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JEAN Racine

Publié le 08/04/2013

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La fille de Marie Desmoulins, Agnès, qui devait devenir abbesse JEAN Racine faisant la lecture à Louis XIV de Port-Royal sous le nom de mère Agnès de Sainte-Thècle, sera pour le jeune Racine une vraie mère. Après la destruction du monastère de Port-Royal, en 1711, les cendres de Racine, comme celles de Pascal, seront transférées à l'église SaintÉtienne- du-Mont, à Paris.

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« D'Andromaque à Phèdre, le temps des chefs-d'œuvre L e triomphe d'Androma­ que, en 1667, inaugure une décennie de grands chefs-d' œuvre, de la comédie des Plaideurs (1668), satire des mœurs judiciaires, aux grandes tragédies : après Andromaque, Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674) et Phèdre (1677).

La rivalité Décor de Desplechines et Lavastre pour Bérénice, de Racine (1868) sept enfants, se réconcilie avec Port­ Royal et est nommé, enfin, historio­ graphe du roi.

Les biographes de Racine ont beaucoup épilogué sur les motifs de cette rupture.

Certains y voient les conséquences d'une crise spirituelle provoquée par le remords d'une jeunesse orageuse.

D'autres ont affirmé que Racine avait sacrifié le métier difficile de poète drama­ tique à une charge prestigieuse et bien rémunérée.

La carrière de Racine sera donc, désormais, celle d'un courtisan.

Il écrit des œuvres de circonstance et accompagne le souverain dans ses campagnes militaires afin de remplir son office d'historiographe.

Par ailleurs, il collabore avec Lully pour les livrets des opéras Bellérophon (1679) et Phaéton (1682).

Il accepte de revenir au théâtre avec Esther (1689) et Athalie (1691), tragédies sacrées sur des sujets bibliques, commandées par Madame de Maintenon pour les «demoiselles de Saint-Cyr».

Cependant, il ne renie pas son passé : ni celui de l'homme de théâtre (en témoigne l'édition de ses œuvres qu'il donne en 1697), ni celui d'an­ cien élève de Port-Royal ; il rend à ses maîtres un ultime hommage en écrivant, en secret, un Abrégé de l'histoire de Port-Royal.

Ses dernières années, durant lesquelles avec un Corneille vieillissant, les attaques et les cabales ne nuisent pas à la carrière de Racine, qui jouit de la faveur royale : familier de Madame de Montespan, reçu à l'Académie française (1673), anobli (1674), il voit plusieurs de ses pièces jouées à Versailles avant de paraître sur la scène parisienne de l'Hôtel de Bourgogne.

Sa vie amoureuse est cependant fort agitée.

En 1667, il épouse secrètement Thérèse Du Parc, qui meurt, l'année suivante, dans des circonstances non élucidées ; la mère de la Du Parc parlera d' empoisonne­ ment, ce qui vaudra à Racine d'être inquiété lors de l'affaire des poisons (1679-1680).

En 1669, c'est le début d'une longue liaison (1669-1677) avec son interprète de prédilection, la grande tragédienne Marie Champ­ meslé, créatrice de plusieurs de ses grands rôles féminins.

Testament autographe de Racine demandant à être inhumé à Port­ Royal, daté du 10 octobre 1698 Le château de La Ferté-Milon, village où naquit Racine Service du roi et pieuse vieillesse E n 1677, après la création de Phèdre, la vie de Racine change: il abandonne le théâtre, rompt sa liaison avec la Champmeslé, se marie avec une riche bourgeoise, Catherine de Romanet, dont il aura NOTES DE L'ÉDITEUR Les troupes théâtrales parisiennes à l'époque de Racine La tragédie racinienne est tributaire des acteurs qui la jouent.

En 1660, trois troupes sont concurrentes à Paris : 1.

-Le Théâtre du Marais, qui fit triompher Le Cid en 1637, est alors en pleine décadence ; on n'y trouve plus « un seul bon acteur ni une seule bonne actrice ».

Cette troupe a refusé, en 1660, la première pièce de Racine, Amasie, dont le texte n'a pas été retrouvé.

2.

-La troupe de Molière est installée au Palais-Royal depuis 1658; en 1665, devenue Troupe du Roi, elle reçoit six mille livres de pension.

Racine confia à Molière ses deux premières pièces représentées, La Thébaïde (1664) et Alexandre (1665), avant de partir à l'Hôtel de Bourgogne.

3.

-La troupe de l'Hôtel de Bourgogne sera la dédicataire des grands chefs-d'œuvre raciniens, d' Andromaque à Phèdre.

En il écrit les quatre admi­ rables Cantiques spiri­ tuels (1694), seront pieuses et édifiantes.

Racine meurt à Paris le 21avril1699 et est in­ humé, conformément à son testament, à Port­ Royal-des-Champs.

1660, les« grands comédiens» de l'Hôtel de Bourgogne perçoivent toujours la pension annuelle de douze mille livres que leur avait fait donner Richelieu.

En 1673, la troupe du Marais fusionne avec celle de Molière, qui vient de perdre son chef.

En 1680, ces « comédiens associés » fusionnent avec les « grands comédiens » de l'Hôtel de Bourgogne: ainsi se trouve fondée la Comédie-Française.

1 Lauros-Giraudon 2, 5 Roger-Viollet 3 gravure de Charon d'après Bouchot .

B . N.

/ Roger-Viollet 4 coll.

Comédie-Française I Edimé. »

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