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Nkrumah (Kwamé)

Publié le 17/01/2022

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Kwamé Nkrumah n'a dirigé le Ghana que pendant neuf ans ; mais, par son action, par ses écrits, il incarne, pour la majorité des jeunes Africains noirs, l'aspiration au panafricanisme, à l'unité du continent noir. Sa chute et sa mort n'ont pas éteint le rayonnement de sa pensée. Elles ont plutôt contribué à créer le mythe vivace de Nkrumah qui nourrit la mauvaise conscience des diviseurs de l'Afrique. "Il faut que l'Afrique s'unisse" (Afrlca must unite), ce slogan inlassablement répété par Nkrumah et titre d'un de ses livres (1963), nul homme politique d'Afrique n'ose, cinq ans après sa mort, l'attaquer....

« 4 Appelé en 1947 à seconder Joseph Danquah, leader de l'United Gold Coast Convention, il débauche les élé­ ments dynamiques de ce parti pour créer, sur le modèle marxiste, en juin 1949, le sien propre : le Convention People's Party, parti de masse, hiérarchisé, structuré et présent dans les moindres localités, qui, malgré les arres­ tations, se révèle redoutablement efficace.

Nkrumah décrète la grève générale, réclame l'autonomie interne immédiate, est arrêté et, après treize mols de détention, apprend, le 12 janvier 1951, qu'il a été élu aux premières élections législatives par 22 780 volx sur 23122 votants.

Les Anglais le libèrent et Nkrumah devient premier minis­ tre.

Le 7 mars 1957, la Gold Coast est la première colonie d'Afrique à obtenir l'indépendance.

5 La République ghanéenne est proclamée le 1"' juil­ let 1960 et Kwamé Nkrumah est élu président.

Les réformes se multiplient, visant à consolider l'indépendance et Ins­ taurer le socialisme.

Nkrumah agit sans ménagement : institution de l'épargne forcée, diminution draconienne des importations, restriction des libertés, instauration du parti unique, etc.

Les réalisations économiques et sociales sont considérables ; mais la bourgeoisie renâcle et les travail­ leurs, mécontents des sacrifices qui leur sont demandés, se mettent en grève.

La répression est brutale.

Nkrumah échappera à six attentats.

Sa politique panafricaine, son soutien aux mouvements de libération, " l'enseignement nkrumaiste ..

de l'Institut Idéologique de Wlnneba, la doc­ trine exposée dans son ouvrage, « Le Consciencisme " (1964) exaspèrent à la fois les colonialistes et les régimes conservateurs africains, dont les manœuvres finiront par amener sa chute, le 2 avril 1966.

Nkrumah se réfugie à Conakry auprès de Sékou Touré, qui lui offre une copré­ sidence toute théorique de la Guinée.

L'exilé, de plus en plus silencieux et cloitré, ira se faire soigner à Bucarest où il meurt, le 27 avril 1972 .. »

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