Robespierre, Maximilien, François, Isidore de
Publié le 23/02/2012
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Dictateur français né à Arras, mort à Paris (1758-1794). Avocat au barreau d'Arras, il fut député du tiers état aux états généraux, puis député à la Convention. Il avait été bon royaliste, jusqu'au mois de juillet 1791, mais, à ce moment, sentant le vent tourner, il avait compris que son intérêt était de faire profession de foi républicaine. C'était un sectaire plus qu'un véritable révolutionnaire. Sa pensée n'était jamais originale, mais il était un homme de parti et s'attachait à défendre ce qu'il estimait être l'orthodoxie. Du 5 avril au 26 juillet 1794, il exerça le pouvoir absolu. On le surnomma l'Incorruptible. Rêvant d'un Etat où il n'y aurait qu'un seul chef, une seule nation et un seul parti et caressant quelques préoccupations sociales, il apparaît comme un précurseur des idéologies autoritaires. Sur le plan religieux, il ambitionnait de se faire proclamer grand prêtre du culte de l'Etre suprême et d'adjoindre ainsi à son pouvoir politique, quasi illimité, le pouvoir sacerdotal. Appuyée par l'opinion publique, la Convention réussit à mettre Robespierre en état d'arrestation le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Il fut décapité le lendemain.

«
Robespierre
Monstre ou prophète?
En 1789, les membres de la Constituante remarquent dans leurs rangs un dépu
té vêtu avec élégance, aux yeux cligno
tants derrière des besicles,
à la dialec
tique un peu sèche.
Maximilien de
Robespierre (né
à Arras, le 6 mai 1758)
est arrivé à Versailles imbu des doctri
nes de Rousseau.
Ce jeune avocat a fait
de sérieuses études chez les oratoriens
de sa ville natale, puis comme boursier
à Louis-le-Grand.
Elu député du tiers, il réclame la liberté d'opinion, de presse,
de réunion et combat avec force le «veto
royal».
Sous la Législative, il tente en
vain, au club des Jacobins, de s'opposer
à la déclaration de guerre.
Depuis
l'affaire de Varennes, ses principes révo
lutionnaires se sont durcis.
S'il ne parti
cipe pas
à la prise des Tuileries, il entre
au conseil général de la Commune et ré
clame la déchéance du roi.
En septembre 1792, les
Parisiens l'éli
sent à la Convention: il siège avec la
Montagne et se voit dénoncé par les
Girondins comme aspirant dictateur.
En
réponse,
il les fera évincer du club des
Jacobins.
Pour régler le sort du roi, il propose une exécution par décret, sans
jugement.
Cependant, le procès aura
lieu et il vote la mort.
En même temps, il mène la lutte contre les Girondins qui
tombent le 2 juin.
Les obstacles s'effa
cent devant Robespierre.
Après avoir
éliminé Danton du Comité de Salut
public,
il y entre à son tour et en devient le véritable chef.
Estimant que le salut
public exige un pouvoir dictatorial, il pousse à l'établissement d'un gouverne
ment révolutionnaire.
Pour réaliser son
idéal, toutes les rigueurs lui semblent lé-
1758-1794
gitimes et il mène la Terreur qui, accom
pagnée de la vertu, est seule capable de
briser les complots.
Ses collègues recon
naissent d'ailleurs son austérité de vie,
son mépris de l'argent (on
le surnomme
l' «.
»
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