MÉZERAI ( FRANÇOIS-EUDES DE)

« 11mour pour elle; du reste il a des vues et de la force dans les idées.

Son style est dur, mais dépouillé d'af­ fectation, et ses ouvrages, avec tous leurs défauts, sont préférables ù ceux de ses continuateurs.

Il avait d'abord été soldat, et il apporta dans Je monde les habitudes qu'il avait contractées au milieu des camps : sa rudesse, sa brusque franchise ren­ daient son commerce difficile.

Il est ù croire que si, durant le cours de sa longue carrière, il conserva quelques amis, ils eurent hesoin d'une ample pro­ vision de déférence et de longanimité.

rue des bizarreries de M:èzerai était de ne tra­ yailler qu'ù la lueur d'une lampe, mème en plrin jour; et, comme s'il sc fût persuadé que le soleil ;n-ait cessé d'éclairer le monde, il ne manquait ja­ mais de reconduire jusqu'à la porte de la rue, un tlamheau ù la main, crux qui lui rendaient visite.

Cet écrivain était l'homme de la terre le plus fri­ leux.

Un jour, qu'il faisait un froid très vif, Patru, l'un de ses amis, le rencontra enveloppé dans un ample manteau, et lui demanda comment il se trou­ yait d'une telle température? «J'en suis au D, mon cher Patru, s'écria l'historien, et je cours regagner mon feu.

n Sur cela, il le quitte brusquement et s'enfuit.

Pa tru chrrchait vainement à deviner cette énigme: un de leurs amis communs lui en donna le mot; il hti. »