Karl Heinrich Marx

« PYRAMIDE A RENVERSER respectivement en 1885 et 1894, grâce à En­ gels.

A l'origine, Marx était influencé par le philosophe allemand Hegel.

Plus tard, ses conceptions varièrent sous l'influence du ma­ térialisme de Ludwig Feuerbach.

D'après Marx, un système social désigné (la thèse) provoquait sa propre contradiction (l'anti­ thèse) .

La solution jaillit de l'action récipro­ que: c'est la vérité (la synthèse).

Marx dési­ gna la bourgeoisie comme la thèse, et le prolétariat comme l'antithèse.

C'étaient les deux camps ennemis de son époque.

La bourgeoisie dominait les moyens de produc­ tion de l'industrie.

Elle exploitait aussi bien les ressources naturelles que le travail du prolétariat.

L'Etat libéral, démocratique, servait les intérêts de la classe possédante et était donc injuste.

La domination de la classe capitaliste s'abri­ tait derrière la forme du gouvernement parle­ mentaire.

La rivalité entre les différents Etats détournait également le prolétariat de son Ci-dessus: Caricature belge: "Py­ ramide à renverser".

Au sommet de la pyramide , se trouvent la fa­ mille royale et la noblesse , soute­ nues par l'Eglise, que soutient à son tour l'armée, qui repose sur les capitalistes.

La classe ouvrière supporte l'édifice complet.

Ci-dessus, à droite: La Commune de Paris, en 1870.

Marx la consi­ dérait comme le précurseur de la révolution ouvrière.

Mais le mou­ vement s'écroula et les dirigeants furent exécutés .

A droite : La tombe de Karl Marx dans le cimetière de Highgate, à Londre s.

Sa déclaration dans le Manifeste du parti communiste a inspiré maintes générations de so­ cialistes: "Travailleurs de tous les pays, unissez-vous.

Vous n'ave z rien à perdre, sauf vos chafnes.

" but véritable.

Le patriotisme était encouragé pour empêcher la solidarité internationale de la classe ouvrière.

Une révolution mondiale devrait se produire pour assurer la "dictature du prolétariat".

La puissance serait alors aux mains d'une classe qui ne possédait rien et qui n'avait pas la possibilité d'exploiter les autres, ce qui mettrait fin à cette exploita­ tion.

Une véritable société sans classes verrait le jour.

L'idée que la possession mène à l'injustice sociale, n'était pas nouvelle.

Proudhon avait déjà écrit: "La propriété, c'est le vol." Marx ajoutait: "Les philosophes n'ont fait que des déclarations à propos des phénomènes du monde.

Or, il s'agit de changer le monde." Ce changement ne pourrait avoir lieu, selon Marx, que par une révolution.

De plus, seule une révolution pouvait délivrer la classe ouvrière du fardeau du passé, ce qui lui permettrait de construire une société nouvel­ le.. »