Sadate (Anouar Al-)

« puis président de l'Union nationale, parti unique égyp­ tien étendu à la Syrie en 1958, après la proclamation de la RAU.

Elu président de l'Assemblée naUonale égyp­ tienne, il dirige les débats sur la Constitution et les mesures de • socialisation " après la sécession de la Syrie.

En tant que tel, il doit affronter les étudiants qui, au lendemain de la défaite, manifestent violemment contre la politique de tergiversation du gouvernement.

De retour d'un voyage en URSS, en 1968, Sadate est nommé par Nasser second vice-président de la République alors que, dit-on, le Rais craignait un coup d'État de gauche.

Cette désignation apparaît à certains comme un testa­ ment.

5 Musulman convaincu, religieusement attaché à l'héri­ tage du président Nasser et à sa mémoire, Sadate incarne la politique de compromis entre les ailes antagonistes des classes dirigeantes égyptiennes.

La droite, dirigée par Hussein Chaféi ; la gauche, avec à sa tête Ali Sabrl, renforcée par les cadres du Parti communiste dissous.

Certains observateurs pensent alors que Sadate -plu­ tOt conservateur -est obligé, en raison de l'équilibre des forces Internationales, de jouer le jeu de son prédé­ cesseur pour pouvoir continuer à bénéficier de l'impor­ tante alde de l'URSS.

Mais, en 1971, il écarte ses princi­ paux rivaux et, en 1972, renvoie les conseillers militaires soviétiques.

En 1973, il est l'homme du franchissement du canal et acquiert ainsi le crédit qui lui manquait, mais dont il sait mieux que personne la fragilité.

L'Égypte ne peut en effet rester davantage dans l'incon­ fortable situation de • ni guerre ni paix ..

qui prévalait avant octobre 1973.

Sadate cherche donc à la fois à résoudre la crise économique et à jeter les bases d'une véritable paix avec lsraêl.. »