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Le pape Grégoire VII

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

vers 1015/20-1085

Pendant trente ans, Hildebrand Bonizo avait joué un rôle important en instaurant d'importantes réformes au sein de l'Eglise. Elu pape le 20 avril 1073, il adopta le nom de Grégoire VII. Il fut une des figures les plus marquantes de l'histoire. Il donna à la jonction papale un prestige qu'ellen 'avait encore jamais eu. Henri IV, empereur du Saint Empire romain germanique, se mit à genoux devant lui au cours de la rencontre historique de Canossa. Grégoire fit en sorte que le pape possédât une autorité incontestée à l'intérieur de l'Eglise. Hildebrand était le fils d'un pauvre menuisier lombard. Vers l'âge de trente ans, il occupait déjà la fonction de chapelain du pape Grégoire VI.

« l'empereur.

En dix ans, les papes avaient écarté leurs défenseurs impériaux.

Mais le mouvement réformiste avait des en­ nemis.

Henri III étant mort en 1056, les pa­ pes eurent alors les mains libres, mais perdi­ rent des appuis importants en Allemagne.

Le pape Alexandre II (1061-1073) tenta d'adop­ ter des réformes en usant de diplomatie, ce qui indisposa Hildebrand .

Lorsque le vieux pape mourut, Hildebrand fut le candidat choisi par le peuple romain pour le rempla­ cer, bien qu'effectivèment élu par le concla­ ve.

Le système des réunions à Rome et des sy­ nodes provinciaux fut remis à l'honneur.

Des décisions plus claires furent prises à l'encon­ tre d'abus, renforçant, par exemple, l'obliga­ tion du célibat.

En 1075, Grégoire menaça les laïcs qui procureraient sa fonction à un prê­ tre, d'être mis au ban de l'Eglise, ce qui con­ trariait beaucoup l'empereur.

Les evêques jouaient un rôle important dans le gouverne­ ment allemand .

Ils étaient souvent de grands propriétaires terriens.

Lors de leur intronisa­ tion, ils recevaient un anneau de l'empereur, comme symbole de leur fidélité.

Henri IV, âgé de vingt-cinq ans, qui espérait ramener l'Italie sous la domination allemande, instal­ la un nouvel archevêque à Milan, mais le pa­ pe le menaça de le mettre au ban de l'Eglise.

En réponse à cette menace, Henri IV réunit le synode de Worms, où fut prononcée la dépo­ sition de Grégoire, qui, de son côté, excom­ munia Henri, déclarant que ses sujets ne lui devaient plus obéissance.

Les grands feuda­ taires allemands, opposés à la puissance d'Henri, le forcèrent à se soumettre au juge­ ment du pape.

A gauche : La première page du Dictatu s Papae.

Ce document fui écrit en 1075 par Grégoire VII.

JI contenait vingt-sept déclarations, affirmant que le pape était l'auto ­ rité suprême dans les conflits en­ tre l'Eglise et l'Etat.

Un compro­ mis fut impossible , les intérêts terrestres ne pouvant accepter d 'être assujettis aux intérêts de l'Eglise .

Ci-dessous : Jllustrations de· la chronique d'Otto de Freising , du XIIe siècle .

Sur l'image supérieu­ re se trouvent Henri IV et l'anti­ pape Clément Ill, qu'Henri avait intronisé.

Grégoire VII fut banni de Rome .

La mort de Grégoire, en 1085, à Salerne, est représentée plus bas.

En janvier 1077, le pape, se dirigeant vers le nord, se reposa à Canossa et Henri vint à lui, en pénitent.

Grégoire comprit que s'il accor­ dait son pardon au roi, sa position politique en Allemagne serait affaiblie, mais comprit également qu'il ne pouvait renier sa fonction pastorale, qui l'incitait à accorder le pardon.

Il leva l'excommunication, et Henri IV re­ tourna en Allemagne combattre les rebelles.

Grégoire ordonna que les deux partis le pren­ draient comme arbitre.

Lorsque Henri refu­ sa, il fut de nouveau excommunié et détrôné.

Henri nomma l'archevêque de Ravenne com­ me pape, sous le nom de Clément III.

Trois ans plus tard, Henri IV et son armée se précipitèrent sur Rome.

Il installa Clément à Saint-Pierre.

Le nouveau pape couronna Henri empereur, et Grégoire s'enfuit au châ­ teau Saint-Ange.

Il était profondément hu­ milié et invoqua l'aide du célèbre aventurier normand Robert Guiscard.

L'armée des Normands rétablit le pape, mais Rome fut pillée d'une manière épouvantable.

Les Ro­ mains, qui étaient restés longtemps fidèles à leur pape, se retournèrent contre lui.

Grégoi- re fut contraint de s'en aller, accompagné de ses protecteurs normands.

Il mourut la même année.

Sur son lit de mort, il déclara: "J'ai aimé l'honnêteté, et haï le péché ...

, voilà pourquoi je meurs en exil.". »

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