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Lavelli (Jorge)

Publié le 26/12/2011

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L'Argentin Jorge Lavelli, l'un des metteurs en scène les plus doués et les plus singuliers de sa génération, a conquis en quelques années une situation de premier plan dans le théâtre parisien. Le retentissement de certaines de ses mises en scène, par leur audace, parfois volontairement scandaleuses, l'a amené à présenter des spectacles sur les plus grandes scènes internationales. Jorge Lavelli, dilettante et passionné, se distingue par l'extrême disponibilité de son lntérêt. Il monte les spectacles les plus divers des auteurs les plus différents et s'adresse à toutes sortes de publics (celui des petits théâtres d'essai aussi bien que celui des grands théâtres publics et privés), mais toujours avec brio et maitrise.

« Lavelli (Jorge) 137 d'Arrabal, " L't:change " de Claudel, " Le Cosmonaute agricole " d'Obaldia, " La Journée d'une rêveuse " de Copi, la " Médée " de Sénèque, " Le Triomphe de la sensibilité " de Goethe (ces deux derniers spectacles au Festival d'Avignon en 1967), " Le Borgne est roi ..

de Carlos Fuentes, etc.

4 Jorge Lavelli aborde les grandes salles.

Il inaugurera le Théâtre de la Ville (ancien Sarah-Bernhardt) avec " Beaucoup de bruit pour rien " de Shakespeare en 1969.

La même année, il présente au Théâtre de Paris ..

Le Concile d'amour ,.

d'Oscar Panizza qui suscite un scan­ dale, et, en 1970, au Théâtre Montparnasse, "Jeu de mas­ sacre " d'Ionesco.

En 1971, cet ennemi de la psychologie au théâtre, rompant avec le baroque et l'insolite appuyé, présente une pièce intimiste, mais étrange, de Pinter, " C'était hier "· Jorge Lavelll travaille beaucoup à l'étran· ger.

On le voit notamment en Allemagne, en Autriche.

Il monte aussi des opéras.

Au cours de la seule année 1975, il en présente trois en France : ..

Idoménée ,.

de Mozart au Théâtre d'Angers, « Faust ..

de Gounod à l'Opéra de Paris et « Le Carnaval de Venise " de Campra au Fes­ tival d'Aix-en-Provence.

5 Attaché au théâtre de recherche (« théâtre de rup· ture "• préfère-t-il dire), Jorge Lavelli (remarquablement servi par le décorateur Raffallll) montre une prédilection pour les spectacles étranges, baroques, artificiels, outran­ ciers, oniriques, avec des situations extrêmes et déri· soires.

Il situe l'action de son " Faust " non pas au Moyen Age, mais en 1859, date de création de l'œuvre et les protagonistes sont d'épais bourgeois ventrus qui soulè­ vent le cœur de Faust, pur et romantique.

Lavelli rejette le théâtre poiiUque dont il affirme qu' « il donne bonne conscience aux intellectuels progressistes "· ..,..

Voir aussi : Arrabal, Théâtre des Nations.. »

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