Metternich, Klemens, prince
Publié le 10/08/2012
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Homme d'Etat autrichien né à Coblence, mort à Vienne (1773-1859). Après la défaite infligée à l'Autriche par Napoléon Ier en 1809, Metternich, qui avait été jusqu'alors ambassadeur à Paris, devint le ministre des Affaires étrangères de l'Autriche, à laquelle sa politique étrangère prudente ménagea une trêve. En 1813, il se rallia à l'alliance russo-prussienne contre Napoléon et prit la direction politique de la bataille finale. Le Congrès de Vienne (1814-1815) et la réorganisation des relations européennes sont autant son oeuvre que la création de la Confédération germanique, au sein de laquelle il ménagea à l'Autriche, de même qu'en Italie, une position prépondérante. Ses principes politiques étaient fondés sur la monarchie supranationale. Il lutta pour maintenir l'ordre européen créé en 1815 et combattit tous les mouvements révolutionnaires qui risquaient d'ébranler la légitimité et, partant, l'ordre établi. Pour atteindre son but et assurer l'équilibre des forces, il préconisa une intervention commune envers toute menace contre l'ordre établi et se fit l'avocat d'une collaboration étroite entre la Prusse et la Russie. La Sainte-Alliance, conclue en 1815 entre Alexandre Ier, François Ier et Frédéric-Guillaume III, assura en fait la paix européenne jusqu'à la guerre de Crimée. Les Congrès d'Aix-la-Chapelle (1818), de Troppau (1820), de Laybach (1821) et de Vérone (1822) constituent les points culminants de la puissance de Metternich. En 1821, il devint chancelier d'Etat, de la Cour et de la maison royale. A partir de cette date, son influence européenne déclina. En Autriche, son système politique, fondé sur la censure et sur le contrôle policier, resta en vigueur jusqu'en 1826, lorsque le comte Franz Anton Kolowrat prit la direction de la politique intérieure. En 1835, il devint membre du Conseil de régence. Son conservatisme et son opposition à toute forme de libéralisme et aux aspirations nationales contribuèrent à provoquer la révolution de 1848. Il fut forcé de s'enfuir et ne revint à Vienne qu'en 1851. Il est à présent impossible de distinguer ce qui chez lui était improvisation et ce qui était principe.
«
BOURBONS
Louis XVIII
LE ROI CHEF D'ÉTAT
hiver
1820~
1821
Les congrès de Troppau
et de Lai bach,
ou le « système Metternich ))
Formé en février 1820,
le second ministère
Richelieu, plus proche
des ultras que le
précédent, cherche à
mettre la France sur un
pied d'égalité avec les
grandes puissances
que sont l'Autriche, la
Russie, l'Angleterre
et la
Prusse.
Mais son
passé
révolutionnaire constitue
un obstacle
à l'adhésion
totale
au « système
Metternich
», qui régit
les
actes de l'Alliance.
Et,
au cours de
l'hiver 1 820~ 1 82 1 , les
congrès
de Troppau
et de Laibach vont
souligner la faiblesse
du Gouvernement de
Louis XVIII en matière
de politique extérieure.
R
éunis au cours de l'hiver
1820-1821 pour régler les
affaires d'Italie, les congrès
de
Troppau, en Silésie autrichien
ne, et de Laibach- aujourd'hui
Ljubljana-, en Slovénie, au
raient pu être l'occasion pour
la France de reprendre effecti
vement sa place dans le con
cert des grandes puissances ..
.
Toute l'Europe
est alors se
couée par la fièvre révolution
naire et l'agitation libérale.
Des troubles
ont éclaté dans
les universités allemandes,
v
~
dans les rangs de la garde per
sonnelle du tsar Alexandre f•',
à Madrid, à Lisbonne, à Turin.
A Naples, l'insurrection
et le
mouvement carbonaro ont con
traint le roi Ferdinand f•' des
Deux-Siciles à accepter une
Constitution et à lui prêter ser
ment.
l:Autriche ne peut
accepter cet état de fait et
songe à envoyer ses troupes
dans la Péninsule afin d'y réta
blir l'ordre et l'absolutisme.
«Le rocher
de l'ordre ,
Le prince de Mettemich, chan
celier et ministre des Affaires
étrangères
de l'Empereur d'Au
triche, incarne l'Europe monar
chique, contre-révolutionnaire,
homogène dans ses principes.
»
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