Mme S. Ratwatte Dias Bandaranaike

« che et remporta la victoire.

Bandaranaike de­ vint Premier ministre et forma un gouverne­ ment, qui obtint peu de résultats pour la réa­ lisation de ses idéaux politiques.

La minorité hindoue de Ceylan, qui parle le tamoul, fai­ sait opposition au traitement de faveur ac­ cordé aux bouddhistes cinghalais.

Après le meurtre de Bandaranaike par un prêtre bouddhiste mécontent, le parti pria sa femme de se porter candidate au parlement.

Mais, avant cette élection partielle, le parlement fut dissous, et de nouvelles élections furent pré­ vues pour 1960.

Madame Bandaranaike voyagea à travers tout le pays pour faire la campagne du S.L.F.P.

Grâce à son effort, le parti obtint 46 sièges sur 151.

Mais l'U.P.N.

en obtint 50 et forma un gouvernement mi­ noritaire, qui dut démissionner après quel­ ques semaines, ce qui entraîna de nouvelles élections.

Cette fois, Madame Bandaranaike forma une coalition avec les groupes de gau­ che, afin d'être certaine du résultat.

Le Ci-dessus : Un marché à Colom­ bo, la capitale de Sri Lanka.

L 'é­ conomie de Sri Lanka s'est déve­ loppée, sous le gouvernement de Mme Bandaranaike, mais le pays est néanmoins resté pauvre.

Ci-dessus, à droite : La cueillette du thé à Sri Lanka.

Le thé est d'u­ ne importance vitale pour l'éco­ nomie.

Les ouvriers agricoles du thé sont mal payés et ma/logés.

Il y eut des plaintes contre les socié­ tés anglaises accusées d'exploiter les travailleurs.

S.L.F.P., à lui seul, obtint 75 sièges, ce qui lui donnait la majorité, même sans l'appui de ses alliés.

Mme Bandaranaike fut nommée Premier ministre.

Comme chef du gouvernement, elle s'appli­ qua à réaliser les desseins politiques nationa­ listes et socialistes de son défunt mari.

C'est ainsi que le cinghalais devint la langue offi­ cielle du pays en janvier 1961.

Lorsque les Tamouls se révoltèrent, elle interdit leur par­ ti , le F.P.

(Parti fédéral tamoul).

Le gouver- nement nationalisa un certain nombre d'en­ treprises occidentales et accorda une aide de l'Etat à des écoles religieuses.

Les réformes profondes que Mme Bandaranaike avait in­ troduites et les difficultés économiques inces­ santes du pays amenèrent la défaite de son parti en 1965.

En 1970, le S.L.F.P.

revint à la tête du pays avec ses alliés de gauche.

Au cours de son second mandat, Mme Ban­ daranaike réalisa sa promesse de présenter une nouvelle constitution, qui stipulait que le pays serait une république et que le nom de Ceylan serait changé en Sri Lanka, qui signi­ fie "Ile resplendissante".

Mme Bandaranai­ ke introduisit également des changements so­ ciaux, tels que des distributions de riz.

Mais ses réformes ne purent satisfaire les groupes d'extrême gauche.

C'est alors que le front de libération populaire maoïste dirigea une ré­ volte paysanne, qui visait à renverser le gou­ vernement.

Les troupes gouvernementales maîtrisèrent la révolte, après sept semaines de combats sanglants.

L'état de siège fut maintenu jusqu'en 1977, au moment de la campagne électorale pour les élections géné­ rales de cette même année.

L'U.N.P.

accusa Mme Bandaranaike d'être responsable du chômage et de l'inflation croissante.

On lui reprocha aussi la corruption, ce qui provo­ qua sa défaite, qui fut retentissante.. »