marcel Proust vit un drame personnel en la mort 1922 accidentelle d'Alfred Agostinelli qui était son ami depuis 1907. Proust l'engage d'abord comme chauffeur et il devient en 1912 son secrétaire. Puis c'est la guerre qui empêche Proust de publier la suite de son premier volume comme il l'avait annoncé. En raison de son état de santé, Marcel Proust ne sera pas mobilisé. Il faut attendre 1919, pour que paraisse A l'ombre des Jeu...

« Le Texte et son contexte : Charles Swann , un collectionneur d'art ,intellectuel renommé et riche qui fréquente la haute société, est amoureux d'Odette de Crécy, une « cocotte » entretenue qui l'a séduit puis le délaisse, un soir il rôde autour de chez elle car il la soupçonne d'être avec un autre ( De Forcheville). «   Sur le point de frapper contre les volets, il eut un moment de honte en pensant qu'Odette allait savoir   qu'il avait eu des soupçons, qu'il  était revenu, qu'il s' était post é dans la rue. Elle lui avait dit souvent   l'horreur qu'elle avait des jaloux, des amants qui espionnent. Ce qu'il allait faire  était bien maladroit et   elle allait le d étester d ésormais, tandis qu'en ce moment encore, tant qu'il n'avait pas frapp é, peut­ être,   m ême en le trompant, l'aimait­elle. Que de bonheurs possibles dont on sacrifie ainsi la r éalisation  à   l'impatience d'un plaisir imm édiat ! Mais le d ésir de conna ître la v érité était plus fort et lui sembla plus   noble. Il savait que la r éalit é de circonstances qu'il e ût donn é sa vie pour restituer exactement,  était   lisible derri ère cette fen être stri ée de lumi ère, comme sous la couverture enlumin ée d'or d'un de ces   manuscrits pr écieux  à la richesse artistique elle­m ême auxquels le savant qui les consulte ne peut   rester indiff érent. Il  éprouvait une volupt é à conna ître la v érité qui le passionnait dans cet exemplaire   unique,  éph émère et pr écieux, d'une mati ère translucide, si chaude et si belle. Et puis l'avantage qu'il   se sentait ­ qu'il avait tant besoin de se sentir ­ sur eux,  était peut­ être moins de savoir, que de pouvoir   leur montrer qu'il savait. Il se haussa sur la pointe des pieds. Il frappa. On n'avait pas entendu, il   refrappa plus fort, la conversation s'arr êta. Une voix d'homme dont il chercha  à distinguer auquel de   ceux des amis d'Odette qu'il connaissait elle pouvait appartenir demanda : ­ Qui est l à ?   Il n' était pas s ûr de la reconna ître. Il frappa encore une fois. On ouvrit la fen être, puis les volets.

  Maintenant, il n'y avait plus moyen de reculer et, puisqu'elle allait tout savoir, pour ne pas avoir l'air   trop malheureux, trop jaloux et curieux, il se contenta de crier d'un air n égligent et gai :   ­ Ne vous d érangez pas, je passais par l à, j'ai vu de la lumi ère, j'ai voulu savoir si vous n' étiez plus   souffrante. Il regarda. Devant lui, deux vieux messieurs  étaient  à la fen être, l'un tenant une lampe, et alors, il vit   une chambre, une chambre inconnue. Ayant l'habitude, quand il venait chez Odette tr ès tard, de   reconna ître sa fen être  à ce que c' était la seule  éclair ée entre les fen êtres toutes pareilles, il s' était   tromp é et avait frapp é à la fen être suivante qui appartenait  à la maison voisine.

  » L'analyse du texte : «   Sur le point de frapper contre les volets, il eut un moment de  honte  en pensant qu'Odette allait   savoir  qu'il  avait eu des  soup çons,   qu'il   était revenu,  qu'il  s' était post é dans la rue  Nous    retrouvons   comme chez Zola le champ lexical de la honte et du soup çon qui semble indiquer que le jaloux est un   «   malade   » qui ne peut rien contre son d ésir de poss éder l' être «   aim é   «    Proust encha îne les   subordonn ées qui semblent exprimer une id ée d'engrenage dans lequel il est enferm é   . Elle lui avait   dit souvent l'horreur qu'elle avait des  jaloux , des  amants  qui  espionnent . Ce qu'il fallait faire  était bien   maladroit ( pens ées du personnage, le narrateur est omniscient, c'est son point de vue que nous   partageons)  et elle allait le  d étester  d ésormais  (prolepse hypoth étique) , tandis qu'en ce moment   encore, tant qu'il n'avait pas frapp é, peut­ être  («   peut­ être   » et «   elle allait le d étester   » participent de   la cr éation d'un univers imaginaire, nous sommes dans les pens ées de Charles) , m ême en le   trompant,  l'aimait­elle .  Opposition entre d étester et aimer qui met en exergue la contradiction   : Odette   infid èle est «   peut  être   » amoureuse mais si elle sait qu'il la surveille, elle le d étestera   Que de   bonheurs possibles dont on sacrifie ainsi la r éalisation  à l'impatience d'un plaisir imm édiat !  pr ésent de  . »

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