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Repères biographiques: Jean RENOIR

Publié le 10/08/2014

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L'enfance

Jean Renoir est né le 15 septembre 1894. Deuxième fils du grand peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir, il grandit parmi les modèles et les toiles de son père dans ses demeures et ateliers successifs à Paris (Montmartre), en île-de-France (Louveciennes) et en province (Essoyes, à la lisière de la Champagne et de la Bourgogne ; Cagnes, entre Méditerranée et Provence).

Gabrielle, seize ans, une cousine de sa mère qui pose pour son père, est son mentor : «Elle m'a appris à voir les visages à travers les masques, à dépister les lâchetés der­rière les redondances. Elle m'a donné l'horreur du cliché«, écrira Renoir aux dernières lignes de son autobiographie, qui s'achève sur ces mots : « Attends-moi, Gabrielle1 «.

La guerre

Jean Renoir s'engage dans la cavalerie en 1913. Il fait la guerre en tant que chasseur alpin dans les Vosges, où il est blessé à la jambe en 1915. Sa mère, qui disparaît peu après, s'oppose à une amputation. Réformé, il s'engage dans l'aviation. Il est abattu en vol et blessé. Il finit la guerre comme sous-lieutenant et décoré de la Croix de guerre. Renoir se considérera toujours comme un ancien combattant («classe 14«) ayant participé à la dernière guerre de chevalerie.

1. Jean Renoir, Ma vie et mes films, Flammarion, 1974, p. 262.

 

Le muet

 

Tenté par la céramique, mais fasciné par les films de Charlie Chaplin (on dit alors Charlot) et de David Wark Griffith, il choisit ce que l'on commence à appeler le «sep­tième art«. D'autant plus qu'il tient à faire de sa femme, Catherine Hessling, dernier modèle de son père décédé en 1919, une vedette. Pour elle, il réalise cinq films muets, dont La Fille de l'eau (1924), La Petite Marchande d'allu­mettes (1928), et surtout Nana (1926), très inspiré par le troisième de ses maîtres, le metteur en scène américain d'origine autrichienne Éric von Stroheim, futur interprète de La Grande Illusion.

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« Le muet Tenté par la céramique, mais fasciné par les films de Charlie Chaplin (on dit alors Charlot) et de David Wark Griffith, il choisit ce que l'on commence à appeler le «sep­ tième art».

D'autant plus qu'il tient à faire de sa femme, Catherine Hessling, dernier modèle de son père décédé en 1919, une vedette.

Pour elle, il réalise cinq films muets, dont La Fille de l'eau (1924), La Petite Marchande d'allu­ mettes (1928), et surtout Nana (1926).

très inspiré par le troisième de ses maîtres, le metteur en scène américain d'origine autrichienne Éric von Stroheim, futur interprète de La Grande Illusion.

Le parlant Au début du parlant.

Jean Renoir signe une série d'adap­ tations, parmi lesquelles deux œuvres-chocs avec Michel Simon : La Chienne (1931) et Boudu sauvé des eaux (1932), ainsi que Madame Bovary (1933), financé par l'édi­ teur Gaston Gallimard.

Il alterne tournage en extérieurs* et tournage en studios : Toni (1934) et Partie de campagne (1936) sont filmés prati­ quement sur les lieux mêmes de leur action ; Le Crime de Monsieur Lange (1935) et Les Bas-Fonds (1936) sont réali­ sés, en majeure partie, dans des décors construits pour eux.

L'engagement Constamment sensible à l'environnement, Renoir, dont les principaux collaborateurs militent à gauche, réalise, juste avant la victoire du Front populaire aux élections de mai 1936, le film-manifeste du Parti communiste français : La Vie est à nous.

Il écrit également de nombreux articles où sa verve polémique fait mouche.

Refusé par nombre de producteurs, La Grande Illusion (1937) est finalement encensé par la critique et applaudi par le public, en France et à l'étranger.

La Bête humaine, dans un tout autre registre mais toujours avec Jean Gabin, connaît, lui aussi, le succès fin 1938.

En revanche, La Marseillaise, début 1938, et surtout La Règle du jeu, l'été 1939, sont deux échecs commerciaux.

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