SPINOZA
Publié le 02/07/2012
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(1632-1677)
Ce disciple de Descartes distinguait trois degrés de connaissance : la connaissance du premier genre par ouï-dire ou expérience vague. C'est le savoir du sens commun. Au-dessus, la connaissance du second genre est celle de la raison, de l'entendement, c'est le type même d'une connaissance rationnelle ; enfin, le troisième degré de la connaissance nous est fourni par l'intuition. Spinoza est panthéiste, c'est-à-dire qu'il part de l'idée de base que Dieu est en tout et que tout est en Dieu. On lui doit une oeuvre capitale l'Éthique et un livre précieux La Réforme de l'Entendement. (On pourra se référer au « Que sais-je ? « ou au volume de la collection « Initiation philosophique « ou encore au Spinoza d'Alain.)

«
l'Univers).
C'est elle aussi qui a tant choqué les penseurs religieux
parce qu'elle conduit à nier l'existence
d'un Dieu transcendant et
extérieur au monde,
(cf.
Ethique, IV, Introduction).
1 - Le philosophe des corps et de la Substance-Dieu
Spinoza est peut-être l'un des philosophes qui a le plus
réfléchi sur la notion de corps.
Comment les objets ou corps
physiques sont-ils produits
? Quelle est leur nature ? Ont-ils été
créés par Dieu
et si oui, quelle est la nature de ce Dieu ? Sont-ils
finis, limités dans l'espace et dans le temps
ou sont-ils éternels ?
Quels sont les rapports de l'âme et du corps en l'homme ?
Qu'est-ce que l'homme doit savoir sur son corps s'il veut parvenir
à maîtriser
ses passions et à atteindre la béatitude ? Telles sont les
grandes questions que se pose Spinoza et auxquelles son grand
ouvrage,
l'Éthique, tente de répondre.
Tout d'abord Spinoza pose dans la première partie de
1 'Éthique que les corps ne sont faits que d'une seule substance
qu'il nomme Dieu mais qui désigne en réalité la Nature.
Les
corps n'ont donc qu'une seule nature, qui est d'être le produit de
l'expression
ou de l'émanation d'une substance divine éternelle et
infinie : il s'agit de Dieu, en tant qu'il est toute chose en ce
monde, (cf.Ethique, 1, 5, 15, 18, 21).
Par ailleurs les corps ne sont accessibles que sous deux
rapports bien distincts.
Soit on les connaît par la pensée (c'est-à
dire par la série des idées que nous formons
en notre esprit).
Soit
on les connaît par l'étendue (c'est-à-dire comme objets physiques
accessibles par nos sens).
Spinoza nomme la pensée
et l'étendue (ce qui possède
longueur, largeur
et profondeur) des attributs de la Substance
Nature.
Cela signifie que nous ne pouvons saisir l'essence de la
Nature
et des choses qui la composent que par l'intermédiaire de
la pensée
ou de l'étendue physique.
De plus les corps sont considérés par Spinoza comme des
«modes», c'est-à-dire des entités qu i sont par elles-mêmes limi
tées dans l'espace
et dans le temps et sont par conséquent finies..
»
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