Pellegrino (Michele)

« intervient aupres des chefs d'entreprIse (en particulier dans une lettre au directeur des usines Michelin) pour les inviter A se montrer moins intransigeants dans les conflits du travail. 5 En Wirier 1972, Mgr Pellegrino lance un appal en favour du relogement des oeuvres et condamne les res- ponsables d'une situation oil de vastes et coOteux appar- tements restent vides Landis que les plus desherites s'entassent dans les taudis et les bidonvitles.

II reclame aussi ('humanisation du travail a to chains et obtient des usines Fiatcertaines ameliorations des conditions de travail, awesavoir rappele a Giovanni atUmberto Agnelli, respectivement president et directeur du plus grand complexe induetriet italien,qu'ilsetaient avant tout des patrons catholiques. 6 Le cardinal-archeveque deTurin n'hesite pasA denoncer Ia societe de consommation qui, selon lui, au lieu de satisfaire lesvrais besoins de l'homme, ne cherche qu'a l'exploiter au profit da Ia production et du capital.

Tout en reletant categoriquement le marxlsme, Mgr Pellegrino estime que marxistes et catholiques peouent !utter ensemble parce qu'ils professent « le meme respect de l'homme «.

Pour ce prelat, l'Eglise catholique -a le devoir d'elever la voix quand la dignite, Ia securite et Ia vie meme des travailleurs sont en jeu.

II beneficie du soutien, parfols direct, du pape Paul VI qui connait par- ticulierement bieo les problemes de Ia region septentrio- nale depuis son passage a l'archeveche de Milan entre 1954 et 1962. intervient auprès des chefs d'entreprise (en particulier dans une lettre au directeur des usines Michelin) pour les inviter à se montrer moins intransigeants dans les conflits du travail.

5 En février 1972, Mgr Pellegrino lance un appel en faveur du relogement des pauvres et condamne les res­ ponsables d'une situation où de vastes et coûteux appar­ tements restent vides tandis que les plus déshérités s'entassent dans les taudis et les bidonvilles.

Il réclame aussi l'humanisation du travail à la chaîne et obtient des usines Fiat certaines améliorations des conditions de travail, après avoir rappelé à Giovanni et Umberto Agnelli, respectivement président et directeur du plus grand complexe industriel italien, qu'ils étaient avant tout des patrons catholiques.

6 Le cardinal-archevêque de Turin n'hésite pas à dénoncer la société de consommation qui, selon lui, au lieu de satisfaire les vrais besoins de l'homme, ne cherche qu'à l'exploiter au profit de la production et du capital. Tout en rejetant catégoriquement le marxisme, Mgr Pellegrino estime que marxistes et catholiques peuvent lutter ensemble parce qu'ils professent « le même respect de l'homme ».

Pour ce prélat, l'Église catholique a le devoir d'élever la voix quand la dignité, la sécurité et la vie même des travailleurs sont en jeu.

Il bénéficie du soutien, parfois direct, du pape Paul VI qui connaît par­ ticulièrement bien les problèmes de la région septentrio­ nale depuis son passage à l'archevêché de Milan entre 1954 et 1962.. »