J. V. Staline

« liste en union avec les Républiques socialistes soviétiques (U.R.S.S.)." Ce précepte visait surtout l'industrialisation, donc la création d'industries dans des régions qui n'avaient connu jusqu'alors que l'agriculture et l'éle­ vage.

C'est pourquoi le congrès de 1927 don­ na mission à la Commission d'Etat d'établir un plan quinquennal de l'économie.

Le ryth­ me de ce plan était aberrant.

"Parfois l'on me demande d'aller moins vite", avoua Sta­ line, lors d'un discours célèbre.

Et il poursui­ vit: "Non, camarades, cela n'est pas possi­ ble ...

NOl~S avons cinquante ou cent ans de retard par rapport aux pays développés.

Nous devons rattraper ce retard en dix ans.

Il n'y a que deux solutions: ou nous y parve­ nons, ou nous nous faisons écraser." Le congrès décida de s'occuper des paysans, qui avaient fait des bénéfices substantiels lors del~ nouvelle politique économique de Léni­ ne, la N .E.P.

Il fallait y mettre fin, car le programme d'industrialisation nécessitait de la nourriture à bon marché pour les ouvriers d'usine.

La poursuite de cette politique fut une cause d'angoisse et de désarroi dans le pays.

Les paysans les plus riches détruisirent leurs machines et sacrifièrent leur bétail, plu­ tôt que de tout livrer.

Des millions d'entre eux furent envoyés dans des camps de travail et beaucoup y périrent.

Ils furent exécutés ou moururent de faim, le dérèglement complet de l'agriculture s'y faisant particulièrement sentir.

Entre 1928 et 1933, le bétail diminua de soixante-dix millions de têtes.

Mais, du­ rant ces années, l'industrie lourde soviétique fut améliorée, sans capitaux et sans techni­ ciens étrangers.

A la même époque, les Etats­ Unis connaissaient de leur côté la plus grande A droite: Un portrait de Staline est brûlé à Budapest, lors de la ré­ volution hongroise de 1956 .

Mal­ gré la condamnation des métho­ des dictatoriales de Staline, son successeur Nikita Khrouchtchev réprima la révolte .

-crise économique de leur histoire.

Les condi­ tions de vie en Union soviétique se détériorè­ rent, des milliers de gens moururent lors de l'édification d'usines par des températures atroces au-dessous de zéro, mais la produc­ tion industrielle augmenta incroyablement, car tout l'effort du pays y était consacré.

Le régime totalitaire raffermit sa mainmise sur le peuple, et le culte de la personnalité de Sta­ line fut encouragé.

Le meurtre du collabora­ teur de Staline, Kirov, fut le prétexte d'une vague de meurtres, organisée par la police so­ viétique, la Guépéou.

Tous les rescapés du Politburo de Lénine furent assassinés, ainsi que des millier.s de "traîtrès'~ moins impor­ tants.

Entre-temps, l'Allemagne nazie était deve­ nue une menace extérieure.

C'est pourquoi Staline signa un pacte de non-agression avec Hitler en aoOt 1939.

Malgré cela, l' Allema­ gne attaqua le pays en juin 1941.

Durant la lutte opiniâtre qui s'ensuivit, un quart des réalisations soviétiques furent détruites, et vingt millions de Soviétiques trouvèrent la mort.

Staline mourut en 1953, au moment où il voulait effectuer une nouvelle "purge".

Malgré les horreurs de l'époque stalinienne, les succès en furent remarquables.

En 1945, après une lutte à mort contre la machine de guerre allemande, l'Union soviétique sortit de la bataille comme une des deux plus gran­ des puissances mondiales.

Mais la répression sauvage, l'élimination de ceux qui pensaient différemment, ainsi que la création d'un Et~t policier, rendent impossible de considérer l'Union soviétique comme un Etat socialiste.. »