Marx, Karl
Publié le 17/01/2022
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Fondateur du socialisme moderne, né à Trèves, mort à . Londres (1818- 1883). Né dans une ancienne famille de rabbins convertis au protestantisme en 1824. Marx étudia à Bonn et Berlin le droit et la philosophie. Il suivit la méthode de Hegel, se laissa également influencer par ses théories, mais désapprouva son éloge de l'Etat. Après l'échec de ses espoirs d'un progrès démocratique en Prusse, après l'avènement de Frédéric-Guillaume IV, Marx devint en 1842 le rédacteur de la Rheinische Zeitung du Parti libéral et se rendit plus tard à Paris et à Bruxelles. La fréquentation de Saint-Simon, Fourier et d'autres théoriciens communistes, comme l'amitié d'Engels, le convainquirent que l'égalité démocratique politique avait pour condition l'égalité économique. Dans toute l'histoire, Marx constata une auto aliénation de l'homme par la propriété, qui ne pouvait être abolie que dans une société sans classes. Marx défendit ces idées dans un ardent combat littéraire contre l'idéalisme allemand et contre les socialistes bourgeois de Proudhon: il le synthétisa dans le KommuMstische Manifest, en 1848, description de l'histoire comme une suite de luttes sociales. Pendant la révolution allemande en 1848-1849, il publia la Neue Rheinische Zeitung, fut expulsé par le Gouvernement prussien et vécut exilé à Paris, puis à Londres. Marx participa à la fondation de la Ire Internationale en 1864, dont il fut le vrai chef, et sympathisa avec la Commune de Paris en 1871; mais il se tint à l'écart de l'activité politique, s'attachant avant tout à son ouvrage, Das Kapital (1867, 1885, 1894), expression scientifique de ses théories; sa vie matérielle fut en grande partie assurée par Engels. Pour Marx, l'histoire est déterminée non par le changement des idées, mais par les conditions économiques, créatrices des classes et réglementées par l'échange des marchandises. Pour Marx, le capitaliste, par sa puissance économique, peut exploiter Partisan, l'ouvrier, le prolétaire et les classes économiquement les plus faibles. Marc croyait qu'à la fin de ce processus tout le capital serait accumulé par un petit nombre d'hommes; alors seraient rendus possibles, sans révolution, un bouleversement, une exploitation des exploiteurs par les peuples prolétarisés, et la création d'une société sans classes. Cette théorie explique l'aversion de Marx et d'Engels envers toute activité politique tendant à l'amélioration de la situation des prolétaires, parce que celle-ci ne pourrait que ralentir le processus attendu. Pour la même raison, Marx saluait, dans la politique de Bismarck, ses annexions de 1866 et sa fondation d'un nouveau Reich, en 1871, la destruction d'éléments féodaux et le progrès capitaliste accélérant l'accumulation du capital en préparant la victoire des prolétaires.
«
Le capital
Le salaire versé au travailleur n'achète pas le produit du travail
mais la force de travail elle-même.
L'enr ichissement capitaliste
provient de ce que le capitaliste utilise la force de travail au-delà du temps de travail néces saire à la survie du travailleur (qui doit se nourrir et nourrir sa famille).
Cette exploitation du travailleur ou surtravail est ce qui assure la plus-value réalisée par le capitaliste.
Traité comme une marchandise, asservi à sa valeur
d'échange (à la valeur de sa force de travail) au détriment de sa valeur d' usage (sa valeur en tant qu'être humain), le travailleur
est aliéné , rendu étranger à son essence humaine.
La logique capitaliste entraîne la paupérisation du travailleur
et l'enrichissement du capitaliste j usqu'à ce que la révolution
soit inévitable .
La lutte des classes ou la
découverte d'un inconscient social
Une classe est un groupe d'individus ayant une même situation
économique au sein des rapports de production (les proléta i res qui ne possèdent que leur force de travail 1 la bourgeoisie qui
détient les moyens de production ou capital) .
La lutte des classes désigne dès lors l'antagonisme qui oppose des classes et des consciences de classe dont les intérêts sont contradictoires.
En économie capitaliste, elle prend la forme d'une domination
complète du prolétariat par la bourgeoisie :
• économique, par la domination du capital ;
• politique, car la bourgeoisie contrôle les appareils d'État dont elle se sert pour consolider les rapports de production dont elle bénéficie;
• idéologique, car la conscience de la classe pauvre elle-même est aliénée par l'idéologie dominante.
l.
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