Nicolaï Mikhaïlovitch Prjevalski
Publié le 17/01/2022
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La route était celle qu'empruntaient généralement les pèlerins bouddhistes pour se rendre à Lhassa. Mais Prjevalski la suivait en plein coeur de l'hiveret, dès lors, les conditions du voyage devinrentparticulièrement pénibles. Lorsque le groupe atteignit le Mour Ousou, un des bras principaux du Yang-Tsé Kiang (fleuve Bleu), trois de ses chameaux étaient morts et les autres ne valaient guère mieux. N'ayant plus d'argent pour acheter de nouvelles bêtes de somme, Prjevalski fut contraint de rebrousser chemin, alors que 800 kilomètres seulement le séparaient encore de Lhassa. Malgré cette déconvenue, il était le premier Russe qui se fût jamais enfoncé aussi loin en Asie centrale. Il avait pu étudier la configuration géographique d'un grand territoire jusque-là inconnu, il avait cartographié les quelque 4 800 kilomètres de son itinéraire et il avait réuni des quantités considérables de spécimens de la faune et de la flore de ces régions....
«
pour futurs officiers qui venait de se créer à Var
sovie.
JI y donnait des cours d'histoire et de géo
graphie, et remplissait également les fonctions
de
bibliothécaire.
Bien qu'il utilisât volontiers sa re
lative liberté à
l'étude de la botanique et de la
zoologie, en vue
de se préparer à ses futures activi
tés,
il trouvait son existence à Varsovie relative
ment
monotone, et aspirait déjà intensément
"aux grandes étendues et à la liberté", lorsque,
vers la fin
de 1866, son rêve commença à se réali
ser:
il fut déplacé vers le district militaire de la Si
bérie orientale, la région dont il avait traité dans
son mémoire d'étudiant et qui demeurait encore
largement inconnue.
En juin 1867, Prjevalski entama sa première expé
dition .
Il était chargé de se livrer à une exploration
militaire et générale dans la région de l'Oussouri,
cédée à la Russie par la Chine .
JI s'attacha à rem
plir cette missi
on avec le plus grand soin.
En ou
tre, il réunit suffisamment de données pour rédi
ger un
rapport sur la géographie, les gens, les ani
maux
et les plantes de la région.
"Ce que j'y écri
rai sur me s découvertes en
Sibérie élèvera à n'en
pas
douter Je niveau des numéros s uivant s de la re
vue éditée
par la Société de Géographie", écrivait
il à l'époque.
D'autre part, il avait l'intention d'é
crire un récit complet de son voyage.
Pour réunir
l'argent nécessaire à la publication d'un tel rap
port, il commença à jouer aux cartes .
Durant l'hi
ver
de 1868, il avait gagné suffisamment d'argent,
non seulement pour faire paraître son livre , mais
également
pour payer son premier voyage d'ex -
A droite: Prjevalski, officier de
venu explorateur, dans la tenue qu'il portait lors de ses voyages
dans les régions jusque-/à incon
nues de l'Asie centrale.
A gauche: Détail d'un diorama il
lustrant
la défe nse de S.ébastopol durant la guerre de Crimée.
Prje valski commença sa carrière com
m e militair e et prit part à cette
g uerre en
185 5.
Ci -dessous: Gravure
montr ant
une voiture chinoise à deux roues.
C'est dans une voiture de
ce t ype que Prj eval ski partit de
K yak hta en 1871 pour sa premiè re expédition.
p1oration en Asie centrale .
En 1869, Prjevalski fut
promu capitaine, et la Société de Géographie lui
décerna une petite médaille
d'argent pour son ex
ploration
dans la région de l'Oussouri.
Vers le
nouvel
an, il se trouvait en permission à Saint-Pé
tersbourg, où il comptait réunir J'argent nécessai
re à
un long voyage en Asie centrale.
Non seule
ment
il obtint l'autorisation d'entreprendre cette
expédition, mais
il reçut également l'appui finan
cier de la
Société de Géographie, du ministère de
la Guerre
et du Jardin botanique(" Jardin botani
que" était le nom d'une association qui étudiait
les plantes).
"De cette expédition", écrivait Prje
valski à sa mère , "dépend naturellement tout mon
avenir." Au mois d'août 1870, les Voyages dans
la région de l'Oussouri
sortaient de presse.
La mê
me année,
Prjevalski rentrait chez lui à Smolensk.
Le
point de départ de la première exploration de
1 'Asie centrale conduite par Prjevalski était.
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