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Saint Augustin (Vie, œuvre, Apports, Concepts, Commentaires).

Publié le 10/02/2016

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augustin

Une nouvelle façon de voir le monde. Pour Augustin, l'objet premier de la réflexion, c'est l'homme à la recherche de Dieu et Dieu qui vient à sa rencontre. Se connaître soi-même, c'est savoir que Dieu existe et le rencontrer. Dieu est vérité, il est la Vérité. «Philosopher», c'est rentrer en soi-même pour se trouver et y trouver une vérité qui nous transcende. Le monde extérieur n'est intéressant que par rapport à l’homme. D'où le caractère essentiellement spiri-tualiste de sa pensée, en opposition avec la tendance cosmologique de la philosophie grecque.

Saint Augustin est le plus important des Pères de l'Église et le premier des grands penseurs chrétiens. Son œuvre est d'une telle richesse que catholiques et protestants, jansénistes et jésuites se sont également abrités derrière son autorité pour faire triompher leurs doctrines. D’une ampleur considérable (quelque 40 ouvrages et plus de 300 sermons nous sont parvenus), l’œuvre de saint Augustin cherche à concilier religion et philosophie parce que, selon lui, il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre.

Le temps d’Augustin est celui de nombreuses controverses: entre pensée païenne et pensée chrétienne, mais aussi à l’intérieur même du christianisme. Apologiste du christianisme, Augustin participera à tous les combats doctrinaux de son temps.

augustin

« J 1 Princip a les œuvres l 1 D'une ampleur cons idérable (quelque 40 ouvrages et plus de 300 sermons nous sont parvenus) , l'œuvre de saint Augustin cherche à co ncilier religion et philosoph ie parce que , selon lui , il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre.

r Sollioques (387) Il s'a git des premiers dia­ logues philosophiques de saint Augus tin .

Touché par la grâce, il a demandé le bap­ tême, et à la raison qui lui demande: «Que veux-tu connmtre?» Augustin répond: «Dieu et l'âme.»- «Rien d'autre?» -«Rien d'autre.» Pour Augustin, poser le pro­ blème de l'homme, c'est poser le problème de Dieu .

Du Libre Arbitre (388) Créé libre, l'homme est res­ ponsable de sa fm dernière: jo ie et béatitude, indice d'une liberté puissante, ou misère et servitude, indice d'une liberté aliénée par l'orgueil.

Dans la misère du péché, on peut découvrir la gran­ deur de l'homme, l'indice de sa liberté en même temps que la dimension tragique du mal qui nous éloigne de Dieu.

I.:homme n'est jamais définitivement captif car il est capable de libération.

Il n'est ni un automate ou une machine dans les mains de Dieu, ni le jouet du déter­ minisme: il peut être, à l'image de Dieu, son propre créateur .

Confessions (397-401) C'est le texte majeur de saint Augustin.

Les premiers livres, consacrés à l'enfance et à la jeunesse, exposent un double cheminement: celui de l'ex­ périence du péché et celui de la reche rche obscure de Dieu.

La partie proprement philosophique commence au livre X.

Dieu y apparaît incompatible avec une connaissance rationnelle parce qu'il est hors du temps.

Le temps n'a pas de réalité et seule existe l'éternité, qui n'appartien t qu'à Dieu.

Dès lors se pose le problème de la connaissance d'un Dieu éternel par un esprit humain soumis au temps.

De la Trinité (399-419) «La foi cherche, l'intellect trouve•.

C'est donc la foi qui va chercher l'intelligence.

La foi est le point de départ d'une connaissance intuitive qui montre sans démontrer.

La raison doit s'incliner devant la foi pour que s'éclaire la nuit de l'entendement.

La Cité de Dieu (412-427) Deux amours ont fait deux cités: l'amour de soi jusqu'à l'oubli de Dieu a fait la cité terrestre; l 'amour de Dieu jusqu'à l'oubli de soi a fait la cité céleste.

L'homme a une vocation surnaturelle qui doit se traduire par l'in­ troduction, dans la société , des valeurs chrétiennes qui impliquent notamment un bon usage de la liberté.

«Ce n'est pas par ses propres lumières, mais par participation à la Lumière, que l'esprit acquerra la sagesse ...

Car il n'est possible de parler de sagesse pour l'homme que dans la mesure où cette sagesse appartient aussi à Dieu.» Saint Augustin, De la Trinité. »

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