MAROT

« tant elles manquent d'accent sincère et de aenUment.

- d) Ses PBatimes n'ont rien su capter de la grandeur biblique.

5.

- En revanche , 11 y a un Marot excellent.

On le trouve très rarement, quelquefois cependant, dans les genres ol) l'on a coutume de condamner le poète en bloc, par exemple dans la ballade de c Frère Lubin :., dans le rondeau c Au bon vieux temps d'amour>, danS l'élégie sur la solitude champêtre.

On le trouve A.

coup sOr et tout au long, dans un peUt nombre de pièces tout à fait personnelles ; menus mais absolus chefs-d'œu­ vre : les épigrammes sur la mort de Semblançay, sur ses créanciers, sur un importun ; l'épitre à son influent ami Lyon Jamet pour être délivré du Châtelet, épitre qui contient la fable charmante du Lion et du Rat ; l'épitre au Roi pour être tiré de la prison dont il tâte parce qu'il a voulu arracher un prisonnier aux archers du guet ; ,celle au même François I•• qui -est une requête ; et la meilleure de toutes, le parfait bijou, celle au roi encore pour lui dire qu•n a été c dérobé > par un valet fripon et que, malade, il a besoin de sub­ sides.

6.

- On voit que Marot a beaucoup prié et qué­ mandé ; personne n'a su le faire comme lui, il y a triom­ phé par l'esprit.

C'est d'après ces quelques poèmes trêS spirituels qu'il faut le définir.· 7.

- L' art personnel de Marot dans ses chefs-d' œu­ vre, le c style marotique :., c'est un élégant badinage, a dit Bolleau.

Entendons par lA.

une familiarité piquante, une Ironie · mêlée de naïveté vraie ou feinte ; c'est par­ fois un sourire derrière quelques larmes ; enfin, c'est de savoir tout dire comme par jeu : et tout .

celA.

pris dans le courant délicieusement gracieux et leste de la narration ou du propos.. »