Meyerhold (Vsevolod)

« Meyerhold (Vsevolod) 147 Soviets, qui deviendra en 1923 le Théâtre Meyerhold.

Il y présente la pièce de Maiakovskl, " Mystère-Bouffe ...

Il triomphe surtout avec une mémorable représentation du • Cocu magnifique ..

de Crommelynck, dont il accen­ tue la satire sociale.

4 C'est le moment où Alexandre Bogdanov élabore la doctrine du Proletkult : la culture est un des trois moyens, avec l'économie et la politique, de parvenir à la société socialiste.

L'opposition de Meyerhold aux consignes de.

propagande s'accroit néanmoins et lui vaut le désaveu de Lénine, qui l'accuse d'appartenir au " groupe de futu­ ristes, de décadents, de partisans d'une philosophie idéa­ liste hostile au marxisme, de simples ratés enfin qui ont pris un peu partout la direction de toutes choses au Proletkult ...

Lors de la montée de Staline, la répression se précise.

Meyerhold monte encore " La Punaise ..

de Maïakovski et quelques opéras de Tchaïkovski.

En 1938, le Théâtre Meyerhold est liquidé.

Après une dernière intervention au Congrès des artistes contre le réalisme socialiste, ii est arrêté en 1939 et exécuté vers 1940.

Son épouse elle-même sera mystérieusement assassinée.

5 Meyerhold a donné dans la mise en scène de " Mas­ carade ,.

de Lermontov, en 1917, une illustration (qu'il perfectionnera dans " Le Revizor ..

de Gogol, 1920) de ce qu'il appelle sa conception cc biomécanique " de l'acteur.

Celui-ci, se mouvant selon l'attitude figée des marion­ nettes, décrit une figure de cauchemar qui traduit l'essence du spectacle.

Il ne s'agit pas en effet de créer le vraisemblable, mais de rendre par l'artifice la vérité de l'art.

" En tuant le formalisme, vous avez éliminé l'art ...

déclarait Meyerhold avant d'être arrêté.

Cette volonté d'un théâtre pur aboutissant à la fin de la dramaturgie n'a peut-être pas encore été correctement comprise par ceux qui se réclament aujourd'hui de Vsevolod Meyerhold .

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Voir aussi : Antoine, Plscator, Stanislavski.. »