Nasaer (Gamal Abdel)

« 4 L'ardeur nationaliste de Nasser l'avait mis en rapports très étroits avec les Frères musulmans, les Chemises vertes (droite) et les communistes.

Chef du gouverne­ ment en 1954, président de la République en 1956, il brisera tous ces mouvements pour réaliser l'unité natio­ nale.

Ses buts sont l'unité arabe et l'instauration d'un socialisme arabe adapté aux traditions islamiques.

En 1955, la Conférence de Bandoeng marque son entrée dans la politique internationale.

Il défend le neutralisme positif.

Ses réalisations sont importantes : réforme agraire, participation des masses à la vie politique, industrialisa­ tion, augmentation des salaires des paysans et des ouvriers, nationalisation du canal de Suez, de l'industrie, du commerce, des assurances.

Soutenu par l'ambassade des États-Unis en 1952, mais abandonné ensuite par John Foster Dulles, il est contraint d'accepter l'aide des pays de l'Est avec lesquels il ne s'est jamais senti en sympathie.

5 Nasser a connu des échecs ; mais seule la défaite de juin 1967 a abattu momentanément son ardeur.

Dans ces heures difficiles, l'appui de la majorité du peuple égyptien (dont il a souvent douté) l'a raffermi.

Ce prag­ matique était capable de s'adapter à toutes sortes de situations et, au fil des années et des expériences, il acquit les connaissances générales et politiques qui lui faisaient défaut en 1952.

Il a milité pour que les Arabes viennent à bout de leur profond sentiment d'aliénation.

Il fut le premier à brandir l'arme du pétrole, mais en réclamant surtout la redistribution des revenus et en proclamant " la nécessité du pétrole arabe pour le progrès de tous les Arabes "·. »