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KOZLOV

Publié le 25/04/2012

Extrait du document

Kozlov se dirigea, en passant par Goumboum, vers le cours supérieur du Fleuve Jaune et atteignit l'oasis de Kouei-to où il prit ses quartiers d'hiver. Au printemps, l'expédition se dirigea vers le sud, dans la boucle du Haut Fleuve Jaune. Après de nombreux détours, Kozlov parvint au monastère de Labrang, qui est le second en importance du Tibet du Nord-Est; après l'avoir visité, non saris difficultés, il remonta vers le nord, dans une région très accidentée...

« collection remarquable; ses recherches ethnographiques et les nombreux objets d'art recueillis dans les monastères et chez les particuliers constituent un ensemble de documents de premier ordre.

La mission que Kozlov allait diriger quelques années plus tard devait lui permettre de se classer non seulement parmi les grands explorateurs, mais aussi parmi les archéologues les plus célèbres.

Kozlov quitta Kiakhta le 10 janvier 1908 en direction d'Ourga; il traversa alors le Gobi suivant la direction nord-sud.

L'expédition parvint à Khara-khoto en mars 1908.

C'est là qu'il fit la découverte la plus importante de sa carrière : cette ville, qui fit partie de l'ancien royaume Si-Hia, était ruinée depuis des siècles; il y fit des trouvailles sensationnelles : plusieurs centaines de statues bouddhiques, d'objets de culte, de peintures, et surtout une bibliothèque (livres et manuscrits en langue si-hia ou tangoute, et chinoise) qui, si elle n'a pas l'importance de celle de T'oucn-houang, n'en a pas moins permis de donner les plus précieux renseignements sur une langue dont on ne possédait alors presque rien et dont on avait perdu la compréhension.

C'est pourquoi on peut dire sans exagération que le nom de Kozlov est lié au nom de Khara-khoto.

Après avoir mené à bien ses recherches, Kozlov sc proposa de se diriger vers Alacha; il traversa la dépression de Ghoïdzo.

Une partie de la mission, commandée par Tchernov et Napal­ kov, venue par une route plus directe, explora l' Alachan pendant que Kozlov installait une sta­ tion météorologique à Alacha ct visitait les couvents de Baroun-Khit et de Dzan-Khit.

En juin-juillet 1908, Kozlov partit d'Alacha pour traverser le Nan-chan oriental jusqu'au Koukou-nor.

Arrivé à Si-ning, il visitait Goum boum, le monastère le plus important de l' Amdo, et y rencontrait le Dalaï-lama.

Il revenait ensuite à Si-ning, passait par Dongkyr pour arriver en avril au Koukou-nor; il explora la partie sud du lac à l'aide d'un canot et, accompagné du cosaque Tchetyrkin, visita l'île de Kouitsou.

Kozlov se dirigea, en passant par Goumboum, vers le cours supérieur du Fleuve Jaune et atteignit l'oasis de Kouei-to où il prit ses quartiers d'hiver.

Au printemps, l'expédition se dirigea vers le sud, dans la boucle du Haut Fleuve Jaune.

Après de nombreux détours, Kozlov parvint au monastère de Labrang, qui est le second en importance du Tibet du Nord-Est; après l'avoir visité, non saris difficultés, il remonta vers le nord, dans une région très accidentée où l'expédi­ tion éprouva de grands embarras non seulement en raison de la nature du terrain, mais aussi par l'hostilité des populations; il regagna Lan-tcheou.

Kozlov reprit en sens inverse la route qu'il avait suivie et parvint à Alacha, puis par Khara-khoto, il rentra à Kiakhta après une absence de près de deux ans.

Cette fois, il rapportait un butin archéologique considérable; les livres et les manuscrits à eux seuls remplissaient dix grosses caisses.

Les événements survenus en Russie obligèrent Kozlov à suspendre son activité.

De 1923 à 1926, il fit des recherches en Mongolie septentrionale et à Khara-khoto.

C'est à cette occasion qu'il fit la découverte fameuse des tombeaux hunniques de Noïn-oula, à environ cent kilomètres au nord d'Ourga.

Il trouva plusieurs tombeaux de chefs huns, renfermant des objets d'art de premier ordre, et continua ses recherches à Khara-khoto.

Rentré en Russie en 1926, il s'y établit sans plus voyager, et s'éteignit à Peterhof le 26 sep­ tembre 1935, laissant le souvenir d'un grand explorateur, digne émule des deux pionniers de l'exploration de l'Asie centrale, Prjevalskiï et Potanine.

Comme l'a dit un de ses amis, il avait l'âme « poétique)> et essentiellement «religieuse», il croyait à son étoile, à sa vocation de voya­ geur et lui resta fidèle jusqu'à la mort.

L.

HAMBIS Paris 213. »

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