L'oeuvre de Chaucer
Publié le 19/04/2012
Extrait du document

Traduction du ROMAN DE LA ROSE (avant 1373)
LE LIVRE DE LA DUCHESSE (1367)
COMPLAINTE A SA DAME (1372)
COMPLAINTE AMOUREUSE FAITE, A WINDSOR (1373)
COMPLAINTE A LA PITIE (1373)
ANÉLIDE ET ARCITE (1373)
Traduction du DE CONSOLATIONE de BOECE (1377-1331)
COMPLAINTE, DE MARS (1379)
LA FORTUNE (adapté de Boèce) (1379-1383)
LA MAISON DE RENOMMÉE (inachevé) (1379-l380)
LE PARLEMENT DES OISEAUX (1382)
TROILUS ET CRESSIDA (1383-1385)
LA LÉGENDE DES FEMMES EXEMPLAIRES (inachevé) (vers 1386)
LES CONTES DE CANTERBURY (1387)
TRAITÉ DE L'ASTROLABE (1391)
PIÈCES DIVERSES ÉCRITES ENTRE 1381 ET 1386
LA BELLE SANS MERCI
BALLADE A ROSEMONDE
CONTRE LES FEMMES INCONSTANTES
COMPLAINTE A SA BOURSE
LA VÉRITÉ
LES PROVERBES DE CHAUCER
ENVOIS ÉCRITS ENTRE 1393 ET 1399
ENVOI A SCOGAN
ENVOI A BUKTON
ENVOI DE LA (COMPLAINTE A SA BOURSE)

«
r
contre l'ancien système féodal, avec cc qu'il comportait de servitude et d'injustices, indignation
qui devait culminer dans la grande Jacquerie de r 381.
CHAUCER, lui, bien qu'il fût d'extraction bourgeoise, puisqu'il était le fils d'un gros négociant en
vins de la Cité, avait pris de très bonne heure contact avec la cour et l'existence fastueuse qui s'y
déroulait.
Son père était non seulement « fournisseur du roi », mais devait compter au nombre
de ses favoris.
Il accompagna le souverain en I 338, quand ce dernier se rendit sur le Rhin, afin
de rencontrer l'empereur Louis IV.
Son fils entra comme page dans la maison d'Elisabeth, femme
du duc de Clarence, le troisième fils d'Edouard III.
C'est là qu'il s'imprégna des manières cour
toises, à la française, et se nourrit de féodalisme conservateur.
Son hérédité, cependant, le goût
du concret qu'il a puisé, enfant, dans le milieu de commerçants et d'artisans où il a été élevé, lui
donnent suffisamment d'esprit critique pour que son réalisme s'accommode mal d'un code cheva
leresque déjà périmé et qui ne se soutient plus guère que dans le domaine artificiel des symboles et
des
jeux.
En 1359, notre héros est en Fr?.nce, avec les armées commandées par le Prince Noir ct sir
Walter Manny.
Il sera même fait prisonnier devant Rethel, et libéré en mars 1360 contre une
rançon au paiement de laquelle le roi participera pour la somme de seize livres sterling.
En août I 360, en tant que valet de la chambre du roi, Chaucer assiste aux négociations de
Calais.
En 1367, une pension de vingt marcs d'or lui est accordée par Edouard en récompense
de ses loyaux services.
En I 368, il est élevé au titre d' « esquire of lesse degree », c'est-à-dire que
son rôle consistera à distraire les seigneurs en leur contant des histoires du temps jadis, en jouant
pour eux de la harpe ou de la viole.
Aux environs de 1366, Chaucer s'était marié avec une certaine Philippa Roet, dame d'hon
neur de la reine Philippa de Hainaut.
Catherine, la sœur de la reine, devait épouser Jean de
Gand, duc de Lancastre, second fils d'Edouard, et prendre sous sa protection Chaucer.
Sans doute
est-ce à l'influence de son «patron »,Jean de Gand, lequel allait devenir l'un des hommes les plus
importants du royaume, que Chaucer dut les nombreux postes officiels qui lui furent confiés.
En 1372-1373 il fait partie d'une mission à Gênes, puis en 1378, à l'aube du règne de Richard II,
il est envoyé à Milan comme membre de la suite de sir Edouard de Berkeley.
A l'époque de sa
première mission en Italie, le titre de « dilectus .armiger noster », c'est-à-dire d'écuyer lui a été
décerné
par le roi, ainsi que des avantages plus substantiels comme l'attribution annuelle d'une
outre de vin le jour de la Saint-Georges, et sa nomination en 1374 à la charge de contrôleur des
droits
et subsides sur les laines, peaux et cuirs du port de Londres, charge fort enviée pour la rému
nération qu'elle comporte, et qui aura pour conséquence d'éloigner momentanément Chaucer
de la cour en le rapprochant de son milieu d'origine.
En 1377, toutefois, Geoffrey Chaucer accompagne en France le comte de Salisbury, qui vient
négocier le
mariage du futur roi Richard II avec la fille de Charles V.
En 1382, il ajoutera à sa
charge précédente celle de « contrôleur des petites taxes sur le vin et autres marchandises du port
de Londres )).
Il obtiendra même, en 1385, la faveur de se faire suppléer dans l'exercice de ses
fonctions.
LE sort, jusque-là ami de Chaucer, va, pendant un temps assez court d'ailleurs, lui mesurer les
facilités.
Le duc de Lancastre, Jean de Gand, tombe en disgrâce en 1386, et son frère, le duc de
Gloucester, ayant profité de son absence pour se substituer à lui, Chaucer se voit privé de sa charge.
»
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