NICOLAS-MIKHAILOVITCH PRJEVALSKII
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
Il partit de Zaïzan, passa par Barkoul, Hami, Cha-tcheou et parvint au Tsaïdam; persévérant dans sa première intention d'aller à Lhassa, il se lança à travers le plateau tibétain, et franchit le Tang-la pour atteindre la ville tibétaine de Bumza. C'est alors qu'il fut informé par des fonctionnaires envoyés par le dalaï-lama que les règlements tibétains ne permettaient pas aux Russes de pénétrer dans la capitale et qu'ainsi il lui était interdit d'avancer davantage en direction de Lhassa; il en était alors à environ deux cents kilomètres....
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Prjevalskiï et ses auxiliaires reprirent le chemin de l' Alachan le 5 mars 1873; ils y arrivèrent le
26 mai et,
se trouvant en pays de connaissance, ils purent alors se préparer à pousser leur exploration
jusqu'à la région du Koukou-nor.
La situation était difficile, car la révolte musulmane battait
son plein, et une partie du Kan-sou était aux mains des Dounganes, musulmans chinois très
métissés
au contact des populations de l'Asie centrale.
Le 2 juin, profitant du passage d'une cara
vane
qui se dirigeait vers le Koukou-nor, et malgré les dangers en perspective, l'expédition se mit
en marche.
Coupant à travers les Nan-chan, et remontant le fleuve Ta-t'ong, ils parvinrent au
couvent de Tcheibsen à environ soixante-quinze kilomètres de Si-ning; ils profitèrent du bon accueil
qui leur était fait, leurs armes leur donnant un prestige énorme, pour explorer la région pendant
les mois d'août et de septembre, et contribuèrent à chasser les Dounganes qui assiégeaient le cou
vent.
Le
23 septembre, ils purent quitter ce couvent hospitalier, et se dirigèrent vers le Koukou
nor malgré la présence des insurgés Dounganes avec lesquels ils eurent maille à partir en plusieurs
circonstances.
Ils y arrivèrent le
13 octobre.
Longeant le lac par le nord, ils marchèrent en direc
tion
du Tsaïdam et du Tibet du Nord-Est pour descendre ensuite vers le sud et atteindre si possible
Lhassa.
Prjevalskiï décrit avec pittoresque leur genre de vie et l'accueil
que ces populations
arriérées leur firent, les considérant comme des personnages extraordinaires, et même comme
des thaumaturges
par suite de la guérison de quelques individus atteints de maladies bénignes.
Pendant tous les mois d'hiver, l'expédition continua d'avancer malgré le froid, se nourrissant des
produits de sa chasse,
se couvrant des peaux de bêtes tuées, les vêtements et les bottes étant devenus
inutilisables.
Le
10 janvier 1874, Prjevalskiï était parvenu sur les bords du haut Fleuve Bleu,
mais ne
put aller plus avant faute de ressources.
Il dut alors rétrograder vers le nord et arriva au
Koukou-nor au commencement de mars.
Après s'être reposée pendant près d'un mois et avoir
vendu une partie de l'équipement
pour avoir de l'argent, la caravane réorganisée partit le 1er avril
et refit le même trajet qu'à l'aller jusqu'à Alacha.
Prjevalskiï et ses compagnons quittaient cette
ville le
14 juillet en direction d'Ourga.
Coupant à travers le Gobi, ils y parvenaient le 5 septembre
après
un voyage épuisant, et rentraient en Russie.
Ce premier voyage avait duré près de trois ans et, malgré des fatigues sans nombre, Prje
valskiï avait exploré des régions où, sauf le Père Huc, aucun Européen n'avait pénétré depuis le
moyen âge.
Encouragé
par ce succès, il ne tardait pas à en préparer un second.
Cette fois, il
voulait parvenir
au Lob-nor et explorer le Turkestan oriental, pour tenter d'atteindre ensuite
Lhassa
par cette route.
Il partit le 12 août 1876 de Kouldja, accompagné du lieutenant Povalo-Schweilovskiï
et
d'un volontaire nommé Eklon; ce dernier devait finalement l'accompagner seul, car son second,
victime
d'un accident peu après son départ, dut rétrograder sur Kouldja.
Trois cosaques lui avaient
été adjoints,
dont deux qui l'avaient déjà accompagné.
Remontant la vallée de l'Ili, il traversa
les T'ien-chan qui séparent ce fleuve des affluents du Tarim, et aboutit dans la vallée du Petit
Yulduz
dont il remonta le cours.
Franchissant la chaîne de montagnes où ce fleuve a sa source,
il atteignit le Khaïdik-ghol
qu'il traversa un peu à l'ouest de Kharachar.
Il laissa.
alors le lac
Baghrach à sa gauche et
parvint à Kourla le 4 novembre.
Il avait atteint la vallée du Tarim,
mais pour se rendre à proximité du fleuve, il dut retraverser le Khaïdik-ghol à la hauteur de Kourla
et arriva au bord du fleuve à mi-novembre.
Les difficultés de la traversée des montagnes étaient à
peine surmontées qu'il en heurtait de nouvelles causées par les sables, les marécages et les divaga
tions
du fleuve.
Pendant le mois de décembre, il en descendit le cours et reçut généralement bon
accueil de la population.
Il franchit le Tchertchen-Darya et arriva à la petite ville de Tchar
ghalyk.
Il en repartit aussitôt et explora le sud du Lob-nor pendant le mois de janvier 1877,
atteignant le point le plus à l'est de son voyage sur la route de
Cha-tcheou dont il était éloigné
d'environ deux cents kilomètres; peu après,
il prenait le chemin du retour et séjournait du début
de février jusqu'à la mi-mars sur le bord sud du Lob-nor; il se dirigeait alors vers le nord et passa
entre le Lob-nor et le
Khara-buran pour remonter la vallée du Tarim pendant le mois d'avril.
205.
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