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Illich (Ivan)

Publié le 05/01/2012

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La critique originale de la société Industrielle par Ivan Illich coïncide avec l'émergence de fa conscience écologiste dans les dernières années 60. Les grands thèmes illichiens (asservissement de l'homme au besoin artificiel de produits standardisés, urgente nécessité d'une "révolution copernicienne dans notre perception des valeurs") sous-tendent l'action des écologistes qui se réfèrent volontiers au théoricien de la « convivialité "· Pourtant Ivan Illich garde ses distances vis-à-vis du mouvement qu'if a largement inspiré,· mais qui ne fe suit pas jusqu'au bout de son "écologie politique radicale".

« Illich (Ivan) 11s le pillage Industriel de la planète et ses conséquences pour l'homme.

Il.

met en lumière, par contraste, l'aspect plus politique du discours d'Illich, qui tient en deux pro­ positions complémentaires : la consommation d'énergie à hautes doses est Incompatible avec l'équité sociale ; l'exer­ cice de la démocratie est indissociable de l'existence d'une technique à basse consommation d'énergie.

5 C'est à partir de la notion d'équité qu'Illich préconise, par exemple, une circulation sans voitures.

Les hommes, dit-il, naissent dotés d'une mobilité à peu près égale qui plaide en faveur d'une égale liberté de déplacement.

Mais ce cc droit au mouvoir" est menacé, surtout dans les pays riches où le citoyen motorisé met souvent, à parcourir la même distance, le même temps que s'il allait à pied.

Illich veut supprimer l'automobile, moins pour abolir ses nuisan­ ces que pour délivrer les usagers du « monopole radical ..

de l'industrie du transport, et sa solution de la bicyclette est subversive avant d'être écologique, en ce qu'elle impli­ que l'inversion complète de l'ensemble du système.

6 La croissance, selon Illich, détruit les cc espaces de liberté" au sein desquels l'homme peut s'affirmer auto­ nome et créateur.

D'autres que lui la critiquent ; ils seraient trop souvent, à commencer par les « experts ..

du Club de Rome, de cc nouveaux concepteurs de besoins "· Même les écologistes, en dénonçant les dangers des centrales nucléaires, mais non la surabondance d'énergie, en récla­ mant une production « autre "• mais non " moindre "• méconnaîtraient le fait essentiel -du point de vue d'Illich- que la surproduction énergétique (fOt-elle solaire) paralyse l'action de l'homme, et finalement l'asservit.

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Voir aussi : Automobile, Club de Rome, Ecologisme.. »

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