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SOREL Georges : analyse et critique de l'oeuvre

Publié le 14/10/2018

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SOREL Georges (1847-1922). Entre Nietzsche et Lénine, entre Marx et Mussolini, entre le rêve et la réalité de la violence, Georges Sorel apparaît comme l’un des paradoxes les plus surprenants de l’histoire des idées et des lettres en France. Admiré, revendiqué par les factions les plus opposées, célébré et vilipendé tour à tour, il semble aujourd’hui être tombé dans un relatif oubli. Mais le silence qui s’est fait sur son œuvre ressemble à ces zones d’ombre, à ces « trous noirs » où des astres entiers disparaissent et s’effondrent sur eux-mêmes puis s’engloutissent, à la suite d’un excès d’énergie et de rayonnement, continuant cependant à exercer occultement l’attraction ou la répulsion, créant d’immenses zones de turbulence autour d’eux. C’est cette situation et cette fonction symboliques, que Sorel paraît occuper en profondeur, qui nous intéressent ici plus que la formulation théorique de son œuvre, objet de l’histoire des idées sociales. Car l’action révolutionnaire violente et le discours innombrable qu’elle alimente aujourd’hui en

Europe occidentale peuvent être situés dans la mouvance de cette pensée dont ils révèlent, en négatif, la permanence.

 

Né à Cherbourg dans un milieu bourgeois, fils d’un commerçant ruiné, Georges Sorel subit directement l’épreuve des mécanismes économiques et sociaux qu’il devait dénoncer. Parallèlement à des études scientifiques (à l’École polytechnique), il découvre la philosophie et lit passionnément Marx, Proudhon et Nietzsche.

« du bolchevisme (la 4e édi tion [ 1919) des Réflexions sur la violence s'enrichit d'un ), il fini t par se situer, modestement, dans la perspective d'une action pra gma tique et anarch isante (Matériaux pour une théorie du prolétariat, 1919; De l'utilité du pragmatisme, 1921) qui n'échappe pas toujours à l'inco­ hérence.

Reste le mythe.

Il est peu d'exemples, dans la littérature, d'œuvres qui se soient ainsi élevées d'elles­ mêmes au rang de symbole, s'ide ntif iant aussi parfaite­ ment avec l eur objet.

BffiLIOGRAPHIE Édition.

- Le Syndicalisme révolutionnaire, tex tes présentés par H.

Dubief, Paris , Colin, 1969.

A cons ulter.

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Gor iely, le Pluralisme dramatique de G.

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Humphrey, Georges Sorel, a Prophet without Honor.

A Study in Anti·intellectualism, Har­ vard Univ .

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Lasserre , G.

Sorel, le théoricien de l'impérialisme, Paris, 1928 ; J.J.

Roth, the Cult of Violence : Sorel and the Sorelian s, Berkeley Univ.

Press, 1980; S.

Sand, l'Illusion du politiqzte.

Georges Sorel et le débat intellectuel 1900, Éd.

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