Mac-Mahon, Edme, Patrice, comte de
Publié le 17/01/2022
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Maréchal de France et homme d'Etat français né à Sully, Saône-et-Loire, mort au château de La Forest, Loiret (1808-1893). Fils d'un pair de France et seizième de dix-sept enfants, il entra à Saint-Cyr et en sortit officier en 1827. Il prit part à la campagne d'Algérie, puis en Crimée, enleva la tour de Malakoff (8 septembre 1855). Soldat de valeur, il remporta le 4 juin 1859 la victoire de Magenta, ce qui lui valut son bâton de maréchal et le titre de duc de Magenta. Il fut gouverneur général de l'Algérie de 1864 à 1870. Commandant le 1er corps de l'armée du Rhin, il subit plusieurs défaites, notamment à Wissembourg (4 août 1870) et à Reichshoffen (6 août). Mis à la tête de la 2e armée et induit à de fausses manoeuvres par les ordres et contrordres que lui adressait de Paris le comte de Palikao, il se laissa enfermer dans Sedan et y fut blessé. Ses adjoints ne commirent que des erreurs, qui conduisirent à la capitulation. Mac-Mahon fut fait prisonnier, mais les Allemands le libérèrent à la demande de Thiers, qui avait besoin de lui pour contenir l'insurrection. Il fut donc chargé du commandement de l'armée de Versailles, qui eut la triste mission de combattre la Commune. En 1873, il succéda à Thiers dans les fonctions de président de la République. Il prit une attitude très réactionnaire et s'efforça d'exercer le pouvoir personnel en imposant sa volonté au gouvernement et au Parlement.
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Le maréchal de Mac-Mahon
Un soldat fourvoyé
Comme Hindenburg, Pétain ou Eisen
hower, Mac-Mahon offre l'exemple
d'une carrière à la fôis militaire et politi
que.
Issu d'une famille irlandaise,
il
entre dans l'armée en 1827 et participe à
l'expédition d'Alger.
Sous Louis-Phi
lippe,
il se fait remarquer lors de la con
quête de l'Algérie
par une bravoure
entêtée que l'on retrouve pendant la
campagne de Crimée, où
il s'empare de
la tour de Malakoff, prononçant son
fameux
«J'y suis, j'y reste!>>.
En 1859, il remporte la victoire de Magenta et il est
fait maréchal et duc
par Napoléon III.
En
1870, Mac-Mahon est moins heu
reux.
Battu en Lorraine au début d'août,
encerclé à Sedan et grièvement blessé,
il
.
doit céder son commandement et est fait
prisonnier.
Après sa libération,
il ac
cepte de commander l'àrmée chargée
· d'écraser la Commune, ce qui lui vaut la
reconnaissance de l'Assemblée.
Deux ans plus tard, son rôle politique
commence.
Les monarchistes comptent
utiliser l'inexpérience du vaillant soldat,
légitimiste convaincu, pour restaurer la
monarchie.
A la chute de Thiers, Mac
Mahon est élu président de la Répu
blique (24 mai 1873) et annonce son
intention de travailler au «rétablisse
ment de l'ordre
moral».
En fait, la tenta
tive de restauration échoue, au cours de
l'été de 1873, devant l'obstination du
comte de
Chambord à rétablir le dra
peau blanc.
Déçus, les monarchistes se
résignent à une solution d'attente.
Le
20 novembre 1873, une loi prolonge les
pouvoirs du président pour sept ans.
Il
1808-1893
gardera ainsi la place et réalisera peut
être la monarchie.
L'espoir s'effondre là encore.
Le prési
dent doit faire face à la montée des ré
publicains, qui triomphent aux élections
de 1876.
A son corps défendant, Mac
Mahon confie
le gouvernement à
Dufaure, puis à Jules Simon.
Bientôt, un
conflit éclate entre
le chef de l'Etat et la
nouvelle majorité.
Le
16 mai 1877,
Mac-Mahon oppose sa responsabilité à
celle du
«chef de cabinet>> et 'remplace
Simon par de Broglie.
Devant les pro
testations de la majorité républicaine,
il prononce la dissolution de la Chambre,
en accord avec le Sénat Tout au long de · .· l'été de 1877, il s'engage à fond dans la
bataille électorale, sans pouvoir empê
cher une victoire des républicains.
Il ne
reste plus, selon
le mot de Gambetta,
qu'à «se soumettre ou se démettre>>.
Renonçant à un nouveau 2-Décembre, il
se plie aux règles parlementaires, appelle
le républicain Dufaure et s'engage à lais
ser au président
du Conseilla responsa
bilité gouvernementale.
Deux ans plus
tard; la victoire des républicains au Sé
nat consacre la défaite de l'ordre moral
et donne à Mac-Mahon l'occasion de
démissionner et de laisser la république
aux républicains.
Il meurt
le 17 octobre
1893..
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