LOUIS D'ORLEANS
Publié le 14/05/2012
Extrait du document
Fils de Charles V, marié à Valentine Visconti. Exerçant une grande influence sur sa belle-sœur, Isabeau de Bavière qui préside le conseil, il prend la tête du gouvernement lorsque Charles VI, son frère, tombe en démence. Il se révèle médiocre administrateur et piètre homme de guerre. Une rivalité haineuse le sépare du nouveau duc de Bourgogne, Jean sans Peur qui tente de l’enlever. Le duc de Berry leur offre un dîner de réconciliation. Deux jours après, le 23 novembre 1407, Louis d’Orléans est assassiné à Paris par des tueurs à la solde de Jean sans Peur. L’attentat reste impuni, mais la France est divisée en deux camps : Armagnacs pour le duc d’Orléans et Bourguignons partisans de Jean sans Peur. Le rideau se lève sur la guerre civile.
«
rattraper.
Le débarquement
ennemi a échoué, car les
assaillants, glissant sur des ro
chers enduits de suif, ont été
repoussés par la courageuse
garnison génoise,
aidée par
les rudes montagnards des
environs.
La flotte napolitaine
mise en fuite
Bien que les Français n'y soient
pour rien, cette «victoire »
accroît leur prestige.
En sep
tembre, ils
ont à leur disposi
tion une
belle flotte de quatre
vingt-dix vaisseaux
de tous ton
nages.
Il y a
là la grande nef de
France, la Charlotte, qui jauge
plus
de deux mille tonneaux, la
Louise, si rapide, le Lion, la Pensée
et Notre-Dame-Sainte-Marie prê
tée
par le diplomate et mémo
rialiste
Philippe de Commynes.
Le plan de campagne prévoit
de scinder les forces françaises
en deux.
Tandis
que l'armée du
maréchal de Gié s'avancera
dans
la plaine du Pô jusqu'aux
environ de Pavie, première
grande étape de la descente vers
la botte italienne, la flotte
la rejoindra devant Naples.
Le 2 septembre,
Charles VIII
franchit enfin les Alpes.
Il doit
s'arrêter à Asti, mais son cousin
d'Orléans n'est pas là pour l'ac
cueillir .
Il est resté à Gênes, car
l 'escadre napolitaine s'est dan
gereusement rapprochée
et il
redoute une attaque.
A juste
titre.
Dans
la nuit du 6 au 7 sep
tembre, Frédéric de Tarente
débarque quelque cinq mille
hommes, qui s'emparent de
Rapallo.
Grâce à un efficace
réseau
de sentinelles, postées
sur
toute la côte ligure, la nou
velle parvient à Gênes à quatre
heures
du matin .
C'est aussitôt le branle-bas
de
combat .
Louis d'Orléans fait
embarquer mille suisses sur les
vaisseaux
disponibles - dix
huit galères , dix nefs et six ga
léasses- et, profitant d'un vent
favorable, apparei
lle immédia
tement pour Rapallo.
Mais il
n'aura pas
la bataille navale
dont il rêve .
A la vue des vais
seaux français, l'escadre napoli
taine,
pourtant supérieure en
nombre , repart toutes voiles
dehors,
vainement poursuivie
une fois
de plus par les lourds
bâtiments royaux.
La nuit tom
bant,
la flotte du duc d'Orléans,
qui «s'en prenait au calme de
la mer et des vents, à la faibles
se de l'air », doit jeter l'ancre.
Un débarquement
protégé par
le feu des canons .
de marine
Reste cependant à déloger la
solide garnison que l'ennem i a
laissée à Rapallo.
Le
lende
main, 8 septembre, les navires
français
pénètrent dans le
golfe .
La Notre-Dame-Sainte
Marie, vaisseau amiral de Louis
d'Orléans , « s'approcha si près
de terre que l'artillerie descon
fit presque les
ennemis qui
jamais n'en avaient vu de sem
blable », écrira avec fierté son
UNE SURVEILLANCE
EFFICACE
Si Louis d'Orléans put intervenir rapidement et
efficacement, c'est parce
qu 'il était fort bien informé
des mouvements de l'ennemi.
Des espions étaient répartis autour de Livourne,
la base de la flotte
napolitaine, et des cavaliers
faisaient parvenir les
renseignements à Gênes.
Sur
toute la côte, des sentinelles scrutaient l'horizon, avec la
consigne de donner l'alerte
au moindre soupçon.
De jour, elles faisaient brûler
de la paille humide qui
dégageait une colonne de fumée noire.
De nuit, elles
allumaient des feux, dont les
signaux étaient relayés de
promontoire en promontoire.
propriétaire, Philippe de Com
mynes.
Sans doute est-ce parce
qu'ils connaissent
la supériorité
de l'artillerie du roi de France
que les marins napolitains ont,
quelques heures plus tôt, évité
le combat.
Sous
la protection des batte
ries
de marine, le contingent
débarque sur les flancs de la
colline et monte à l'assa ut de la
forteresse.
Il s'ensuit une fu
rieuse mêlée.
« Il faisait là beau
voir Monseigneur d'Orléans
combattre et donner cœur à
ses gens
et faire tout ce qui
appartient à prince courageux
et généreux de faire.
» Bientôt
le chef des Napolitains prend
la fuite, provoquant la déban
dade de ses troupes.
On relève
une centaine
de morts chez
l 'ennemi
et seulement vingt
cinq
du côté français.
De cette
victoire- finalement
assez modeste -le futur Louis
Xli a retiré une réputation de
« grand amiral ».
Il est vrai que
désormais les forces navales
de Ferdinand le Catholique, roi
d 'Aragon
et de Castille, de
Naples et de Sicile, ne cherche
ront plus l'affrontement.
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- LOUIS D'ORLEANS (1372-1407) Fils de Charles V, marié à Valentine Visconti.
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